Le top des prénoms brésiliens
Prénoms brésiliens : histoire et influencesLorsqu’il s’agit de prénommer leur enfant, les parents brésiliens ne manquent pas d’inspiration et d’inventivité. Première influence : la religion, qui tient une place particulièrement importante au Brésil. D’ailleurs, avec ses 123 millions de fidèles, il s’agit du plus grand pays catholique au monde. De ce fait, les prénoms d’origine hébraïque sont courants. Le plus populaire étant Maria, qui rend hommage à la Sainte Vierge. On retrouvera aussi ses variantes comme Mariane ou Mariana. Isaï et Salomão sont aussi très populaires.La colonisation portugaise, qui s’est étendue du début du XVIe siècle jusqu’en 1822, se ressent aussi du côté des prénoms. Joao, Luiz, Tiago, Ana… les prénoms portugais phares sont très fréquents au Brésil. Par ailleurs, le sport national de référence fait aussi des émules : les parents plébiscitent assez fréquemment les prénoms des stars du foot. Parfois, les familles n’hésitent pas, également, à retranscrire, à leur manière, certains prénoms américains. Mickael deviendra alors Maikon, Washington, Waxington, et Brian, Brianne. Notons aussi que beaucoup de prénoms masculins se terminent par « son ». Parmi lesquels Emerson, Anderson ou encore Edson.Les prénoms des parents comme inspirationAu Brésil, le prénom choisi fait parfois référence aux origines familiales ou sociales. Il est aussi coutume de composer le prénom de son enfant en mélangeant le début et la fin des prénoms des parents. Par exemple, la fille de Dalia et de Carlos s'appellera Carlia. De même, Alberto et Marilene appelleront leur enfant Albilene si c'est une fille, ou Mariberto si c'est un garçon ! Samuel et Ana n’hésiteront pas à prénommer leur fillette Samana. En clair, inventer un prénom est une pratique courante. Par ailleurs, comme le font les Américains en rajoutant « Junior », lorsqu’ils reprennent le prénom du père, les Brésiliens ajoutent le suffixe « inho » pour les garçons et « inha » pour les filles. Un papa se prénommant Roberto songera alors à baptiser son fils Roberthino.La place des surnoms au BrésilLes suffixes « inho » et « inha » sont aussi utilisés pour former des surnoms affectueux. Tayana sera surnommée Tayanalinha. C’est aussi le cas du footballeur Ronaldo de Assis Moreira, plus connu sous le nom de Ronaldinho ou encore du footballeur Robinho, qui s’appelle en réalité Robson de Souza.En fait, au Brésil, le surnom est parfois plus usité que le prénom et il est n’est pas rare de l’intégrer au nom de famille, comme pour marquer un signe de distinction. L’utilisation des surnoms permet aussi de simplifier un nom. Edson Arantes de Nascimento n’est autre que le mythique Pelé. Le footballeur Kaká, s’appelle quant à lui, à l’état civil : Ricardo Izecson dos Santos Leite.Les noms de famille brésiliensConcernant les noms de famille, le plus souvent les parents donnent le dernier nom de la mère, suivi du dernier nom du père. Mais les Brésiliens ont, en général, plusieurs noms de famille. Les parents peuvent alors piocher, selon leur volonté, parmi leurs différents patronymes. S’ils donnent exactement les mêmes noms et prénoms que le père, ils rajoutent « Filho » à la fin, si c'est celui du grand-père, ils rajoutent « Neto ». Par exemple, si vous croisez un petit Dario Silva Lima Neto, c’est que son grand-père se prénomme Dario Silva Lima. Autant dire, qu’au Brésil, il n’est pas rare d’avoir des noms à rallonge. Plus surprenant encore, les enfants d’une même fratrie peuvent choisir de ne pas d’utiliser le même patronyme. Voilà qui ne doit pas aider les recherches généalogiques…