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Accouchement : la supplémentation en glucose pourrait réduire la durée du travail

Publié le par Alexandra Bresson

Des chercheurs ont constaté que chez les femmes qui recevaient du glucose par intraveineuse pendant leur accouchement, la durée de ce dernier était beaucoup plus courte.

Le glucose est un sucre présent dans l'organisme, dont le rôle est essentiel puisqu’il fait office de "carburant". Mais il pourrait également s'avérer utile pendant l'accouchement, selon une étude de chercheurs de l'université de Sherbrooke (Québec), qui sera présentée à l'occasion de la réunion annuelle de la Society for Maternal-Fetal Medicine. En partant du principe que cette molécule est déjà reconnue pour améliorer les performances musculaires, les auteurs de ces travaux se sont intéressés à son utilisation en ce qui concerne le temps de travail en salle d'accouchement, chez les femmes nullipares, c'est-à-dire qui n'ont jamais eu d'enfant auparavant.

Pas de complications remarquées

En effet, il existe peu de moyens médicaux pour raccourcir la durée de l'accouchement, alors qu'un travail prolongé peut nuire à la santé maternelle et fœtale. Les chercheurs ont donc testé l'ajout du glucose à la solution d'hydratation intraveineuse que les femmes reçoivent pendant l'accouchement : 200 femmes enceintes ont été réparties au hasard pour recevoir une solution d'hydratation standard, contenant du sel et de l'eau, ou une solution contenant du sel, de l'eau et du glucose. "Nous avons constaté que la durée médiane du travail était 76 minutes plus courte chez les femmes recevant du glucose en plus", explique la principale auteure de l'étude, le Pr Josianne Pare.

Hormis un temps d'accouchement plus court, les chercheurs ont remarqué qu'il n'y avait pas de différence en ce qui concerne le mode d'accouchement, ni dans les mesures du bien-être néonatal. "La supplémentation en glucose réduit donc considérablement la durée totale du travail, sans augmenter le taux de complications. C'est une excellente nouvelle pour les femmes qui souffrent de travail induit", ajoute le Pr Josianne Pare. Compte tenu du faible coût et du peu de risques de cette intervention, les chercheurs concluent que cette solution pourrait être administrée à chaque femme durant l’accouchement.