Quels sont les démarches et examens à faire au premier trimestre de la grossesse ?

Après avoir tant espéré vivre ce moment extraordinaire, une inquiétude nous saisit… Comment va-t-on réussir à gérer les innombrables démarches administratives et médicales qui accompagnent le début de notre grossesse ? ! Pas de panique, il y a beaucoup à faire, mais cela ne nous empêchera pas de profiter de cette tranche de vie inoubliable !

Déclaration à la Sécurité sociale, première échographie… Voici le récapitulatif de toutes les démarches administratives et médicales à effectuer lors du premier trimestre de grossesse.

Le premier mois de grossesse est le mois de la confirmation. Il n’y a donc pas de démarches en tant que telles à effectuer. Toutefois, si on a fait un test de grossesse et qu’il est positif, rien ne nous empêche - pour être vraiment sûre - de prendre rendez-vous chez notre médecin afin qu’il nous prescrive une prise de sang, remboursée par la Sécurité sociale.

Une fois notre grossesse confirmée, on peut alors prendre rendez-vous avec un.e sage-femme ou un.e médecin généraliste pour la première visite prénatale obligatoire. Toutefois, rien ne presse ! Six autres examens suivront, eux aussi obligatoires.

Côté organisation, nous pouvons d’ores et déjà mener une première réflexion sur notre logement. Est-il assez grand pour accueillir notre futur bébé ? Idem pour la voiture, par exemple, surtout si on attend un 3e, voire un 4e enfant ! La question du budget va aussi vite se poser… Avec l’arrivée d’un nouveau-né, de nouvelles dépenses sont forcément à prévoir (équipement, petits vêtements, mode de garde…). On n’hésite pas à demander des conseils à nos proches sur les premiers achats à effectuer pour nous et pour notre bébé.

Outre nos proches, plusieurs organismes doivent être prévenus de notre grossesse, afin que l’on puisse profiter de l’ensemble de nos droits. La Caisse primaire d’assurance maladie doit être avertie avant la fin du troisième mois. Il est possible de le faire à la suite de notre premier examen prénatal, obligatoire, lorsque notre médecin ou notre sage-femme aura certifié que l’on est enceinte.

En parallèle, la CAF (Caisse d’allocations familiales) doit elle aussi être prévenue avant la fin du premier trimestre. Pour les salariées du secteur agricole, c’est auprès de la MSA (Mutualité sociale agricole) qu’il faut se tourner.

Attention : s’il n’y a aucune obligation à déclarer sa grossesse à son employeur si on est salariée du secteur privé, dans la fonction publique, il faut prévenir l’administration avant la fin du 4e mois. Et ce, que l’on soit titulaire, contractuelle ou stagiaire ! Notons que même si ce n’est pas obligatoire lorsqu’on est salariée du privé, déclarer sa grossesse à son employeur permet de bénéficier d’avantages.

Si on est en demande d’emploi, il n’y a pas d’obligation à prévenir Pôle emploi que nous sommes enceinte. En revanche, il n’est pas possible de toucher des allocations-chômage pendant un congé de maternité. Pôle emploi donc doit être averti, au plus tard, dans les trois jours qui suivent notre arrêt de travail. Les personnes concernées seront radiées de la liste des demandeurs d’emploi mais pourront se réinscrire dès la fin du congé maternité, pour toucher à nouveau leurs droits.

Il n’y a aucun délai obligatoire dans lequel prévenir sa mutuelle de sa grossesse. Néanmoins, plus tôt ce sera fait, plus vite on bénéficiera des avantages qu’elle octroie aux femmes enceintes !

La première consultation de grossesse doit se dérouler avant la fin du troisième mois. La ou le sage-femme ou la ou le médecin nous délivre alors une déclaration de grossesse. Elle est primordiale, car elle permet d’obtenir nos droits à la Sécurité sociale et aux prestations familiales. Cet examen, complet et assez long, fait le point sur notre passé médical, chirurgical ou obstétrical. Notre soignant nous interroge sur nos habitudes de vie (travail, transport…), avant que soient pratiqués un examen général et un examen gynécologique. Il nous prescrit également un test d’urine, une prise de sang et la première échographie.

Pendant ce deuxième mois, pensons à choisir la maternité où nous voulons accoucher et commençons aussi, si nécessaire, à nous informer pour une place en crèche.

Les recommandations quant à l’alimentation des femmes enceintes entrent en vigueur dès le premier jour de la grossesse ! Que ce soient pour des risques liés à des bactéries ou à des infections (salmonellose, listériose…) ou d’impact négatif sur le développement du fœtus, puis de l’embryon, certains aliments doivent être évités.

Parmi eux, l’alcool et les aliments crus font partie des plus dangereux. Sont donc vivement déconseillés les tartares et carpaccios de viande ou de poisson, la majorité du rayon charcuterie (rillettes, pâtés, foie gras, mais aussi jambon cru, salami…), les sushis non-végétariens, les coquillages crus, les huîtres (mêmes cuites)… Les viandes cuites de gibier et les poissons cuits apportant du méthylmercure (anguille, carpe, thon, espadon, marlin…) sont également déconseillés. On n’oublie pas non plus d’éviter tout fromage au lait cru, ainsi que les préparations à base d’œufs crus (mayonnaise maison, crème anglaise…). Une alimentation équilibrée est recommandée.

Si nous n’avons pas encore passé le premier examen prénatal, il est temps de nous y soumettre. N’oublions pas d’envoyer la déclaration de grossesse à la Sécurité sociale. Sinon, nous ne pourrons pas bénéficier des allocations auxquelles nous avons droit. On peut aussi commencer à se faire plaisir, bien sûr, et à acheter nos premiers produits de puériculture et/ou à réfléchir à l’aménagement de la chambre de notre futur bébé.

Nous ferons notre première échographie vers la 10e semaine de grossesse. S’il l’estime nécessaire, notre médecin peut pratiquer une échographie plus précoce. Grâce à ce premier examen, nous apprendrons notamment le terme théorique de notre grossesse (à 3-4 jours près), si on attend un ou plusieurs enfants et, bien entendu, si le fœtus se porte bien !

Lors du troisième mois, le fœtus, sur l’échographie, ne ressemblera pas encore à votre futur bébé. Toutefois, vous pourrez distinguer ses bras, ses jambes, ses poignets, ses chevilles, et peut-être même ses doigts et ses orteils ! La tête a une taille très importante, disproportionnée par rapport au reste du corps. Des récepteurs du toucher sont localisés autour de sa bouche et les premières cellules du goût se développent.

Son rythme cardiaque est très rapide, environ 170 battements par minute. Si la première échographie est effectuée à 10 semaines, le futur bébé mesure en moyenne 35 mm de la tête au coccyx et pèse 8 kg.

Impossible de dire quel sera le trimestre le plus difficile de notre grossesse, puisque chaque femme expérimente différents maux, symptômes et désagréments, à des niveaux variés. Notre environnement, notre entourage, notre santé préalable, notre travail… Les éléments qui influencent le vécu de notre grossesse sont innombrables.

Toutefois, certains symptômes sont plus fréquents que d’autres. Au premier trimestre, il est fréquent d’avoir les seins gonflés et douloureux, des nausées, particulièrement au réveil, et des sautes d’humeur liées au bouleversement hormonal. Au deuxième trimestre, les troubles du sommeil font souvent leur apparition. Enfin, au troisième trimestre, s’ajoute une difficulté croissante à se mouvoir, qui risque d’être fatigante.

Le stade fœtal débute à la 9e semaine de grossesse, au début du troisième mois de grossesse. Cela n’a pas réellement d’incidence sur notre santé, en tant que femme enceinte. Le fait de passer de l’embryon au fœtus signifie uniquement que l’ensemble des organes sont formés et qu’ils n’ont plus qu’à maturer !

Question qui préoccupe énormément les futurs parents, le cœur du futur bébé ne commence à battre qu’à partir de 28 jours de gestation, soit environ à partir de la 6e semaine de grossesse. Auparavant, il se doit de migrer de la trompe vers la cavité utérine, ce qui lui demande déjà pas mal d’énergie !