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Accouchement : des gynécologues dénoncent le déremboursement du reste à charge

Publié le par Hélène Bour

Dans une lettre ouverte aux complémentaires santé, deux organisations de gynécologues (le SYNGOF et le CNGOF) dénoncent une pratique de certaines mutuelles de ne plus rembourser le reste à charge lors d’un accouchement par voie basse. Le détail.

Dans une lettre ouverte aux complémentaires santé, le Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (SYNGOF) et le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) ont dénoncé, ce 6 mars, “une pratique de certaines mutuelles et complémentaires santé visant à différencier le remboursement des actes liés à la naissance en fonction des modalités d'accouchements”.

Alertés par les patientes, les deux organismes de gynécologie obstétrique disent avoir constaté que certains contrats de mutuelles excluaient les frais médicaux des accouchements par voie basse. En conséquence, “le reste à charge des patientes qui accouchent s’en trouve augmenté au moment où les dépenses de santé sont les plus fortes et sans que les cotisations n’aient baissé”, regrettent le SYNGOF et le CNGOF, pour qui “il s’agit d’un nouvel obstacle pour l’égal accès aux soins”. L’injustice d’une telle mesure est d’autant plus importante que cette exclusion de prise en charge ne s’applique pas aux accouchements par césarienne.

Pour les deux organismes, une telle “discrimination selon le mode d’accouchement est de nature à nuire à la santé des femmes” : dans les pays où l’accouchement par césarienne est mieux remboursé, les taux de césarienne se sont accrus.

Une conséquence regrettable à une époque où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande une diminution de la médicalisation de l’accouchement, et notamment du nombre de césariennes.

Aussi le SYNGOF et le CNGOF alertent les pouvoirs publics et demandent aux complémentaires santé de revoir leurs copies. Les deux organisations ont indiqué qu’elles se mettaient “à la disposition des complémentaires santé pour envisager avec elles les moyens de mettre en œuvre ensemble cette véritable protection des femmes qui accouchent dans notre pays.

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