Qu’est-ce que la clarté nucale du foetus ?

Publié par Anne-Laure Vaineau  |  Mis à jour le par Marion Bellal

La mesure de la clarté nucale est un examen incontournable de la grossesse. Plus la clarté nucale, qui se situe au niveau de la nuque du futur bébé, est épaisse, plus les risques d’anomalies chromosomiques (dont la trisomie 21), de malformations cardiaques et de complications sont nombreux. Le point sur cet examen.

Avec Tiphanie Larue, sage-femme libérale

La clarté nucale est un petit espace qui se situe au niveau de la nuque du fœtus. Elle est due à un petit décollement entre la peau et le rachis et correspond à une zone dite anéchogène (c’est-à-dire, qui ne renvoie pas l’écho des ultrasons lors de l’examen). Tous les fœtus présentent une clarté nucale au cours du premier trimestre, qui disparaît ensuite. C'est pourquoi sa mesure, qui permet de déceler d'éventuelles anomalies chromosomiques, notamment la trisomie 21, doit être effectuée au début de la grossesse.

Toutefois, il n'est pas imposé à la femme enceinte de poursuivre les tests en vue de dépister une anomalie chromosomique, après le calcul de la taille de la clarté nucale. Dans certaines situations, il est possible de recourir à un dépistage de rattrapage au cours du second trimestre. 

Risques de trisomie : l'importance de mesurer l'épaisseur de la clarté nucale du fœtus

La mesure de la clarté nucale est la première étape du dépistage des maladies chromosomiques, et en particulier de la trisomie 21. Elle sert aussi à déceler des anomalies de la circulation lymphatique et certaines maladies cardiaques. Lorsque la clarté nucale est anormalement élargie, les médecins la considèrent comme un « signe d’appel », un élément déclencheur de recherches plus poussées. Notons que cette mesure permet uniquement d'estimer les risques, et non de poser un diagnostic.

11 SA, 12 semaines de grossesse... Au bout de combien de semaines la mesure de la clarté nucale doit-elle être réalisée ?

La mesure de la clarté nucale doit avoir lieu au cours de la première échographie de la grossesse, c’est-à-dire entre 11 et 14 semaines d’aménorrhée, soit entre 9 et 12 semaines de grossesse. Il est impératif que l’examen soit fait à cette période, car passé trois mois, la clarté nucale disparaît.

1, 3 ou 5 mm... Pourquoi la clarté nucale augmente-t-elle ? Quand est-elle normale et quand s'inquiéter ?

« Jusqu’à 2,5 ou 3 mm d’épaisseur, la clarté nucale est jugée normale », atteste Tiphanie Larue, sage-femme libérale. Au-dessus, les risques sont calculés en fonction de l’âge maternel et du terme de la grossesse. En effet, plus la femme est âgée, plus les risques sont importants. En revanche, plus la grossesse est avancée au moment de la mesure, plus le risque est diminué : si la nuque mesure 4 mm à 14 SA (semaines d'aménorrhée), les risques sont plus faibles que si elle mesurait 4 mm à 11 SA.

Échographie, TGNI, biopsie de trophoblaste... Comment mesurer avec certitude la clarté nucale ?

La mesure de la clarté nucale par le biais de la première échographie de la grossesse permet de dépister plus de 80 % des cas de trisomie 21, mais 5 % des cas de nuques trop épaisses se révèlent être des faux positifs. Il est alors nécessaire d'effectuer des techniques de mesures très précises. Lors d’une échographie, la qualité du résultat peut de fait être altérée, par exemple par une mauvaise position du fœtus.

À l'issue de l'échographie et si la future maman le souhaite, les soignants procèdent au triple test. Une prise de sang, appelée dosage des marqueurs sériques, est proposée. Les résultats de cette analyse, combinée à l’âge maternel et à la mesure de la clarté nucale lors de l'échographie, permettent d'évaluer les risques de trisomie 21. « Le triple test est encore une évaluation des risques, et non une pose de diagnostic. Si le résultat du triple test est inférieur à 1 000, des examens plus poussés seront effectués », indique la sage-femme.

Si les probabilités sont élevées donc, le ou la médecin proposera à la future mère plusieurs options :

Ces deux derniers examens permettent d’analyser le caryotype du fœtus et de savoir avec exactitude s’il est atteint d’une maladie chromosomique. Les risques de fausses couches sont de 0,1 % pour le premier et de 0,5 % pour le second. S'ils ne sont pas réalisés, des échographies cardiaques et morphologiques sont préconisées.

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il y a 23 jours
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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il y a 5 jours
Je leur expliquer le mieux à faire. Le poser pour s’endormir par exemple, ils écoutent des podcast pour s’endormir À l’école ça ne sert à rien...
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