Témoignage : "la sage-femme a apaisé mes angoisses"

Publié par Candice Satara-Bartko  |  Mis à jour le

Pour son quatrième bébé, Noémie a choisi l’accompagnement global avec une sage-femme. Convaincue par cette expérience, elle nous raconte sa grossesse passée avec Cathy, et revient sur cette relation de confiance et de respect qui s’est instaurée entre elles.

Suivi de grossesse : pourquoi j'ai choisi l'accompagnement global

« J’ai accouché de mes deux premiers bébés en Finlande. Là-bas, ils sont très respectueux dans l’accueil de l’enfant. Pas de clampage du cordon avant qu’il n’ait cessé de battre, pas non plus d’aspiration gastrique systématique. Quand je suis rentrée en France, j’étais enceinte et j’ai immédiatement cherché une maternité où je pourrais donner naissance sans médicalisation. J’ai ainsi accouché  à la maternité de Givors. Mon bébé est né prématurément, il a eu de gros soucis et nous avons bien failli le perdre. Tout ça pour vous dire que lorsque je suis tombée enceinte de mon quatrième, j’étais extrêmement angoissée. J’ai rencontré ma sage-femme par le biais de mon travail. Au début, l’accompagnement global ne me tentait pas trop. Je suis quelqu’un d’assez pudique. L’idée d’être suivie par la même personne pendant toute la grossesse me faisait peur et je redoutais aussi que mon mari se retrouve exclu de ce duo. Mais finalement le courant est tellement bien passé avec Cathy que j’ai eu envie d’essayer avec elle.

« Son côté maternant m’a rassurée »

Le suivi de grossesse s’est très bien passé. Tous les mois, j’allais dans son cabinet pour des consultations. Un suivi classique en somme. Mais sur le fond, tout était bien différent. J’avais besoin d’être rassurée et ma sage-femme m’a vraiment aidée à dépasser mes appréhensions. Grâce à elle, j’ai pu dire quelles étaient mes envies, comment je voulais que mon enfant vienne au monde. Mon mari, qui n’avait pas réussi à verbaliser ses angoisses suite à mon dernier accouchement, a pu discuter avec elle, se projeter. Elle était toujours présente, je pouvais l’appeler n’importe quand si j’avais un souci. J’avoue que même si c’était ma quatrième grossesse, j’avais besoin d’être maternée. Cathy m’a redonné confiance. A l’approche du terme, j’ai eu plusieurs faux-travail. Il paraît que c’est fréquent lors d’une quatrième grossesse. Le jour où j’ai perdu les eaux, j’ai appelé ma sage-femme à 4 h du matin.

« Pour la première fois, le papa a trouvé sa place pendant l’accouchement »

Quand je suis arrivée à la maternité, elle était déjà là, toujours attentive et bienveillante. J’étais très heureuse de la retrouver. Je ne me serais pas vue accoucher avec une autre sage-femme. Cathy est restée avec nous pendant tout l’accouchement et Dieu sait qu’il a duré longtemps. A aucun moment elle ne s’est imposée, elle nous guidait discrètement. A plusieurs reprises, elle m’a fait de l’acupuncture pour me soulager. Pour la première fois, mon mari a trouvé sa place. J’ai senti qu’il était vraiment dans la bulle avec moi, nous étions tous les trois à accueillir ce bébé. Quand mon fils est né, il n’a pas tout de suite crié, il était calme et serein, j’étais émerveillée. On avait bien l’impression qu’il avait lui aussi ressenti ce climat apaisant qui régnait dans la salle d’accouchement. Ma sage-femme était émue. Quand elle a pris mon fils dans les bras, j’ai vu que c’était sincère, qu’elle était vraiment touchée par cette naissance. Ensuite, Cathy est restée très présente pendant les suites de couches. Elle est venue me rendre visite une fois par semaine pendant le 1er mois. Aujourd’hui, nous sommes toujours en contact. Je n’oublierai jamais cet accouchement. Pour moi l’accompagnement global a vraiment été une formidable expérience. »

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