Huiles essentielles : une femme enceinte peut-elle en utiliser ?

Publié par Candice Satara-Bartko  |  Mis à jour le par Marion Bellal

Beaucoup d’idées fausses circulent sur les huiles essentielles, a fortiori pendant la grossesse. L’aromathérapie n’est pas interdite quand on attend un bébé. Mais il faut prendre des précautions. Explications.

L’huile essentielle est le liquide aromatique extrait par distillation de la partie odorante d’une plante. Elle peut être issue des fleurs, des feuilles, des fruits, des écorces, des graines et des racines. Leurs effets peuvent se révéler dangereux pendant la grossesse, elles sont donc formellement proscrites pendant le premier trimestre. Ensuite, il convient de demander l'avis de son ou sa généraliste ou gynécologue, afin d'adapter leur utilisation à notre état de santé.

Les huiles essentielles contre les maux de la grossesse

Très puissante, l'huile essentielle contient jusqu'à 200 molécules chimiques différentes qui vont agir comme un médicament. Mais elle a aussi un impact sur le plan énergétique et informationnel. Autrement dit, elle agit sur le cerveau et améliore son fonctionnement.

Citron contre les nausées, tea tree contre l'acné, lavande contre le mal de dos...

D’une manière générale, les propriétés thérapeutiques des huiles essentielles sont très variées : antibactériennes, antiseptiques, anti-inflammatoires, calmantes, tonifiantes… On peut les utiliser par voie cutanée (sous forme de massage), par voie olfactive (en les respirant) et, hors grossesse, par voie interne. Toutefois, il est recommandé d'attendre la fin du premier trimestre avant de profiter de leurs effets contre les petits maux de la grossesse. Le risque est que l'huile essentielle pénètre à travers le placenta et entraîne un danger pour le fœtus, voire une fausse couche. 

Une bonne trentaine d’huiles essentielles sont autorisées chez la future maman, à partir du quatrième mois, tout simplement parce qu’elles ne referment pas de molécule sensible, en quantité à risque. Alors pourquoi s’en priver, lorsqu’on sait justement combien il est difficile de se soigner quand on attend un bébé ! À titre d’exemple, l’essence de citron est très efficace pour lutter contre les nausées du premier trimestre. Pour se relaxer, la lavande et la camomille sont conseillées. Contre la constipation, très fréquente pendant la grossesse, le gingembre est bénéfique. Le laurier noble et la lavande sont, quant à eux, très utiles pour soulager le mal de dos. Le tea tree peut être utilisé contre l'acné et l'alliance du céleri et de la carotte contre le masque de grossesse.

Pourquoi l'usage de certaines huiles essentielles est interdit aux femmes enceintes ?

Menthe poivrée, anis vert, eucalyptus, bois de Siam... Les huiles essentielles à éviter, voire interdites

Les huiles essentielles pénètrent dans le sang de différentes manières et agissent au niveau de tout l'organisme. Elles atteignent par conséquent le bébé. Toutes les huiles essentielles qui contiennent des cétones sont interdites chez la femme enceinte. Et pour cause, ces substances sont potentiellement neurotoxiques et peuvent provoquer un avortement. Sont notamment concernées la sauge officinale, la menthe poivrée, l’aneth, le romarin verbénone, l'anis vert, le bois de Siam, l'eucalyptus globulus…

Par ailleurs, les huiles essentielles qui ont une action sur le système hormonal (dites hormon-like) sont également à éviter. Pour plus de précaution, on conseille de ne pas utiliser d’huiles essentielles par voie orale pendant toute la durée de la grossesse, ni au niveau du ventre.

Diffusion, inhalation, massage : conseils pour utiliser les huiles essentielles autorisées

  • Privilégier la voie cutanée (sauf la ceinture abdominale) et la voie olfactive et bannir toutes les huiles essentielles, par précaution, au premier trimestre.
  • Mode d’utilisation : diluer 3 à 4 gouttes d’huile essentielle dans de l’huile végétale (ratio 1 pour 10 au moins) puis massez la zone concernée. Diffuser vos huiles essentielles dans l'atmosphère grâce à un diffuseur électrique.
  • Les traitements d’aromathérapie, par voie orale si indispensables, sont généralement courts : entre 1 et 5 jours. Les huiles essentielles agissent vite.
  • Toujours demander conseil à un.e pharmacien.e ou un.e médecin spécialisé.e, avant d’utiliser une huile essentielle. Pas d’automédication, surtout au premier trimestre !
  • Respecter scrupuleusement les quantités préconisées. Ne jamais tenter de faire ses propres mélanges.
  • Acheter les huiles essentielles dans des magasins spécialisés ou boutiques bio, jamais sur les marchés.
  • Utiliser des huiles essentielles de bonne qualité (100 % pures et naturelles) et de marque réputée. Toujours vérifier la composition, le nom des molécules les plus représentées, le nom du laboratoire, l’organe de la plante qui a été distillé.

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