Ma grossesse semaine par semaine

Semaine 39 de grossesse (41 SA)

Publié par Estelle Cintas et Hélène Bour  |  Mis à jour le par Ysabelle Silly

La 39e semaine de grossesse correspond à 41 SA (semaines d’aménorrhée). La rencontre avec bébé est imminente. Patience patience ! Profitez-en pour faire un dernier check-up de la valise de maternité, pour vous remémorer les signes indiquant qu’il est temps d’aller à la maternité, et pour dormir !

Côté bébé. Comment va-t-il à 39 semaines de grossesse ?

Combien pèse notre futur bébé ?

Notre futur bébé mesure environ 50 centimètres de la tête aux pieds, pour un poids de 3 500 grammes en moyenne.

La naissance, ou le passage de fœtus à bébé

À la naissance, il est essentiel que le bébé soit posé quelques instants contre sa maman, sur son ventre ou son sein. Les sens du nouveau-né sont en éveil : il entend et voit un peu, mais surtout, il a un odorat très développé qui lui permet de reconnaître sa mère entre plusieurs personnes. C’est grâce à cet odorat qu’il va instinctivement se diriger vers le sein si on lui en laisse le temps (en général, au cours des deux heures qui suivent sa naissance). Il a aussi un toucher bien développé, car dans notre ventre, il a senti en permanence contre lui la paroi utérine. Maintenant qu’il est à l’air libre, il est rassurant pour lui de se sentir « contenu », dans nos bras si possible, ou à défaut dans un couffin.

Côté maman. Comment va-t-on à 39 semaines de grossesse ?

Si l’accouchement n’a pas lieu cette semaine, on risque d’être en « dépassement de terme ». Le placenta peut alors ne plus suffire à nourrir le fœtus. Une surveillance rapprochée est donc mise en place, avec des séances de monitorage régulières pour s’assurer du bien-être du futur bébé. L’équipe médicale peut aussi choisir de déclencher l’accouchement. La sage-femme ou le médecin proposeront sans doute une amnioscopie. Cet acte consiste à observer par transparence, au niveau du col, la poche des eaux et vérifier que le liquide amniotique est clair. À ce terme, si le bébé bouge moins, mieux vaut consulter en urgence.

Fin du 9e mois : la dernière semaine, et toujours rien ? Que faire ?

Voilà que le neuvième et dernier mois de grossesse touche à sa fin. Bébé est resté bien au chaud jusqu’au bout. Seulement voilà, certaines - sinon la plupart - des femmes enceintes arrivant à ce stade ont généralement hâte que l’aventure se termine, pour qu’une nouvelle commence. Certains symptômes de grossesse peuvent en effet devenir pesants, à commencer par la fatigue, les jambes lourdes, les troubles du sommeil, les maux de dos, la constipation… À ce stade, disons-le, notre corps est mis à rude épreuve. Patience, tout ceci ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir, ou presque !

Du côté des signes qui pourraient annoncer que l’accouchement est proche, sinon imminent, rappelons que la perte du bouchon muqueux(qui scelle le col de l’utérus) peut intervenir des jours, voire des semaines avant le jour J. On se fiera plutôt à des contractions de plus en plus rapprochées, et qui ne passent pas avec un antispasmodique (de type Spasfon) et du repos. Rien à voir avec des contractions ditesde Braxton-Hicks, aussi appelées « fausses contractions » ou « faux travail », qui sont une sorte de répétition du muscle de l’utérus en vue du grand jour.

Comment faire en sorte d’accoucher bientôt ? Peut-on déclencher naturellement ?

Si ces méthodes et astuces sont quelque peu discutées sur le plan scientifique, du fait du manque de données pour les prouver, elles pourraient déclencher, sinon accélérer le travail d’accouchement. Citons notamment le déclenchement dit « à l’italienne », qui consiste à avoir un rapport sexuel avec pénétration et éjaculation intravaginale, le sperme contenant des prostaglandines, hormones capables de déclencher le travail d’accouchement sur un col dit « réceptif ».

Citons également le fait de s’activer, de faire un grand ménage, de marcher beaucoup, de manger épicé ou encore de manger des dattes. Toutes ces actions auraient un effet direct ou indirect sur le col, via un mécanisme physique ou chimique, mais, rappelons-le, les études manquent pour attester de leur réelle efficacité.

Cela dit, une fois arrivée à ce stade, et sur accord de notre gynécologue ou sage-femme, on peut toujours essayer !

40 ou 41 SA : 39 semaines, ça fait combien en aménorrhée ?

Pour convertir son stade de grossesse (SG) en semaines d’aménorrhée (SA), il faut ajouter deux semaines : SA = SG + 2, ou encore SG = SA - 2. Ainsi, à 39 semaines de grossesse, on est à 41 semaines d’aménorrhée. C’est à ce stade que l’on considère, en France, que la grossesse est arrivée à son terme, et donc, qu’elle devra être étroitement surveillée si toutefois elle se prolongeait de quelques jours.

Dépassement de terme de 2 jours, de 5 jours… : quand est-on déclenchée ?

Certaines maternités décident de déclencher l’accouchement 2 jours seulement après la date du terme, là où d’autres patienteront davantage, 4 à 7 jours maximum généralement, avec toutefois une surveillance par monitoring fœtal (entre autres examens) toutes les 48 heures. Il est donc vivement conseillé de se renseigner auprès de la maternité dans laquelle on souhaite accoucher, dès les cours de préparation à l’accouchement ou lors du dépôt du dossier, pour savoir ce qui est prévu.

Rappelons en outre qu’il existe différentes méthodes pour déclencher l’accouchement médicalement, à commencer par le décollement des membranes, suivi par l’application de prostaglandines via un tampon déposé sur le col, la perfusion d’ocytocine ou la pose d’un ballonnet. Là encore, on pourra se renseigner en amont ou dès que le terme approche, pour connaître le mode de fonctionnement de sa maternité.

Démarches administratives et médicales : que reste-t-il à faire à la 39e semaine ?

Conseils de dernière minute

Bébé n’est pas encore là, et pourtant, il vous faut déjà penser à l’après, car le retour à la maison se prépare ! On demande à la maternité une liste de sages-femmes libérales que l’on pourra contacter une fois chez nous, après l’arrivée de notre bébé, pour une ou plusieurs visites à domicile (notamment dans le cadre du PRADO). Dans les jours qui suivent notre retour, on peut avoir besoin de conseils, de soutien, et parfois même, d’une personne compétente à qui on pourra poser toutes nos questions (sur les pertes de sang, d’éventuelles cicatrices de césarienne ou d’épisiotomie…).

Si l’on souhaite allaiter, on peut aussi en amont se renseigner sur les associations de soutien à l’allaitement et autres conseillères en lactation IBCLC présentes près de chez soi ou consultant à distance (en visio). Car, en cas de difficultés (montée de lait tardive et/ou douloureuse, engorgement, ampoule de lait, baisse de lactation, pic de croissance, etc.), mieux vaut avoir rapidement des conseils de pro ou de mamans allaitantes pour ne pas risquer de mettre en péril sa lactation et son projet d’allaitement.

Du repos avant tout

À la maternité, on essaye de se reposer le plus possible, c’est important. On doit reprendre un peu d’énergie avant d’enchaîner les visites des proches, et de retrouver les contraintes et obligations du domicile. Si nécessaire, on n'hésite pas à reporter les visites une fois que l'on a pleinement retrouvé nos marques à la maison.

En effet, à la suite de la pandémie de Covid-19, ayant contraint les maternités à interdire les visites, les professionnels de santé des maternités ont fait état de baby-blues mois intenses et de bébés plus calmes, moins agités le soir, du fait de l'absence de visites. Cette intimité peut aussi aider au bon démarrage de l'allaitement et à renforcer les liens mère-enfant et père-enfant. Et puis, après tout, c'est quand même plus confortable de recevoir sa famille dans son salon ou sur sa terrasse, que dans la froideur d'une chambre d'hôpital !