Ma grossesse semaine par semaine

Semaine 4 de grossesse (6 SA)

Publié par Estelle Cintas , Hélène Bour et Ysabelle Silly  |  Mis à jour le

La 4e semaine de grossesse correspond à 6 semaines d’aménorrhée (SA). Ce premier trimestre est primordial pour le développement embryonnaire. On sait que l’on est enceinte, mais pour l’instant… personne ne le voit ! Le point sur le développement de l’embryon, les symptômes, démarches, etc.

Côté bébé : à quoi ressemble l’embryon à quatre semaines de grossesse ?

L’embryon mesure entre 2 et 4 millimètres, soit l’équivalent d’une graine de pavot ou de sésame. Son poids est encore négligeable.

Cœur, cerveau : l’évolution de notre futur bébé durant cette 4e semaine de grossesse

De crevette, l’embryon devient hippocampe : il s’allonge encore. Sa tête devient plus proéminente et il semble réellement posséder une queue. Pour l’instant, il n’a pas d’excroissance pour les jambes, mais des ébauches de bras en formation. On remarque également des pulsations, c’est le premier rythme cardiaque ! Bien sûr, le cœur de l’embryon n’est pas encore vraiment formé. Il possède seulement deux cavités (au lieu de quatre, à terme).

À ce stade, le système le plus avancé est le système nerveux central : le tube neural (ébauche de la colonne vertébrale) est désormais formé et, à son extrémité, le cerveau est en formation (c’est pour cela que la tête semble si grosse). Les organes des sens se mettent tout doucement en place (ébauche d’oreille interne, des yeux, de la langue). Le foie va commencer à apparaître, avant le reste du système digestif (suivront estomac, intestins, pancréas, etc.).

Durant cette 4e semaine de grossesse, l’embryon est encore nourri par lecorps jaune (résidu de l’ovulation) en attendant que le placenta soit formé. Les premiers échanges materno-fœtaux seront bientôt en place puisque le cordon ombilical est en formation. Le bouchon muqueux colmatant l’entrée du col de l’utérus est également en cours d’élaboration.

Ce que l’on voit à l’échographie à 6 SA

Pour une grossesse âgée d’environ 6 semaines d’aménorrhée (SA), soit 4 semaines de grossesse, les éléments identifiables à l’échographie sont :

  • la cavité amniotique (ou sac amniotique), dans laquelle flotte l’embryon ;
  • le sac vitellin, aussi appelé vésicule vitelline ou vésicule ombilicale, qui est reliée à l’embryon et qui le fournit en nutriments en attendant la mise en place du placenta ;
  • l’embryon, qui mesure autour de 4 mm (valeur indicative pouvant varier) de grand axe (on parle de longueur crânio-caudale, notée LCC) ;
  • l’activité cardiaque peut généralement être entendue et enregistrée, voire les battements de l’ébauche de cœur aperçus, selon les performances de l’échographe utilisé.

Si certains de ces éléments ne sont pas visibles, il convient à ce stade de rester prudent : il se peut que la grossesse soit postérieure à ce que l’on croit, et donc que l’embryon soit plus jeune et plus petit, et donc pas visible. Généralement, une échographie non concluante à ce stade requiert un nouveau contrôle quelques jours plus tard pour vérifier si l’embryon est bien là, si l’on a une activité cardiaque, et s’il s’est développé correctement au vu de sa taille. L’idée étant notamment d’écarter une potentielle grossesse ectopique, ou grossesse extra-utérine, avec un embryon qui s’est, par exemple, implanté dans une trompe de Fallope au lieu de l’utérus.

4 semaines de grossesse, ça fait combien en semaines d’aménorrhée (SA) ?

Pour convertir des semaines de grossesse (SG) en semaines d’aménorrhée (SA), il suffit d’ajouter deux semaines. On estime qu’une grossesse compte 41 semaines d’aménorrhée (SA), soit 39 semaines de grossesse (SG). Pour résumer mathématiquement : SA = SG + 2, ou encore SG = SA - 2.

4 semaines de grossesse, ça fait donc 6 semaines d’aménorrhée, 6 semaines depuis les dernières règles, aménorrhée signifiant absence de règles.

Côté maman : quels symptômes à ce stade ?

Notre grossesse ne se perçoit pas encore. On se sent peut-être dans un entre-deux : on se sait enceinte, mais notre grossesse est indétectable de l’extérieur. On ressent des sensations, proches de celles qui caractérisent le syndrome prémenstruel : des seins plus sensibles, une poitrine tendue et douloureuse, des sautes d’humeur… On se sent alors en ébullition : dans cette période, on peut se montrer irritable, voire franchement désagréable avec son entourage. En cause : les hormones, encore et toujours !

Nos vaisseaux sanguins se détendent, ce qui entraîne une chute de la tension artérielle. On ne reste pas debout trop longtemps pour éviter tout risque d’étourdissement. Côté seins, les mamelons et leurs aréoles (la peau qui les entoure) deviennent plus foncés, et se parsèment de petites glandes, ce sont les tubercules de Montgomery. Certaines futures mamans ressentent également des tiraillements dans le bas-ventre : ce sont les ligaments qui travaillent du fait de l’utérus qui grossit. La fatigue peut également être au programme, du fait du travail permanent de l’organisme pour accueillir ce petit locataire.

À l’inverse, pas de panique si ce début de grossesse n’occasionne aucun symptôme de grossesse particulier. Il arrive que certaines femmes enceintes vivent un premier trimestre dénué de maux de grossesse, sans que cela ne soit mauvais signe.

Conseils : nos petits trucs contre les nausées

Les nausées de grossesse seraient principalement dues à l’hormone HCG, dite « hormone de grossesse », dont le taux ne fait qu’augmenter durant le premier trimestre. En cela, elles sont plutôt bon signe.

Si les nausées vous gâchent votre début de grossesse, sachez qu’il existe quelques trucs et astuces pour en diminuer la fréquence ou l’intensité, avec plus ou moins d’efficacité, mais ça peut valoir le coup d’essayer. Vous pouvez par exemple :

  • prévoir un en-cas sur votre table de nuit et de l’eau, pour grignoter un tout petit peu avant de vous lever, si vous êtes sujette aux nausées au réveil, à jeun, lorsque l’estomac est vide ;
  • éviter les plats trop gras, trop salés, trop sucrés ou très épicés, car ils sont souvent plus durs à digérer et générateurs de fortes odeurs ;
  • privilégier à l’inverse les plats un peu plus « neutres », au goût un peu moins prononcé, tout en tâchant de se faire plaisir ;
  • fractionner les repas, car les repas trop copieux ou trop riches peuvent générer des nausées ;
  • boire entre les repas plutôt qu’à table, pour ne pas augmenter déraisonnablement le volume de l’estomac (vaut également contre les remontées acides !) ;
  • faire fuir les odeurs fortes, notamment en aérant régulièrement.

Notons que certains aliments ou épices sont réputés pour leur effet anti-nausées : gingembre, biscottes, pain, pomme, fruits à coque… À tester !

Quelles démarches et examens pour le début du deuxième trimestre ?

Si on ne l’a pas encore fait, on prend rendez-vous pour notre première consultation prénatale, avant la fin du troisième mois, soit chez une sage-femme libérale, soit à la maternité, soit chez notre médecin gynécologue. Cette consultation permettra la prescription des premières analyses de sang, la planification des grands rendez-vous médicaux de la grossesse (notamment les trois échographies obligatoires), mais aussi la déclaration de la grossesse auprès de la Caisse d’allocations familiales et de l’Assurance maladie, laquelle doit être faite avant la fin du 3e mois.

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