Réaliser son accouchement avec l’aide de l’homéopathie, c’est possible !

Publié par Estelle Cintas  |  Mis à jour le par Barbara BenattasseAvec Pierre-Yves Charvet, gynécologue-obstétricien.

Connus pour soulager les maux de la grossesse, les petits granules d’homéopathie peuvent aussi servir pendant et après le travail. Découvrez leurs nombreux bienfaits potentiels avec les éclairages de Pierre-Yves Charvet, gynécologue-obstétricienne.

Avec Pierre-Yves Charvet, gynécologue-obstétricien.

L’homéopathie a de nombreux bienfaits, même durant la grossesse, et peut aider à atténuer les maux et douleurs liés à l’accouchement et au post-partum.

Traitement naturel : quand commencer l’homéopathie avant l’accouchement ?

« Pour ma première grossesse, je suis allée accoucher sans me préparer véritablement. Résultat : déclenchement, césarienne en urgence et suite de couches très douloureuses. La deuxième fois, j’ai pris les devants. Je suis allée consulter une sage-femme formée à l’homéopathie. Elle m’a prescrit plusieurs traitements et j’ai abordé l’accouchement plus sereinement. J’avais mes petites billes magiques ! J’ai pu accoucher par voie basse et mieux gérer la montée de lait. Elle était encore horriblement douloureuse, mais plus courte que la première fois ! », raconte Sophie.

« L’homéopathie est respectueuse de la physiologie de la femme enceinte, explique Pierre-Yves Charvet, gynécologue-obstétricien. Elle n’a aucun effet secondaire, contrairement aux médicaments utilisés en médecine allopathique. Cette médecine douce est tout à fait indiquée pour faciliter un travail harmonieux»

Si vous souhaitez vous faire aider avec de l’homéopathie avant l’accouchement, demandez toujours conseil à un professionnel de santé : pharmacien, sage-femme ou médecin, généraliste ou obstétricien, formés à l’homéopathie. Cette automédication n’est certes pas dangereuse, mais vous ne devez jamais faire d’autodiagnostic ! Et au moindre signe étrange (migraine, œdème…), consultez. En cas de problème aigu, on ne peut pas se passer de la médecine conventionnelle !

Femme enceinte : quelle homéopathie pour déclencher l’accouchement ?

L’homéopathie pour déstresser avant le travail

Pour ne pas être stressée avant le travail, on se tourne vers :

  • Avant le jour J, vous pouvez prendre Actaea racemosa en 9 CH, 5 granules par jour, trois semaines avant l’accouchement. « Grâce à ce médicament, le col de la future mère est plus souple, explique le docteur. Elle a également moins d’angoisses, et on observe moins de faux travail, quand les contractions s’arrêtent. »

  • Si vous êtes très angoissée avant la naissance du bébé, prenez Ignatia en 15 CH. Dans les semaines qui précèdent l’accouchement, ce médicament va agir sur les spasmes utérins, chez les femmes qui ont des contractions parfois fortes, mais dont le col ne bouge pas. C’est fréquent chez les femmes très anxieuses, mais ne présage en rien le début du vrai travail.

  • Le jour de l’accouchement, en revanche, si votre col est souple, vous pouvez avoir des contractions régulières qui s’arrêtent tout à coup. Dans ce cas, prenez Gelsemium en 15 CH. C’est un médicament parfait pour les femmes qui paniquent au fur et à mesure que la date se rapproche. « Je leur prescris une “dose globule” à prendre dès le début du vrai travail, avant de partir à la maternité, indique Pierre-Yves Charvet. C’est un médicament qui peut être pris aussi par le mari, chacun une dose. En effet, certains hommes peuvent être encore plus paniqués que leur femme !  »

De l’homéopathie pour régulariser et accompagner les contractions

Si les contractions sont très espacées, si le travail met du temps à se mettre en place, à être efficace, prenez Caulophyllum. C’est une plante connue depuis des milliers d’années, on l’appelle aussi la “plante des femmes” chez les Amérindiens. Elle va régulariser les contractions du début du travail.

On la prend en 5 CH, tous les quarts d’heure, deux heures maximum en début de travail, puis en 9 CH, 5 granules toutes les demi-heures pour régulariser les contractions.

Si elles sont très fréquentes, mais sans effet sur le col, ça permettra de les rendre efficaces. Vous pouvez aussi prendre Actaea racemosa.

Ces deux médicaments sont évidemment à prendre en concertation avec l’équipe médicale qui vous accompagnera au moment de l’accouchement. « Si c’est un accouchement sous péridurale et que vos contractions sont trop faibles, avant de décider d’augmenter la dose d’ocytocine de synthèse, dites à l’équipe médicale que vous souhaitez prendre une dose d’homéopathie, conseille le gynécologue. Souvent, les sages-femmes sont tout à fait ouvertes au fait de prendre un médicament homéopathique. Mais rien ne doit être fait dans le dos de l’équipe !  »

Actaea racemosa, Caulophyllym, Gelsemium… Quelle homéopathie pour déclencher l’accouchement ?

L’homéopathie ne peut pas déclencher le travail, mais elle peut en revanche l’accompagner et provoquer un peu la nature. « Dans ce cas, vous pouvez prendre une dose globule d’Actaea racemosa et Folliculinum en 9 CH, puis 6 heures après, toujours en dose globule, en 15 CH, et enfin encore 6 heures après en 30 CH. Cela peut fonctionner également en post-terme, pour aider l’accouchement à se déclencher. Enfin, si vous allez être déclenchée pour raisons médicales, prenez Actea racemosa la veille et Caulophyllum, 5 granules, plusieurs fois, jusqu’au déclenchement », détaille le spécialiste.

Grossesse et homéopathie : et après l’accouchement ?

Tout de suite après l’accouchement, vous pouvez prendre de l’Arnica montana. Lors-que vous revenez dans votre chambre, prenez une dose globule en 15 CH pour atténuer les douleurs post-accouchement. S’il y a eu une déchirure du périnée, pour favoriser la cicatrisation, prenez trois fois par jour, pendant une semaine, de l’arnica en 9 CH.

Traitement : l’homéopathie côté allaitement

En cas de tranchées (un phénomène physiologique, puisque l’utérus se vide de son sang et se remet à sa place), si vous souhaitez allaiter, vous pouvez prendre Caulophyllum en 9 CH, 5 granules avant la tétée et Colocynthis en 5CH après la tétée.

Toujours pour celles qui veulent allaiter, il existe des médicaments homéopathiques qui favorisent un bon démarrage de l’allaitement. S’il y a des petites crevasses qui commencent à apparaître, prenez Nitricum acidum, en 9 CH, 5 granules, avant et après la tétée. Faites aussi vérifier votre position d’allaitement, car les crevasses ne sont pas normales ! Pensez à étaler du colostrum (le premier lait, épais et jaunâtre) sur votre mamelon, c’est un antiseptique naturel que vous produisez.

Si votre sein est rouge, gonflé par la montée de lait, prenez 5 granules d’Apis, plusieurs fois par jour, et Belladonna si la montée de lait est très douloureuse. Ça vous aidera à passer le cap des premiers jours.

Pour stimuler la sécrétion lactée, vous pouvez prendre 5 granules de Ricinus 5CH et de Urtica urens 5CH 2 fois par jour.

Post-partum : l’ordonnance d’homéopathie côté moral

En cas de baby-blues après la naissance, Ignatia en 15CH est conseillé si vous êtes émotive en présence d’autres personnes. En revanche, si vous vous sentez mieux quand vous êtes entourée, prenez plutôt Pulsatilla, en 15 CH deux fois par jour.

Si vous vous sentez vraiment triste, avec des idées noires, que vous avez du mal à vous occuper de votre bébé, prenez Sepia. Ce médicament vous aidera à passer ce moment, mais si vous vous sentez d’humeur très sombre, n’oubliez pas de vous faire suivre par votre sage-femme ou votre médecin, afin d’éviter une dépression du post-partum.

Homéopathie et douleurs mammaires

Si vous ne souhaitez pas allaiter, il ne faudra pas faire de tétée d’accueil, pour ne pas “lancer la machine”.
Dans ce cas, prenez Bryonia en 9 CH et Apis en 9 CH, 5 granules de chaque, pour diminuer la douleur de la montée de lait, à raison de deux fois par jour pendant 10 jours. On peut également prendre Lac Caninum en 15 CH, 5 granules trois fois par jour, ou Ricinus communis en haute dilution, 30 CH, quatre à six fois par jour.

Avec tous ces conseils, vous voilà parée !

Oui
il y a 2 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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Non
il y a 14 heures
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
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