Durant la grossesse, quand consulter un diététicien ?

Publié par Candice Satara-Bartko  |  Mis à jour le par Marion Bellal

Pendant la grossesse, sans chercher à manger pour deux, on ne va pas non plus faire un régime ! La solution passe donc par une alimentation équilibrée. Les conseils pratiques d’une diététicienne ou d’un diététicien peuvent alors être utiles.

Peu importe notre métabolisme et notre constitution physique, il peut être pertinent de consulter un diététicien ou une diététicienne pendant notre grossesse.

Quand réaliser une consultation avec un diététicien spécialisé pour la grossesse ?

Si notre prise de poids est trop importante, il nous sera simplement conseillé de diminuer nos apports caloriques au quotidien. Notons toutefois que le changement de métabolisme lié à la grossesse et/ou la baisse d’activité nous fait stocker tout ce que qu’on consomme.

La mauvaise répartition des apports sur la journée peut également être problématique. Il est déconseillé, autant que possible, de faire l’impasse sur le petit-déjeuner et de se rattraper le soir. Mieux vaut adopter un régime équilibré en associant les familles d’aliments. La bonne formule : protéines (animales ou végétales) + féculent + fruits et légumes + produit laitier. Et si on a faim, on augmente de préférence la portion de légumes ou de fruits.

En cas de non prise de poids

Si on constate ne pas prendre - ou pas beaucoup - de poids, il peut être important de revoir notre régime alimentaire. Cela peut avoir d’importantes conséquences pour notre bébé, puisqu’un nourrisson plus petit à la naissance a souvent une santé plus fragile. Notre diététicien pourrait alors nous recommander d’augmenter nos rations à chaque repas et de consommer deux collations dans la journée, à base de fruits secs, de céréales et d’autres produits riches en glucides. Objectif : absorber davantage de calories et de sucres dans la journée et mieux répondre aux besoins nutritionnels ! Si on ne parvient toujours pas à prendre de poids, on n’hésite pas à échanger à ce sujet avec notre médecin ou notre sage-femme pour vérifier qu’il n’y ait pas de problèmes de santé associés à cela.

Si on a trop de sucre dans nos analyses et que l’on a besoin de conseils diététiques

Tous les mois, on vérifie notre taux de sucre dans les urines pour dépister un éventuel diabète gestationnel, dû à une anomalie du système régulateur de la glycémie. L’excès de sucre entraîne une sécrétion anormale d’insuline chez le fœtus qui grandit et grossit de façon trop importante. En cas d’absence de diabète gestationnel mais d’un taux de sucre trop élevé à l’analyse urinaire, il est conseillé de répartir différemment les apports de glucose des produits céréaliers et ceux des fruits.

Pour cela, on fractionne les repas : le fruit est consommé deux ou trois heures après le repas, avec un laitage qui, lui, ralentit l’absorption du sucre. Les collations fournissent à l’organisme le glucose dont il a besoin et permettent souvent de réguler la glycémie. Si le taux de sucre ne descend pas, on n’hésite pas à consulter notre médecin ou notre sage-femme.

Si on n’aime ni le lait ni les laitages

Les besoins en calcium d’une future maman sont de 1 500 mg par jour, car le bébé en a besoin pour construire son squelette. Il puise dans les réserves de la mère, ce qui peut entraîner des carences et l’exposer à une ostéoporose. Si on n’aime pas les produits laitiers ou si on est vegan, d’autres aliments permettront de sustenter nos besoins en calcium tout au long de notre grossesse, notamment :

  • le cresson,
  • les haricots blancs,
  • les épinards,
  • les endives,
  • les oranges,
  • certaines eaux minérales (Vittel et Contrex)

Si de gros reflux nous empêchent de dormir

Les reflux gastriques surviennent après les repas, et surtout la nuit. Les brûlures dans l’œsophage sont parfois associées à des régurgitations acides. Notre diététicienne nous conseillera alors de fractionner les repas et d’éviter les plats en sauce, trop gras ou trop épicés et certains aliments qui fermentent, comme le chou-fleur, le chou, les haricots, les légumes secs, les asperges, les soupes et les crudités.

Comment choisir son diététicien durant la grossesse ou la période d’allaitement ?

Un bon diététicien est avant tout celui avec lequel on se sent bien. En effet, ils sont tous diplômés d’État, alors on le jugera moins sur ses compétences théoriques, que sur sa personnalité. Sachez toutefois que lors d’u rééquilibrage alimentaire, un bon diététicien est celui qui ne nous prive de rien et qui est à l’écoute de nos besoins et ressentis.

En vidéo : La pression autour du corps post partum | Ayem Nour

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