L’échographie en 10 questions

Publié par Adeline Laffitte  |  Mis à jour le par Ysabelle Silly

On attend ces rendez-vous avec impatience. On voit son bébé sur un écran, on entend battre son cœur… c’est terriblement émouvant. Mais que sait-on vraiment de l'échographie ? Le point en 10 questions.

En quoi consiste une échographie

L’examen repose sur l’utilisation des ultrasons. Une sonde appliquée sur le ventre ou directement insérée dans le vagin envoie des ultrasons. Ces ondes sont réfléchies par les différents organes et transmises à un logiciel informatique qui reconstruit alors une image en temps réel sur un écran.

Echographie : avec ou sans doppler ?

La plupart des échographies obstétricales sont couplées à un doppler. Cela permet de mesurer la vitesse du flux sanguin, notamment dans les vaisseaux ombilicaux. On peut ainsi apprécier les échanges entre la mère et le bébé, qui sont une condition au bien-être fœtal.

Pourquoi utilise-t-on toujours un gel spécial ?

Pour une raison très technique : il s’agit d’éliminer le maximum de bulles d’air sur la peau qui pourraient perturber la fréquence des ultrasons. Le gel facilite donc l’émission et la réception de ces ondes.

Faut-il vider/remplir sa vessie avant une échographie ?

Non, cela n’est plus nécessaire. La consigne selon laquelle il fallait venir à l’échographie, vessie pleine, est obsolète. Elle était surtout valable au premier trimestre quand la vessie masque l’utérus encore petit. Mais, désormais, cette échographie se pratique par voie vaginale et la vessie ne gêne pas.

Quand fait-on une échographie ?

Il est actuellement recommandé de passer trois échographies au cours de la grossesse à des dates très précises : 12, 22 et 32 semaines d’aménorrhée (soit 10, 20 et 30 semaines de grossesse). Mais beaucoup de futures mamans ont aussi une échographie extrêmement précoce en consultant leur gynéco en tout début de grossesse afin de s’assurer que la grossesse se développe bien dans l’utérus et non dans une trompe de Fallope (grossesse extra-utérine). Enfin, en cas de complications ou de grossesses multiples, d’autres échographies peuvent être pratiquées.

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Échographie 2D, 3D ou même 4D, quelle est la meilleure ?

La plupart des échographies sont réalisées en 2D, en noir et blanc. Il existe aussi des échographies en 3D ou même 4D : les logiciels informatiques intègrent des mises en volume (3D) et la mise en mouvement (4D). Pour le dépistage des malformations fœtales, l’échographie en 2D suffit. On a recours à la 3D pour avoir des images complémentaires qui viennent confirmer ou infirmer un doute apparu au cours d’une écho en 2D. On peut ainsi avoir une vision assez complète de la gravité d’une fente palatine, par exemple. Mais certains échographistes, équipés en appareillage 3D, pratiquent d’emblée ce type d’échographie, très émouvante pour les parents, puisqu’on y voit beaucoup mieux le bébé.

L’échographie est-elle une technique fiable de dépistage ?

Elle permet d’obtenir des renseignements très précis comme l’âge de la grossesse, le nombre d’embryons, l’emplacement du fœtus. C’est également avec l’échographie que l’on peut dépister certaines malformations. Mais comme il s’agit d’images reconstruites, certaines malformations peuvent ne pas être détectées. A l’inverse, l’échographiste voit parfois certaines images qui le font suspecter à tort une anomalie et d’autres examens (autre échographie, amniocentèse…) sont alors nécessaires.

Les échographistes se valent-ils tous ?

Les échographies peuvent être réalisées par des médecins de différentes spécialités (gynécologues obstétriciens, radiologues…) ou des sages-femmes. Mais la qualité de l’examen est encore actuellement très opérateur dépendant : elle varie en fonction de qui la pratique. Des critères de qualité sont actuellement en cours d’élaboration afin de rendre les pratiques plus homogènes.

Les ultrasons sont-ils dangereux ?

Les ultrasons produisent un effet thermique et un effet mécanique sur les tissus humains. Mais au rythme de trois échographies au cours de la grossesse, aucun effet nocif n’a été démontré sur le bébé. Si d’autres échographies se révèlent nécessaires sur le plan médical, on considère que le bénéfice est encore supérieur aux risques.

Que penser des "échos spectacles" ?

Plusieurs groupes d’experts déconseillent la pratique d'échographies réalisées dans un but non médical et ont prononcé des mises en garde à l’encontre des sociétés en proposant. La raison : afin de ne pas exposer inutilement le foetus aux ultrasons pour privilégier la protection de la santé du futur enfant. En effet, la nocivité des ultrasons est liée à la durée, la fréquence et la puissance d’exposition.  Or, dans ces échos souvenirs, la tête du fœtus est particulièrement visée...