La grossesse môlaire : qu’est-ce que c’est ?

Publié par Candice Satara-Bartko  |  Mis à jour le par Marion Bellal

Au moment de la conception, le placenta peut se développer anormalement et entraîner la formation d’une petite tumeur, appelée môle. On parle alors de grossesse môlaire ou môle hydatiforme. Le point sur cette pathologie rare et le plus souvent bénigne, mais qui conduit inévitablement à l’interruption de la grossesse.

En France, la fréquence des môles est d’environ 1 pour 1 000 grossesses. Bénigne, cette complication très rare entraîne le plus souvent l’arrêt naturel de la grossesse.

La grossesse môlaire ou môle hydatiforme : définition

La grossesse môlaire une complication très rare. Pour une raison inconnue, le placenta se développe anormalement et il en résulte la formation d’une petite tumeur, appelée môle. La môle peut être « complète » : il n’y aura alors jamais d’embryon ou de fœtus. Dans le cas d’une môle partielle, un embryon peut se développer, mais il ne sera pas viable. Dans tous les cas, ce type de grossesse ne peut pas se poursuivre. La femme fait alors la plus souvent une fausse couche, dite aussi arrêt naturel de grossesse.

Diagnostic. Quels sont les symptômes d’une grossesse môlaire ? Comment la détecter ?

Les premiers symptômes d’une grossesse môlaire apparaissent en général au premier trimestre et s’apparentent à ceux d’une grossesse classique. La femme enceinte ressent alors des nausées, des vomissements. Mais, en outre, son ventre est anormalement gonflé et elle perd du sang. Peu à peu, les saignements et la douleur s’intensifient. Il faut alors consulter en urgence son ou sa gynécologue, qui pratiquera une échographie afin de diagnostiquer la môle.

Comment soigner une môle complète ou partielle ?

Quel est le taux d’hormones HCG à retrouver ?

Une môle ne s’évacue pas naturellement. Le ou la gynécologue procède en général à une aspiration pour l’évacuer. Mais, il peut rester du tissu môlaire dans l’utérus. Le risque, c’est que ce tissu prolifère de nouveau. La femme devra donc faire une prise de sang toutes les semaines afin de vérifier que son taux d’hormone HCG (hormone de la grossesse) est nul.

Chez 90 % des femmes, ce test devient négatif rapidement et définitivement. En cas de môle hydatiforme partielle, les prises de sang pourront être arrêtées, si le taux est négatif au moins trois semaines de suite. Les femmes ayant eu une grossesse môlaire complète, en revanche, devront poursuivre les examens sanguins de façon mensuelle, pendant 6 mois, après la négativité du test établi.

Les complications possibles : comment éviter tout danger ?

Si la môle ne disparaît pas complètement ou réapparaît ultérieurement, le ou la médecin peut procéder de nouveau à un curetage. Si malgré cette opération, le taux de l’hormone HCG ne devient pas négatif rapidement, on parle alors de môle invasive ou de choriocarcinome. Les femmes qui présentent cette complication doivent le plus souvent subir une chimiothérapie. Fort heureusement, le taux de guérison de ce type de cancer est proche de 100 %. Et normalement, il n’y a aucune conséquence sur la fertilité.

Peut-on tenter une nouvelle grossesse après une grossesse môlaire ?

Après l’évacuation de la môle hydatiforme, les femmes ont des saignements pendant quelques jours. Il est conseillé de ne pas utiliser de tampon pendant cette période. En principe, les règles réapparaissent dans le mois et demi qui suit. Mais il faut rester vigilant et consulter son médecin si des saignements ont lieu en dehors des règles.

Il est tout à fait possible de prendre la pilule après l’évacuation de la môle. Un stérilet peut également être posé dans un délai de 6 semaines après le curetage. Enfin, dès que le suivi est terminé, vous pouvez envisager une nouvelle grossesse sereinement. Le risque de môle lors d’une nouvelle grossesse est très faible, de 0,5 à 1 %.

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