L’hyperemesis gravidarum, ou hyperémèse gravidique, c’est quoi ?
Souffrante lors de sa seconde grossesse, Kate Middleton a annulé plusieurs de ses déplacements officiels. Comme pour sa première grossesse, Kate a été atteinte d’hyperemesis gravidarum (HG). Cette maladie se manifeste par des vomissements incontrôlables qui surviennent dès le début de la grossesse et peuvent perdurer jusqu’au 3ème trimestre. « Il s’agit de la forme aggravée des nausées et vomissements du 1er trimestre, explique Maud Boggio, sage-femme libérale. Ceux-ci peuvent s'accompagner d'une déshydratation et d’un amaigrissement important car la patiente ne peut garder dans son estomac ni nourriture, ni boisson. »
Si de nombreuses femmes enceintes ressentent des nausées matinales les trois premiers mois, seules 2 % d’entre elles seraient touchées par une hyperemesis gravidarum, ou hyperémèse gravidique.
Le traitement de l’Hyperemesis gravidarum repose sur l'hospitalisation
Pour prévenir les complications, le traitement de cette maladie passe souvent par une hospitalisation, même courte. La femme enceinte est mise sous perfusion afin d’être réhydratée et d'éviter une trop grande perte de poids. Puis, « des petites quantités d’aliments sont réintroduits progressivement, des en-cas froids comme de la glace par exemple, car le froid diminue les réflexes vomitifs, précise Maud Boggio. Les femmes reçoivent également un traitement antiémétique (anti-vomitif) en intraveineuse ».
Par ailleurs, il est fréquent que la future maman soit très angoissée, on peut la comprendre. Le médecin peut éventuellement lui administrer un sédatif afin de l’apaiser. Mais qu’elle se rassure, dans la plupart des cas modérés d’hyperémèse gravidique, il n’y a aucun risque pour le bébé.
Des causes psychologiques à l'origine de ces vomissements ?
L’origine de ces vomissements est encore mal connue. Les spécialistes pensent que l'hyperémèse gravidique pourrait être liée à un taux d'HCG (Hormone chorionique gonadotrophique) supérieur à la normale (encore ces fameux changements hormonaux de grossesse, responsable de bien des maux) ou bien à une fragilité méconnue du foie. Une récente étude évoquait de son côté des facteurs génétiques. L’aspect psychologique semble toutefois déterminant.
« Il ne faut pas négliger la composante psychosomatique, l’hyperemesis gravidarum survient davantage chez les jeunes femmes déracinées, loin de leur famille ou de leur pays d'origine. Elle est également plus fréquente chez les anciennes anorexiques, souligne la sage-femme. Bien sûr, le plus souvent, ces peurs sont inconscientes car elles apparaissent même lorsque la grossesse est très désirée. »
Cette deuxième piste pourrait s’appliquer à Kate Middleton, qui est très préoccupée par son image et… par son poids. Sa silhouette maigrissime fait régulièrement la une de la presse internationale qui évoque des troubles alimentaires chez la Duchesse de Cambridge.