Les risques d'une grossesse tardive

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En cas de grossesse tardive,  la future maman et le futur bébé sont exposés à des risques : trisomie 21 pour le nouveau-né, et difficultés de conception pour la future mère. On vous aide à y voir plus clair, en toute transparence.

Grossesse tardive et trisomie 21 : le risque est-il réel ?

Il est habituel de parler de grossesse tardive après 35 ans. « C’est à partir de cet âge que le risque de trisomie 21 augmente sensiblement, et aussi que la fertilité diminue », explique le Pr M. Tournaire. C’est la première crainte des futures mamans ! Le risque de trisomie 21 de l’enfant augmente bel et bien avec l’âge de la maman, mais le dépistage efficace, par amniocentèse, de la maladie, limite le nombre de ces naissances. L’examen étant beaucoup moins pratiqué au-dessous de 35 ans, le nombre de naissances d’enfants atteints par la trisomie 21 est paradoxalement plus fréquent chez les femmes jeunes.

L’amniocentèse est proposée systématiquement aux futures mamans dans le cadre des grossesses tardives, à partir de 38 ans, en France. « Comme il peut amener à une décision personnelle d’interruption de grossesse, cet examen n’est pas obligatoire, mais il est pris en charge », précise le Pr M. Tournaire. Pratiquée à partir de trois mois de grossesse, elle permet d’établir le “tableau” des chromosomes de Bébé et de détecter les éventuelles anomalies.

Une amniocentèse, ça fait mal ?
Le médecin prélève un peu de liquide amniotique avec une aiguille fine à travers la paroi abdominale. Si l’examen peut paraître impressionnant, la douleur ressentie ressemble à celle d’une piqûre intramusculaire, autant dire, supportable !

Après 40 ans, quand la grossesse se fait attendre

Ce qu'il faut savoir sur les différents coups de pouce...

  • La stimulation ovarienne

Plusieurs traitements hormonaux (par médicaments ou injections) déclenchent ou améliorent l'ovulation, on parle de stimulation ovarienne simple. Ils demandent un suivi régulier du médecin.

  • L'insémination artificielle

Le sperme du conjoint est introduit à l'aide d'une petite paille directement dans l'utérus de la femme. Le taux de réussite diminue avec l'âge : il est de moins de 15 % à 38 ans et d'à peine 5 % à 42 ans.

  • La fécondation in vitro

Elle a une très faible efficacité après 40 ans. D'ailleurs, beaucoup de médecins refusent de la pratiquer et elle n'est plus remboursée par la Sécurité Sociale au-delà du 43e anniversaire.

  • Le don d'ovocytes

Le nombre de femmes ayant recours à cette méthode est en augmentation, même si les donneuses se font rares en France. Les ovocytes sont fécondés par le sperme du conjoint et les embryons obtenus tranférés à la receveuse. Le don d'ovocyte doit être anonyme et gratuit et ne s'adresse, en théorie, qu'aux femmes de moins de 38 ans.

Tant qu’elles ont encore leurs règles, beaucoup de femmes s’imaginent pouvoir avoir des enfants. C’est faux ! Les chances de tomber enceintes sont maximales entre 20 et 24 ans, diminuent plus nettement à partir de 35 ans, chutent à 40 ans et deviennent carrément infimes après 45 ans !

Les médecins conseillent de consulter au bout de six mois d’essai à partir de 35 ans, et de trois mois, voire moins, à partir de 40 ans, contre un an habituellement, en l'absence de pathologie. Le fait d'avoir, en plus d'un âge "avancé", une endométriose ou encore le syndrome des ovaires polykystiques doit pousser à consulter rapidement en l'absence de grossesse.

« Après sept ans d'attente et de traitements divers contre la stérilité, j'ai eu un magnifique petit garçon qui remplit ma vie de bonheur. Cette grossesse n'a pas été voulue si “tardive”, nous n'arrivions pas à avoir d'enfant, mais heureusement la nature est bien faite et juste avant de commencer les FIV, je suis tombée enceinte tout à fait naturellement ! Ma grossesse a été très surveillée par mon gynéco, qui me suit depuis des années, mais sans aucun problème. » Amélie, 38 ans