Ma grossesse semaine par semaine

Semaine 2 de grossesse - 4 SA

Publié par Hélène Bour  |  Mis à jour le

À deux semaines de grossesse, nous voilà au milieu du premier mois de grossesse. Symptômes, changements physiques, test de grossesse, taille de l’embryon, démarches administratives… On fait le point sur cette semaine clé.

 

2 semaines de grossesse ou 4 semaines d’aménorrhée : la confirmation

Nous sommes 10 à 15 jours après la fécondation. L’embryon poursuit son évolution et son implantation dans la muqueuse utérine. La grossesse a bel et bien débuté, les règles ne surviendront pas. Certaines femmes auront tout au plus de légers saignements, résultant du processus de nidation. Ils peuvent être confondus avec des règles de très faible abondance. On parle parfois de règles anniversaires, bien que le terme soit clairement exagéré.

Tout saignement franc doit en revanche faire suspecter une fausse couche très précoce. À ce stade, c’est le corps jaune, maintenu en vie grâce aux sécrétions de bêta-HCG du trophoblaste, le futur placenta, qui empêche la survenue des règles, en sécrétant de la progestérone.

Aucun petit ventre ne pointe le bout de son nez à ce stade évidemment, puisque l’embryon est minuscule et que l’utérus n’a pas encore entrepris de grossir pour lui faire de la place.

Semaines d’aménorrhées vs semaines de grossesse : le calcul

Pour convertir sa date de grossesse (SG) en semaines d’aménorrhée (SA), il suffit d’ajouter deux semaines. On estime qu’une grossesse compte 41 semaines d’aménorrhée (SA), soit 39 semaines de grossesse (SG). Pour résumer simplement et mathématiquement : SA = SG + 2, ou encore SG = SA - 2.

Notons que c’est généralement ce mode de calcul qu’utilisent gynécologues et sages-femmes pour suivre la grossesse, programmer les rendez-vous et examens, et calculer la date présumée d’accouchement.

2 semaines de grossesse : comment savoir si on est enceinte à ce stade ?

À ce stade, si on fait un test de grossesse urinaire, il sera positif, du fait de la présence de l’hormone HCG dans les urines. Mais pour un résultat encore plus fiable, mieux vaut confirmer cette nouvelle par une prise de sang pour doser cette hormone HCG, dès le retard de règle.

Dès le résultat obtenu, il est conseillé de prendre rendez-vous avec son médecin gynécologue ou sa sage-femme en vue de confirmer la grossesse, surveiller son évolution et commencer le suivi de grossesse, en planifiant les premiers examens, notamment les prises de sang. Trois échographies viendront notamment rythmer ces neuf mois, vers les 12e, 22e et 32e semaines.

Côté démarches administratives, pas d’urgence, puisque la grossesse doit être déclarée auprès de la Caisse d’allocations familiales et de l’Assurance maladie avant la fin du 3e mois.

Alcool et tabac : on arrête, ou on se fait aider pour arrêter

Nos conseils : ce stade de la grossesse est le plus sensible. Certaines molécules sont toxiques, notamment celles du tabac, de l’alcool, du cannabis, des solvants, des peintures et des colles… Alors on supprime totalement alcool et cigarettes si on peut (et si on n’y arrive pas, on fait appel à Tabac Info service). Il est également de bon ton de prendre d’ores et déjà de bonnes habitudes, et d’adopter une hygiène de vie saine, notamment au niveau alimentaire, avec des menus équilibrés (manger mieux et non pas manger pour deux), et éviter autant que possible les perturbateurs endocriniens. Exit donc les parfums, les huiles essentielles (sauf exceptions), les récipients alimentaires en plastique, etc.

L’exposition aux rayons x est également déconseillée aux futures mamans. Si l’on avait programmé un rendez-vous d’imagerie (scanner, IRM), on appelle le secrétariat pour évoquer sa grossesse, savoir si l’examen est compatible avec le fait d’être enceinte, et annuler ou reporter le rendez-vous le cas échéant.

L’acide folique à la rescousse !

Dès la conception, aussi appelée les « essais bébé », il est recommandé aux femmes désireuses de tomber enceinte de prendre de l’acide folique (vitamine B9 ou folates), pour limiter le risque de malformations du tube neural du futur bébé (notamment le spina bifida). Une telle supplémentation permet de réduire le risque de fausse couche lié à ces malformations et peut être prescrite par un médecin ou une sage-femme. Le mieux est de se le faire prescrire dès le rendez-vous préconceptionnel recommandé en amont d’une grossesse, d’en prendre au moins 3 mois avant le début de la grossesse, et au moins jusqu’à la fin du premier mois de grossesse.

Premiers symptômes de grossesse : quand se manifestent-ils ? Quels sont les signes précoces ?

Seins gonflés et/ou douloureux, pertes blanches épaisses, fatigue, tiraillements dans le bas-ventre, nausées matinales… Les symptômes diffèrent selon les femmes. À ce stade, certaines passent même à côté, tellement les signes se font discrets, tandis que d’autres font déjà les frais de nausées carabinées dès le petit matin. C’est un peu la loterie, le corps réagissant différemment d’une femme à l’autre et d’une grossesse à l’autre, notamment du fait de la sensibilité de chacune à l’hormone HCG, de taux d’HCG différents, etc.

Pas de panique, un début de grossesse sans aucun symptôme autre qu’un test de grossesse positif ne présage rien quant à la suite des événements. Un professionnel de santé pourra vous rassurer sur ce point.

Côté bébé : le développement de l’embryon à 2 semaines de grossesse

À l’âge de quinze jours, le blastocyste, amas de cellules provenant d’une des premières divisions de l’œuf fécondé, est divisé en trois feuillets. La couche interne (l’endoderme) évoluera pour former les poumons, le foie, le système digestif et le pancréas. La couche du milieu, le mésoderme, est destinée à se transformer en squelette, muscles, reins, organes génitaux, vaisseaux sanguins et cœur. Enfin, la couche externe (ectoderme) deviendra le système nerveux, les dents et la peau.

À ce stade, l’œuf fécondé est devenu un embryon, et mesure 0,2 millimètre. Il est maintenant implanté dans la muqueuse utérine (endomètre), et y poursuit son évolution. Dans les prochaines semaines, le tube neural, ébauche de ce qui deviendra le cerveau, la colonne vertébrale et le système nerveux, va se développer.

Peut-on le voir à l’échographie ?

À 4 semaines d’aménorrhée, à l’échographie endovaginale, on peut tout au plus apercevoir le sac gestationnel au sein de l’utérus, mais pas l’embryon, ni la vésicule vitelline qui l’alimente en nutriments durant le premier trimestre. Il faudra attendre 7 à 9 SA pour voir l’embryon, ainsi que son activité cardiaque à l’échographie.

Aussi, pas de panique si vous réalisez une échographie à deux semaines de grossesse et qu’aucun embryon n’est visible. Le médecin ou la sage-femme devrait d’ailleurs vous rassurer sur ce point, et vous inviter à revenir dans une à deux semaines si vous souhaitez vous assurer qu’un embryon s’est bien niché dans la cavité utérine, notamment en cas d’antécédents de fausse couche, d’œuf clair ou de grossesse extra-utérine.

Quel taux de bêta-HCG à 2 semaines de grossesse ?

À deux semaines de grossesse, le taux de bêta-HCG, hormone fabriquée par l’embryon peu de temps après la conception, puis par un tissu du placenta, est compris entre 16 et 6 000 mUI/mL. Mais ces valeurs ne sont qu’indicatives. Plutôt que de chercher en vain sur Internet si le taux d’HCG est bon ou non, mieux vaut en discuter avec un médecin gynécologue ou une sage-femme, car l’interprétation des résultats de bêta-HCG n’est pas donnée à tout le monde et que les valeurs de référence varient d’un laboratoire à l’autre.

En outre, si le taux d’HCG à un temps donné est intéressant, c’est surtout son évolution qui importe. Ce taux d’hormone doit en effet augmenter, et pas n’importe comment : à ce stade, pour qu’une grossesse évolue et qu’elle ait l’air d’être bien dans l’utérus, il faut que le taux augmente de plus de 50 % toutes les 48 heures.