Tout sur l'amnioscopie

Publié par Isabelle Hallot  |  Mis à jour le par Marion Bellal

L'amnioscopie permet de surveiller le bien-être fœtal en toute fin de grossesse, après 37 semaines d'aménorrhée et lorsque le col est un peu ouvert. Toutes les mamans peuvent-elles bénéficier de cet examen ? Comment se passe-t-il ? Comporte-t-il un risque ? Le point.

Parmi les nombreux examens de la grossesse, l'amnioscopie peut être réalisée en fin de grossesse. Elle permet de s'assurer, après 37 semaines d'aménorrhée, lorsque le col est un peu ouvert, que la couleur du liquide amniotique n'est pas inquiétante et qu'il n'y a aucun risque de souffrance fœtale. L'examen s'effectue donc lorsque la grossesse a atteint le terme ou que la date prévue d'accouchement est même dépassée.

Définitions. Amnioscopie, amniocentèse, chorioamniotite : c'est quoi ? Quelles sont les différences ?

Si on s'emmêle parfois un peu les pinceaux parmi les nouveaux termes qui rythment notre quotidien depuis le début de notre grossesse, l'amnioscopie, l'amniocentèse, la chorioamniotite et la miosynthèse n'ont que peu en commun !

L'amnioscopie est un examen qui peut nous être proposé en fin de grossesse, après 37 semaines d'aménorrhée, lorsque le col est déjà un peu ouvert, afin de s'assurer que notre futur bébé est en bonne santé, en fonction de la couleur du liquide amniotique.

L'amniocentèse est un autre examen, qui consiste à prélever un peu du liquide amniotique (environ 20 ml) dans lequel baigne le fœtus, afin de réaliser son caryotype et de rechercher une éventuelle anomalie chromosomique. Elle est, en général, réalisée entre 15 et 17 semaines d'aménorrhée

Lachorioamniotite, quant à elle, ne renvoie pas à un examen, mais à une pathologie. Il s'agit d'une infection ou d'une inflammation du placenta, qui peut entraîner une naissance prématurée. Si ses conséquences peuvent être graves, prise en charge à temps, elle se guérit très bien, grâce à un traitement antibiotique. 

Examens de la grossesse : comment se passe une amnioscopie ? Est-ce douloureux ?

Afin de réaliser une amnioscopie, on se sert d’un amnioscope. Il en existe de deux sortes. Les plus récents sont en plastique et se présentent sous la forme d’un tube plein, transparent, conique, qui laisse passer la lumière et permet de visualiser directement le liquide amniotique. Les modèles plus anciens sont en inox. Ce sont des tubes creux, en forme de cône, à l’intérieur desquels se glisse un mandrin (ou obturateur) amovible. Leur forme arrondie permet l’introduction du tube, et le médecin le retire une fois l’amnioscope en place. Selon l’ouverture du col, on utilise différents diamètres d’amnioscopes : 12, 16 ou 20 mm. Pour illuminer le liquide amniotique, une source lumineuse est nécessaire. Elle se fixe sur l’extrémité externe de l’amnioscope.

La future maman est installée en position gynécologique. Le ou la médecin ou le ou la sage-femme, après désinfection de la vulve, introduit le petit tube par voie vaginale, dans l’orifice du col de l’utérus, au contact des membranes amniotiques (poche des eaux). Pour l’examen, il est donc nécessaire que le col soit déjà un peu ouvert. Ensuite, il éclaire les membranes et observe au travers la couleur du liquide amniotique. Parfois, le praticien ou la praticienne peut s’aider d’un spéculum, afin de visualiser le col de l’utérus et de faciliter la manœuvre.

L’examen dure quelques minutes et n’est pas douloureux.

Comment savoir si la couleur du liquide amniotique est inquiétante ?

Quand tout va bien, le liquide amniotique est clair, légèrement bleuté. Mais, en cas de souffrance fœtale, il se teinte de méconium (selles fœtales) et prend une couleur verte. Un liquide teinté est un signe d’alerte qui conduira le ou la médecin ou le ou la sage-femme à pratiquer un monitoring, pour vérifier le rythme cardiaque du futur bébé, voire à demander l'hospitalisation de la future maman. 

Que signifie la présence de vernix ?

L’examen permet aussi de voir si le liquide contient du vernix caseosa. À l’amnioscopie, il apparaît sous la forme de petits flocons blanchâtres, flottant dans le liquide. Cet enduit protège la peau du bébé et disparaît quand le terme est dépassé.

L’examen permet aussi au médecin de contrôler l’abondance du liquide amniotique et de vérifier la façon dont se présente bébé en vue de l'accouchement (tête ou siège).

Y a-t-il des contre-indications à la technique de l'amnioscopie ?

On ne pratique pas d’amnioscopie avant 37 semaines d’aménorrhée, pour éviter tout risque d’accouchement prématuré. À partir de ce stade, le plus souvent, elle est préconisée toutes les 48 heures, afin de surveiller les termes dépassés, ou en cas de problème, en fin de grossesse, afin de s’assurer que le futur bébé va bien.

Certaines situations contre-indiquent l’amnioscopie. C’est le cas si la maman a une infection génitale, un placenta prævia ou, bien sûr, si la poche des eaux est déjà rompue. L'examen est aussi déconseillé pour les mamans ayant une sérologie positive pour le VIH, afin d’éviter une transmission du virus au bébé.

Exceptionnellement, un saignement, une rupture de la poche des eaux ou une infection peuvent survenir lors d'une amnioscopie, voire un déclenchement du travail. La communauté médicale est divisée quant à l'utilité de cet examen. En 2011, le CNGOF (collège national des gynécologues et obstétriciens français) a alerté sur le fait qu'aucun lien entre un liquide amniotique teinté et une issue néonatale défavorable n'a été démontré.

Oui
il y a 1 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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Non
il y a 15 jours
Je leur expliquer le mieux à faire. Le poser pour s’endormir par exemple, ils écoutent des podcast pour s’endormir À l’école ça ne sert à rien...
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