Bien choisir le prénom de son enfant : nos conseils

Publié par Catherine Marchi, psychologue et coach  |  Mis à jour le par Marion Bellal

Abigaëlle, Noah, Rose, Jules, Mathéo… Notre prénom fait partie intégrante de notre personnalité, et on le porte toute la vie ! Alors mieux vaut ne pas se tromper pour celui de notre bébé. Voici nos conseils pour vous guider dans ce choix hautement symbolique !

 

Son prénom, c'est le premier cadeau qu'on lui fait... Ça met carrément la pression ! Nous le prononcerons des milliards de fois… Et notre enfant l'entendra tout au long de sa vie. Alors autant se poser un peu avant de le déclarer à l'État civil !

On ne se décide pas à la légère

« Et vous allez l’appeler comment ? » Après la sempiternelle question : « C’est une fille ou un garçon ? », c’est ce que tout le monde demande à une femme enceinte, dont la grossesse se remarque au premier coup d’œil. Si le prénom de notre futur bébé interpelle autant les foules, c’est parce que prénommer son enfant est un acte symbolique fondamental, l’une des décisions les plus importantes que nous prendrons pour lui.

Prénommer son enfant, c’est lui conférer d’emblée un statut d’individu, lui donner sa place en tant que membre de la société. Soudain, il n’est pas n’importe qui, il est Valentin ou Amélia. Après la vie, c’est le premier cadeau que nous allons faire à notre enfant, alors mieux vaut prendre conscience de l’ampleur de cette décision et faire le bon choix !

On prend son temps

Son prénom, notre enfant le portera toute son existence, il devra le prononcer et l’entendre des millions de fois, à l’école, et plus tard, dans sa vie d’adulte. Se décider pour Léonie, plutôt que pour Léa, pour Maxence, plutôt que pour Pablo, ne doit pas être le fruit du hasard. Prenons le temps de la réflexion. Selon des statistiques, 71 % des parents choisissent le prénom de leur futur bébé pendant la grossesse, 24 % avant la conception et 5 % se décident juste après l’accouchement. Même si on reste sur notre première idée, inutile de nous précipiter. On a neuf mois pour y réfléchir !

71 % des parents choisissent le prénom de leur enfant pendant la grossesse, 24 % avant la conception et 5 % à la naissance

On en parle à deux, c’est une affaire de couple

Chaque prénom renvoie aux désirs et aux rêves que font les parents par rapport à leur enfant, à ce qu’ils imaginent de lui : « Si c’est un garçon, il s’appellera Victor, il aura tes yeux, si c’est une fille, elle s’appellera Ondine et elle aura ton sourire… » Ces rêveries à deux sont très importantes pour le futur bébé, car elles signifient qu’avant même la naissance, il a fait rêver ses parents.

C'est, notamment, pour cette raison qu'il est souhaitable que le choix du prénom se fasse à 50/50, puisque cela témoigne d’une harmonie autour du berceau. On peut, par exemple, faire chacun une liste de nos prénoms préférés, puis procéder par élimination, jusqu’à obtenir notre short-list idéale.

Si nos rêveries ne sont pas les mêmes, si le consensus sur un prénom est difficile, il n’est pas souhaitable que la maman décide seule et exclue le père, ou l'inverse. Ça prouve déjà un déséquilibre au sein du couple et une mainmise sur l’éducation de l’enfant. En cas de désaccord, donc, mieux vaut-il garder en tête nos deux prénoms préférés et trancher le jour J, en fonction du bébé.

Prénom : comment ne pas pourrir la vie de nos enfants ?

On ne demande pas l'avis de tout le monde

Il est parfois tentant de “tester” les prénoms qu’on aime bien auprès de nos amis, des futurs oncles, tantes et grands-parents... « Qu’est-ce que tu penses de Cassandre ? C’est joli, non ? Et Lorenzo ? » Dans 100 % des cas, vous obtiendrez des avis contradictoires : « C’est prétentieux, c’est désuet, c’est trop long, moi, j’aime mieux Léo ou Oscar »... Loin de nous rassurer, nous serons encore plus hésitants qu’avant d’avoir sollicité nos proches.

La famille et les amis peuvent vouloir faire des suggestions. Mais, de même, rappelons-nous qu’à la fin, cette décision nous appartient à nous, les parents. Si le sujet devient l’occasion de “brainstormings” familiaux, répondons que nous avons choisi de ne révéler le prénom qu’après la naissance.

On tient compte de sa signification

Les prénoms racontent une histoire, évoquent certaines qualités. Quand on en aime un, renseignons-nous sur son étymologie, son origine et sa signification, pour nous guider dans notre choix. Même si ce n’est pas important pour nous, ça pourra l’être pour notre enfant, plus tard.

Ulysse, Yseult, Dante, Galaad, Calliope, Eurydice, Zéphir, Garance, Achille, Mélusine, Merlin… Tous ces prénoms de légende donnent à ceux qui les portent un supplément d’âme et de charisme. Les héros de la mythologie grecque sont une mine d’or pour ceux qui recherchent des prénoms à forte personnalité. Même chose pour les personnages de contes et légendes celtiques, de l’épopée des Chevaliers de la Table Ronde ou des récits bibliques.

Nous pouvons aussi chercher la perle rare dans la littérature, le théâtre, la musique, l’art, l’opéra et le cinéma. Donnons libre cours à nos goûts et aux héros et héroïnes qui nous inspirent !

Interrogeons nos origines familiales

Hormis la symbolique d’un prénom, la culture dont il est issu peut également nous aider à trancher. En optant pour tel ou tel prénom, on transmet nos racines géographiques, l’histoire de notre famille, notre passé. Une consonance slave peut devenir un moyen de rendre hommage à nos lointaines origines

Fanny, Titouan, Inès, Esteban, Kenan, Nolwenn, Yoan, Gwendal… Les prénoms régionaux ont le vent en poupe ces dernières années, car c’est une manière pour les parents de faire appel à leurs racines provençales, corses, bretonnes, basques, etc.

Dans les familles traditionnelles, on donne parfois le prénom du grand-père ou de la grand-mère, pour inscrire l’enfant dans la constellation familiale. Penchons-nous ainsi sur notre arbre généalogique, ça nous donnera peut-être de l’inspiration.

Prudence tout de même avec les “prénoms souvenir”, en hommage à un être de notre famille disparu. Certains prénoms sont si lourds de sens qu’on aurait presque envie d’en changer. C’était le cas, par exemple, de Van Gogh, qui hérita du prénom de Vincent pour remplacer un enfant décédé avant lui. Difficile alors pour le bébé de ne pas se sentir simple enfant de remplacement !

Ne recherchons pas l’originalité à tout prix

Avec la montée en puissance de l’individu, la singularité est souvent le premier “moteur de recherche” des parents qui souhaitent mettre au monde un être unique, précieux, différent. Ils innovent en modifiant, composant, associant des prénoms existants, inventent des graphies fantaisistes. Ainsi, pour le seul prénom de Tiphaine, on peut relever près de dix-neuf écritures différentes (Tyffen, Thiphaine, Thyfenn…), Zoé devient Zoée ou Zoey…

Pensons à notre pauvre bambin qui devra rectifier toute sa vie : « Zoée avec deux “e” !, Ellen sans h, sans accent, avec deux l et sans e »... Hormis cet aspect contraignant, n’oublions pas que les prénoms originaux, trop excentriques et difficiles à prononcer, y compris par notre bambin, sont très souvent l’objet de moqueries et de diminutifs humiliants de la part des autres enfants.

Pour son prénom, attention aux orthographes trop originales : cela obligera notre enfant à l'épeler à chaque instant…  

Projetons-nous vers l'âge adulte

Un prénom, c’est pour la vie, et ne perdons pas de vue que notre petit trésor aura, un jour, 40 ans, un job et une famille. Des prénoms adorables à l’âge d'un bébé peuvent devenir difficiles à porter avec le temps... Avant de faire notre choix, n'oublions donc pas d'imaginer ce prénom avec le visage d'une personne devenue adulte !

Méfions-nous des effets de mode

Le propre d’une tendance, c’est d’être cyclique et de vite devenir datée. Il en va des vêtements comme des prénoms ! Même si on est fan de la série TV Games of Thrones, Daenerys, Tyrion, Arya ou Kahleesi n'auront sans doute plus la même résonance dans quelques années. Même chose pour les héros de Star Wars. Alors prudence...

Pensons à l’harmonie avec notre nom de famille

Pour bien choisir, il est important de veiller à ce que le prénom qui nous tente se marie bien avec notre nom de famille. Une fois assemblés, ils doivent produire une jolie consonance et éviter les répétitions de syllabes. Répétons à voix haute, à plusieurs reprises, pour se faire une idée !

Oui
il y a 22 jours
Cela pourrait être bien mais, je pense que plus que la parentalité c'est la vie de tous les jours. Apprendre à faire une machine, le ménage, etc. C'ét...
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Lire 3 arguments Oui
Photo de profil de Clemence T
36 points
Non
il y a 20 jours
Que l on cesse de rajouter ou creer des cours bidons et que l on donne les moyens aux enseignants d apprendre le français, les mathématiques, l histoi...
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