Homéopathie et grossesse : on vous guide

Publié par Hélène Bour  |  Mis à jour le par Joséphine Argence

Peut-on prendre de l’homéopathie pendant la grossesse ? Pour quels maux de la grossesse l’homéopathie convient-elle ? Peut-on faire de l’automédication ? On vous dit tout sur l’homéopathie chez la femme enceinte.

Nausées, maux de tête, rhume, fringales, hémorroïdes, jambes lourdes… La grossesse a son lot de petits maux et désagréments pas toujours faciles à gérer. D’autant que nombre de médicaments sont contre-indiqués pour la femme enceinte. Difficile alors de savoir comment se soigner, car les médecines douces sont multiples, et elles aussi pas toujours indiquées durant la grossesse, notamment les huiles essentielles.

Quels sont les bienfaits de l'homéopathie chez la femme enceinte ?

C’est là qu’intervient l’homéopathie, une approche thérapeutique consistant à administrer, à doses infinitésimales, une substance qui produit, à doses plus élevées, des symptômes semblables à ceux que l’on souhaite combattre. Discutée au niveau scientifique car n’ayant pas montré d’effet supérieur à un placebo lors d’expérimentations, contrairement aux médicaments classiques (ou allopathiques), l’homéopathie peut cependant s’avérer d’un grand secours pour les maux de grossesse. Cette approche thérapeutique est en effet sans danger pour le fœtus (pas d’effet tératogène connu).

Homéopathie et grossesse : la nécessité d’une approche globale

L’homéopathie est une médecine douce particulière, dans le sens où elle vise à traiter une personne dans sa globalité, et de façon personnalisée. Aussi est-il recommandé, en période de grossesse, de s’en remettre aux conseils d’une sage-femme ou d’un médecin formé à l’homéopathie (ou homéopathe). On lui décrira alors tous nos symptômes, mêmes ceux qui semblent les plus anodins, pour être sûre de ne pas passer à côté de quelque chose, et trouver la meilleure approche homéopathique au problème que l’on souhaite traiter. Les nausées de grossesse ne seront par exemple pas forcément traitées de la même façon si elles surviennent le matin, accompagnées de hoquets, ou au moment des repas, avec vomissements à la clé.

Peut-on pratiquer l’automédication avec l’homéopathie durant la grossesse ?

S’il peut être envisageable d’aller prendre conseil chez un pharmacien formé à l’homéopathie pour faire passer un petit rhume ou tout autre symptôme passager sans gravité, il n’est pas conseillé de s’automédiquer durant la grossesse, même avec de l’homéopathie. Car à vouloir traiter son mal soi-même, on risque de passer à côté de quelque chose de plus grave, qui nécessiterait un traitement médicamenteux.

En clair, on peut opter pour l’automédication avec l’homéopathie de manière exceptionnelle, mais si les symptômes persistent, s’accentuent ou s’accompagnent d’autres manifestations, on fonce prendre rendez-vous un médecin. Et on veillera par la suite à consulter un médecin homéopathe si l’on souhaite continuer à traiter ses petits maux de grossesse avec l’homéopathie.

Nux vomica, Sepia 5CH... de l’homéopathie pour les nausées et vomissements de la grossesse

Pour traiter les nausées et vomissements pouvant avoir lieu durant le 1er trimestre de grossesse, il existe différents remèdes homéopathiques selon le type de symptôme. En voici quelques-uns, de manière non-exhaustive :

  • Ignatia 5 CH pour les nausées aggravées à la vue et/ou à l’odeur d’aliments, et pour lesquelles le fait de manger soulage ;
  • Nux vomica 5 CH, lorsque les nausées sont calmées par les vomissements et que la langue est blanche (et est également recommandé pour les remontées acides) ;
  • Ipeca 5 CH lorsque les vomissements ne soulagent pas les nausées, et qu’elles s’accompagnent d’hypersalivation ;
  • Cocculus 5 CH lorsque les nausées sont aggravées par le mouvement, les transports ;
  • Sepia 5 CH lorsque les nausées sont matinales, s’aggravent à la vue ou l’odeur des aliments, et qu’elles s’associent à un masque de grossesse (chloasma).

On recommande généralement 4 à 5 prises par jour, à raison de trois granules homéopathiques par prise.

Jambes lourdes et grossesse : quels traitements homéopathiques ?

Les traitements homéopathiques des jambes lourdes de la femme enceinte sont plus complexes que pour les nausées, car il existe davantage de formules, qui répondent spécifiquement à un certain type de problème circulatoire (sensation de jambes lourdes seules, œdèmes, varicosités, varices, réactions à la chaleur,...).

Arnica, Hamamelis, Sepia... quelles sont les meilleures solutions homéopathiques contre les jambes lourdes ?

Voici quelques-uns des traitements recommandés, avec généralement une concentration de 4 à 7 CH:
 

  • Aesculus ;
  • Sepia ;
  • Arnica (en cas d’hématomes notamment) ;
  • Hamamelis ;
  • Lachesis ;
  • Pulsatilla.

On pourra plus simplement opter pour la formule Hamamelis Composé du laboratoire Boiron, qui est formulé à partir de plusieurs plantes ayant des vertus circulatoires.

Notons par ailleurs qu’Aesculus et Hamamelis sont également recommandés pour lutter contre les hémorroïdes pendant la grossesse, en dosage de 4 à 6 CH.

Homéopathie et accouchement : se préparer et accompagner les contractions

L’homéopathie a aussi sa place quelques semaines avant la naissance, lorsqu’il s’agit de préparer et d’accompagner le travail de l’accouchement.

Homéopathie : quelles préconisations en fin de grossesse ?

On recommande généralement Actaea racemosa en 9 CH trois semaines à un mois avant la date du terme, pour ramollir le col de l’utérus.

Gelsemium peut être donné en cas d’inertie utérine avant dilatation complète, et pris dès le début du travail, avant de se rendre à la maternité. Caulophyllum est un peu “LE” traitement homéopathique de l’accouchement, car il permet de régulariser les contractions utérines, de les rendre plus efficaces, et de réduire le risque de rétention placentaire. On le prend généralement en 5CH, tous les quarts d’heure.

Kalium Carbonicu est parfois conseillé lors d’un accouchement par les reins, pour réduire la douleur.

L’homéopathie pour accompagner les suites de couches

Les suites de couches peuvent elles aussi être prises en charge par l’homéopathie. Mais pour cette période clé plus encore que pour la grossesse, les traitements et leur posologie dépendent beaucoup de chaque cas. On peut citer, dans le désordre et de manière non exhaustive : Arnica, Bellis Perennis ou encore Staphysagria, tout cela pour aider à la cicatrisation, que ce soit suite à une épisiotomie, une césarienne, ou simplement pour aider le corps à se remettre.

Angoisse, fatigue, perte de cheveux... l'homéopathie une véritable alliée post-accouchement

On pourra aussi se diriger vers des traitements homéopathiques pour gérer le baby-blues (avec Sepia et Pulsatilla notamment), la fatigue, les pertes de cheveux, les montées de lait et l’allaitement en lui-même.

Le mieux est encore de demander conseil auprès d’un pharmacien formé en homéopathie, ou de consulter un médecin ou une sage-femme homéopathe pour une prescription sur mesure.

Sources et informations complémentaires :

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Oui
il y a 1 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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Non
il y a 15 jours
Je leur expliquer le mieux à faire. Le poser pour s’endormir par exemple, ils écoutent des podcast pour s’endormir À l’école ça ne sert à rien...
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