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Accouchement : l’heure à laquelle il a le plus de chance de se produire

Publié le par Hélène Bour

Une enquête britannique a permis de déterminer à quelle heure en moyenne se produisait un accouchement, selon le mode d’accouchement et l’heure de début du travail. Verdict.

On n’arrête pas le progrès ! Grâce à une analyse des données de plus de 5 millions de naissances ayant eu lieu en Angleterre, des chercheurs britanniques sont parvenus à déterminer la tranche horaire d’un accouchement en fonction du type d’accouchement (voie basse ou césarienne) et de l’heure à laquelle a débuté le travail. Ils ont ainsi comparé les données de 5 093 615 naissances ayant eu lieu dans des maternités anglaises entre 2005 et 2014.

Globalement, 71,5% des naissances ont lieu en dehors de la tranche horaire comprise entre 9h du matin et 16h59, et majoritairement en semaine. Actuellement, seules un peu plus de la moitié des femmes enceintes voient leur bébé naître de façon naturelle, après un accouchement spontané, c’est-à-dire non déclenché, non programmé. Ces naissances seraient plus fréquentes entre 1h et 6h59 du matin, avec un pic à 4h du matin et une période creuse dans l’après-midi, suggère l’étude.

Ces naissances spontanées seraient également plus susceptibles de se produire en semaine plutôt que durant le week-end.

Les chercheurs ont constaté que 28,5% des naissances avaient eu lieu entre 9h et 17h59 en semaine, tandis que 71,5% se sont produites en dehors de ces heures, le week-end, les jours fériés ou entre 17h et 8h59 les jours de semaine non fériés. Les accouchements par césarienne programmés ont représenté 9,2% des naissances et se sont produits surtout les jours de semaine entre 9h et 11h59, avec un pic prononcé entre 9h et 10h59. Très peu se sont produits entre 17h et 6h59 les soirs et nuits de semaine, et encore moins durant le week-end et les jours fériés, reflétant en toute logique les habitudes de travail des professionnels de santé.

Parallèlement, les naissances après un travail induit, c’est-à-dire un travail déclenché par des médicaments, qui ont représenté plus d'un cinquième des naissances de l’étude, seraient plus susceptibles de se produire vers minuit du mardi au samedi, et les jours précédant un jour férié. Ils seraient moins susceptibles de se produire le dimanche, le lundi et pendant ou juste après un jour férié. “L’induction du travail d’accouchement peut conduire à des naissances spontanées, à des naissances à l'aide de forceps ou de ventouse, ou à des césariennes d'urgence”, rappellent les scientifiques dans leur étude. “Ces trois groupes de naissances induites ont partagé un cycle hebdomadaire qui avait son plus haut sommet le vendredi soir et son creux le lundi matin”, précisent-ils.

Accoucher de nuit, un héritage de nos ancêtres ?

Face à ces résultats, qui montrent que les accouchements spontanés sont plus susceptibles de se produire de nuit et à l’aube, le Dr Peter Martin, auteur principal de l’étude, évoque une hypothèse ancestrale : “Cela peut faire partie de notre héritage évolutif. Nos ancêtres vivaient en groupes actifs et dispersés pendant la journée, et se réunissaient pour se reposer la nuit. Ainsi, un accouchement et une naissance de nuit ont probablement procuré une certaine protection à la mère et au nouveau-né”, avance-t-il. L’étude a été publiée ce 14 juin dans la revue PLOS One.

Source : BBC

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