Etre père aujourd'hui

Annonce de grossesse : le témoignage de Julien, 29 ans, papa de Constance

Publié par Hélène Bour  |  Mis à jour le par

Julien et sa femme viennent de se marier. Cette dernière souffre d'endométriose. Un jour, l'instinct paternel pousse Julien à acheter un test de grossesse. On ne sait jamais, se dit-il...

«  On nous avait dit que ça allait être compliqué d’avoir des enfants, à cause de l’endométriose de mon épouse. On avait arrêté la contraception en avril-mai, mais on se disait que ça pouvait prendre du temps. En plus, on était focalisés sur les préparatifs de notre mariage. Après la cérémonie, on est partis en vacances trois jours. Et je ne sais pas pourquoi ni comment mais j’ai senti, j’ai ressenti qu’il y avait quelque chose de changé. J’ai eu comme une intuition. Est-ce que c’était déjà l’instinct du futur père ? Peut-être… Je suis allé chercher les croissants, et comme il y avait une pharmacie à côté, je me suis dit ‘‘je vais en profiter, je vais acheter un test de grossesse… On ne sait jamais, ça a pu marcher.’’ 

Je rentre et je lui tends le test. Elle me regarde et me demande pourquoi. Je lui dis : ‘‘Fais-le, on ne sait jamais.’’ Elle me rend le test et me demande de lui donner la notice. Je lui réponds : “Tu peux lire la notice, mais c’est positif.’’ On a eu du mal à y croire ! On a pris le petit déjeuner et on est partis dans le laboratoire d’analyses le plus proche pour faire une prise de sang, pour avoir la confirmation de la grossesse. Et là, ça a été un grand bonheur. On était vraiment très très heureux. Mais j’avais toujours cette crainte d’une déception à un moment donné. On ne voulait pas l’annoncer à la famille. On l’a quand même dit aux parents au retour des vacances, parce qu’ils allaient s’en douter au niveau des changements de la vie quotidienne, dans l’alimentation, la boisson, etc. Mon épouse a été arrêtée tout de suite, comme elle faisait de longs trajets en train tous les jours. Dès le début, je me suis très impliqué pendant la grossesse. Tout juste rentrés de vacances, on se demandait déjà comment on allait faire au niveau de la chambre, parce que c’était une chambre d’ami… Enlever, vendre tout ce qu’il y avait… C’est moi qui me suis occupé de tout déménager, de tout ranger, pour faire une belle place au bébé. 

J’ai assisté à tous les rendez-vous. C’était important pour moi d’être là, car comme le bébé était dans le ventre de mon épouse, moi je ne pouvais pas le ressentir. Le fait de l’accompagner, ça m’a permis d’être vraiment impliqué. C’est pour ça aussi que j’ai voulu assister aux cours de préparation à l’accouchement. Ça m’a permis de savoir comment l’accompagner au mieux. C’est quelque chose, je pense, qu’il est important de vivre à deux. 

Globalement, cette grossesse, ça n’a été que du bonheur ! C’était un beau pied de nez aux pronostics des médecins, qui avaient dit que nous n’avions qu’une chance infime. Malgré cette ‘‘saloperie d’endométriose’’, rien n’est joué, des grossesses naturelles peuvent tout de même arriver. Maintenant, le seul hic, c’est que notre fille grandit trop vite ! »