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Accouchement : les bébés nés à domicile auraient un microbiote plus riche

Publié le par Hélène Bour

Les bébés nés au domicile auraient des bactéries intestinales plus diversifiées que les bébés nés à l’hôpital. C’est en tout cas ce que suggère une étude scientifique.

La flore intestinale, ou microbiote, est l’objet de plus en plus d’études, car on s’aperçoit que la richesse des bactéries et autres micro-organismes qui y vivent ont une influence très large sur la santé, notamment sur l’apparition de maladies chroniques telles que le diabète, l’obésité, l’asthme ou encore les maladies inflammatoires de l’intestin.

Comme le microbiote intestinal est en partie transmis de la mère à l’enfant, notamment lors de l’accouchement, des chercheurs s’intéressent à l’influence du lieu où se déroule la naissance du bébé.

Dans une nouvelle étude, publiée dans la revue ‘Scientific Reports’, des chercheurs ont ainsi observé que les bébés nés à domicile présentaient un microbiote plus diversifié que les bébés nés en maternité.

Pour l’étude, les scientifiques ont suivi 35 nourrissons et leur mère le mois après leur naissance. 14 bébés sont nés à la maison, dont 4 dans l’eau, et 21 à l’hôpital. Tous les nourrissons ont été mis au monde par voie vaginale, sans intervention extérieure, ni antibiotiques, et ont bénéficié d’un contact peau-à-peau avec leur mère. Ils ont tous été nourris exclusivement au sein durant ce premier mois de suivi. L’équipe de recherche a ensuite prélevé des échantillons fécaux et les a analysés afin de comparer les microbiotes de ces bébés. Outre la différence de diversité des bactéries, les chercheurs ont constaté que les cellules des membranes intestinales des bébés nés à l’hôpital semblaient plus sujettes à une inflammation.

Les raisons des différences entre les nourrissons nés à la maison et dans les hôpitaux ne sont pas connues, mais nous supposons que des interventions hospitalières courantes telles que le bain du nourrisson et la prophylaxie par antibiotiques, ou des facteurs environnementaux - tels que l'environnement aseptique de l'hôpital - pourraient être impliqués”, a déclaré l'auteure principale de l’étude, Maria Gloria Dominguez-Bello , professeure à la Rutgers University–New Brunswick (États-Unis). Pour l'équipe de recherche, cette étude invite à une réorganisation des naissances à l’hôpital pour s’approcher au plus près d’un accouchement naturel, physiologique.

Source : Eurekalert

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