Ma grossesse semaine par semaine

Semaine 5 de grossesse (7 SA)

Publié par Estelle Cintas et Hélène Bour  |  Mis à jour le

La 5e semaine de grossesse correspond à 7 semaines d’aménorrhée (SA). On se sent très fatiguée… Et c’est tout à fait normal ! Zoom sur le développement de l’embryon, les symptômes auxquels s’attendre et les démarches auxquelles on peut d’ores et déjà penser.

Côté bébé : comment est l’embryon à cinq semaines de grossesse ?

Combien mesure l’embryon à ce stade ?

Notre futur bébé mesure entre 5 et 16 millimètres (il peut désormais dépasser le centimètre !), et pèse un peu moins d’un gramme. Il ressemble à une lentille verte.

Son évolution durant la 5e semaine de grossesse

À ce stade, on observe une pulsation cardiaque régulière. Son cœur a presque doublé de volume et il bat plus vite que celui d’un adulte. Côté morphologie, c’est au niveau de la tête, mais aussi des membres, que l’on note de grands changements : la queue est en train de régresser, alors que deux petites jambes ornées de petites étoiles (les futurs pieds) se dessinent. Les hémisphères cérébraux sont en cours de formation, ainsi que les organes sexuels, même s’il est trop tôt pour connaître le sexe avec certitude. Même chose pour les bras, qui se forment tout doucement.

Sur les côtés du futur visage, deux disques pigmentés sont apparus : l’ébauche des yeux. Les oreilles commencent aussi à faire leur apparition. Les narines et la bouche ne sont encore que de petits trous. Le cœur a désormais ses quatre cavités : les “oreillettes” (les chambres supérieures) et les “ventricules” (les chambres inférieures).

Ce que l’on voit à l’échographie à 7 semaines d’aménorrhée

Si l’on réalise une échographie durant cette 5e semaine de grossesse, qui équivaut à 7 semaines d’aménorrhée, on pourra voir ou entendre :

  • le sac vitellin (ou vésicule vitelline) auquel est attaché l’embryon et qui lui sert de réserve nutritive en attendant que le placenta et le cordon ombilical soient pleinement opérationnels ;
  • l’embryon qui mesure autour de 10 à 14 mm de grand axe (donnée nommée longueur crânio-caudale, notée LCC) ;
  • l’activité cardiaque est à la fois visible et mesurable, le cœur battant avec un rythme de 150 battements par minute environ ;
  • la cavité amniotique est formée et visible à l’échographie selon la précision de l’appareil utilisé.

À noter que l’on ne parle pas encore de fœtus. Le stade fœtal débute à partir du troisième mois de grossesse (autour de 10 SA soit 8 semaines de grossesse), lorsque l’organogenèse (formation des tissus et des organes) est terminée. Avant ce stade, on parle encore d’embryon.

7 semaines d’aménorrhée ou 5 semaines de grossesse : ça fait combien en mois ?

Si l’on compte depuis la date de début des dernières règles, comme le font les professionnels de santé, on en est à 7 semaines d’aménorrhée. En revanche, si l’on compte depuis l’ovulation et la fécondation qui l’a suivie, on est à 5 semaines de grossesse. C’est donc le début du deuxième mois de grossesse, le premier mois s’étendant entre 3 et 6 SA.

Côté maman : à quels symptômes s’attendre lorsqu’on est enceinte de 5 semaines ?

C’est le début du deuxième mois de grossesse. On sent les changements qui s’accélèrent en soi. Le col de l’utérus est déjà modifié, il est plus mou. La glaire cervicale s’épaissit. Elle vient s’amasser et former, à l’extrémité du col, le bouchon muqueux, une barrière contre les germes. C’est ce fameux bouchon que l’on perd – parfois sans s’en apercevoir – quelques jours ou quelques heures avant l’accouchement.

Il est tout à fait normal d’être fatiguée à ce stade de la grossesse. Une fatigue insoupçonnée, irrépressible, et qui nous donne envie de nous coucher à peine la nuit tombée (ou presque), et qui peut même nous faire nous endormir devant un film ou une série passionnante. Cette fatigue est proportionnelle à l’énergie fournie par notre corps pour fabriquer le bébé qu’on porte, et liée à la hausse du taux des hormones de grossesse (la bêta HCG et la progestérone). Alors on s’écoute et on arrête de lutter. On se couche dès que l’on en ressent le besoin. On n’hésite pas à être un peu égoïste et à se protéger des sollicitations extérieures. On adopte aussi un plan anti-fatigue, pourquoi pas avec une petite sieste discrète de quelques minutes sur la pause de midi, si on le peut.

Les autres symptômes à prévoir sont ceux qui accompagnent généralement tout le premier trimestre ou presque : nausées matinales (voire toute la journée pour les malchanceuses), poitrine douloureuse ou sensible, sautes d’humeur, brûlures d’estomac… Courage, généralement ces maux de grossesse diminuent durant le second trimestre.

Démarches administratives et médicales : notre mémo

Commençons doucement à envisager la façon dont notre grossesse va être suivie. Par l’équipe médicale de la maternité ? Notre médecin gynécologue-obstétricien ? Une sage-femme libérale ? On se renseigne pour se tourner vers le praticien qui nous correspond le mieux, afin que notre grossesse et notre accouchement soient le plus possible à notre image.

Concernant la naissance de notre futur bébé, il est bon de commencer également doucement à s’interroger sur le type d’accouchement que l’on aimerait (à l’hôpital, en salle nature, avec ou sans péridurale, dans l’eau, à domicile…), car toutes les maternités n’offrent pas toutes ces possibilités. De même, il est bon de se renseigner sur les modalités d’inscription des maternités alentour, car pour certaines, notamment en région parisienne, une inscription dès le tout début de la grossesse est recommandée. Plusieurs critères sont à considérer lors du choix de la maternité pour accoucher : la distance au domicile, la possibilité d’une chambre simple ou non, le type de cours de préparation à l’accouchement, les heures de visite…

Eh oui, si l’accouchement peut sembler loin alors que débute le deuxième mois de grossesse, il est judicieux de commencer à penser à tout cela, pour ne pas être prise de cours le moment venu, et avoir eu le temps de faire son choix en conscience !