La deuxième grossesse à la loupe

Publié par Candice Satara-Bartko  |  Mis à jour le par Antoine BlanchetAvec Francine Caumel-Dauphin, sage-femme libérale, membre du Groupe Naissance.

Un deuxième bébé est en route ! L’aventure de la maternité reprend, sauf que cette fois-ci, on connaît tout des joies et des maux d’une grossesse. Vraiment ? Et si cette fois-ci, tout était différent ?

Une deuxième grossesse : qu’est-ce qui change ?Enceinte du deuxième enfant, des formes apparaissent plus rapidementSi on a encore du mal à s'imaginer de nouveau avec un gros ventre, notre corps, lui, se souvient très bien du chamboulement qu’il a vécu il y a quelque temps. Et quand il s’agit d’enfanter, il se met automatiquement en position. C’est pourquoi on remarque que très rapidement notre ventre va pousser. Ce n’est pas tant une faiblesse musculaire, c’est tout simplement la mémoire du corps.Deuxième grossesse : les mouvements de BébéLes futures mamans commencent à sentir bouger leur premier bébé aux alentours du 5e mois. Au début, c’est très fugace, puis ces sensations se répètent et s’amplifient. Pour un deuxième enfant, on perçois ces mouvements beaucoup plus tôt. En effet, la précédente grossesse a entraîné une légère distension de votre utérus, ce qui fait que notre corps est plus sensible aux soubresauts du fœtus. Mais surtout, on est beaucoup plus attentive et on sait reconnaître bien plus tôt les premiers signes de notre bébé.Deuxième grossesse : les antécédents médicaux et le vécuPour une seconde grossesse, on est obligé de prendre en compte ce qui s’est passé la première fois. Le médecin ou la sage-femme qui nous suit nous demandera ainsi de l’informer sur nos antécédents obstétricaux (déroulement de la grossesse, mode d'accouchement, précédent de fausses couches …). Si la grossesse a subi des complications, rien ne dit que ce scénario se produira à nouveau. Néanmoins, la surveillance médicale est renforcée pour nous. Lors de la consultation, le vécu de notre première maternité devra normalement lui aussi être abordé. En effet, si on a pris beaucoup de poids la première fois, il est fort probable que cette question nous préoccupe. De même, si on a gardé un mauvais souvenir de notre accouchement, si on a eu un fort baby blues, il est important d’en parler.Comment vivre sa 2ème grossesse : la préparation à la naissance de votre deuxième enfantPour notre première grossesse, on a suivi très sérieusement les cours classiques de préparation à la naissance. Cette fois, on se demande si c’est vraiment utile. Pas question de nous forcer. Mais, c’est peut-être l’occasion d’explorer d’autres disciplines qui proposent aussi des préparations, comme la sophrologie, le yoga, l'haptonomie, ou encore l'aquagym. D’une manière générale, pourquoi ne pas considérer ces séances dans une optique de convivialité plutôt que d’enseignement ? Se retrouver entre futures mamans qui n'habitent pas trop loin les unes des autres, c’est toujours agréable. Et puis, ces cours sont l’occasion de prendre un peu de temps pour soi (et ça, quand on a déjà un enfant, ça n'a pas de prix !).Durée : l’accouchement lors de la 2ème grossesse est-il plus rapide ? Quand aller à la maternité ?Bonne nouvelle, très souvent, un deuxième accouchement est plus rapide. Si le démarrage reste long, dès lors que les contractions s’intensifient, le travail peut rapidement s’accélérer. Autrement dit, à partir de 5/6 cm de dilatation, tout peut aller très vite. Ne tardez donc pas pour aller à la maternité. La mise au monde est, elle aussi, plus rapide. Le périnée est moins résistant car la tête du bébé est passée une première fois.Accoucher pour la deuxième fois : césarienne, épisiotomie lors de la 2e grossesseC’est la grande question : une femme qui a accouché par césarienne pour son premier est-elle condamnée à donner naissance de cette manière ? Il n’y a pas de règle dans ce domaine. Tout dépend des conditions pour lesquelles on a eu une césarienne. Si elle était liée à notre morphologie (bassin trop petit, malformation…), elle s’imposera peut être à nouveau. Si, en revanche, elle a été décidée car le bébé était mal positionné, ou bien en urgence, alors un nouvel accouchement par voie basse est tout à fait envisageable, sous certaines conditions. Un utérus césarisé n’est, en effet, pas stimulé de la même manière pendant la première phase de l’accouchement. De même, pour l’épisiotomie, pas de fatalité en la matière. Mais le choix de pratiquer cette intervention reste encore très dépendant de la personne qui nous accouche.

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