Quels cours suivre pour bien préparer son accouchement ?

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Les cours de préparation à la naissance sont des moments privilégiés pour appréhender avec sérénité notre accouchement et créer un premier lien avec notre futur bébé.

Toutes les futures mamans ont la possibilité de suivre 8 séances, remboursées par la Sécurité sociale. Le premier rendez-vous, qui a lieu aux alentours du 4e mois de grossesse est un entretien prénatal précoce. Il est obligatoire depuis mai 2020 et vous permet de définir vos besoins en accompagnement. C’est aussi l’occasion de planifier les prochaines séances de préparation à la naissance. Celles-ci sont également prises en charge à 100 % à condition d’être réalisées par un médecin ou une sage-femme. L’occasion de prendre conscience de son corps, de ses muscles, de sa respiration mais aussi de poser toutes les questions qui nous viennent en tête !

A savoir qu’il est tout à fait possible de tester une, deux, trois types de préparation différents (ou plus !), et de cumuler plus de 7 séances qui toutefois, seront financièrement à votre charge. A vous de faire votre programme !

La préparation à l’accouchement dite classique

C’est la préparation à l’accouchement la plus commune et peut-être la plus adaptée quand on a besoin d’être rassurée. Contractions douloureuses, expulsion du bébé, respiration à adopter, etc. Quand on a beaucoup de questions, la préparation classique peut être faite pour nous !

Une sage-femme répondra en effet précisément à toutes nos interrogations, nos doutes, et nous rassurera sur le déroulement de l’accouchement. Longtemps appelée « accouchement sans douleur », on parle désormais de « prophylaxie obstétricale » (PPO).

Une grande partie de la préparation est théorique : comprendre votre anatomie, découvrir les différentes étapes de la grossesse et de l’accouchement, conseils pour l’allaitement, suite de couches… De quoi rassurer toutes les futures mamans inquiètes !

Côté pratique, la sage-femme nous apprendra à respirer profondément au moment des contractions afin de mieux les gérer ainsi que lors de l’expulsion. Elle nous montrera également les positions à adopter pour soulager les douleurs dorsales et lombaires, apprendre à basculer le bassin vers l’avant, prendre conscience et muscler le périnée. Petit plus, les futurs papas sont souvent conviés à certaines séances, comme celle de la visite de la maternité. De quoi rassurer tout le monde si on arrive en panique le jour J…

La méthode Bonapace pour un accouchement naturel

Tout droit venue du Canada, la méthode Bonapace, est une préparation à la naissance, apparue au début des années 1990, sous l’impulsion de Julie Bonapace, médiatrice familiale et diplômée en éducation. Cette technique est tout à fait adaptée aux parents ayant choisi un accouchement naturel et physiologique.

Elle associe trois principales techniques : la digitopression, les massages et la relaxation afin de réduire la douleur des contractions et d’impliquer pleinement le conjoint dans l’accouchement. Ce dernier est invité à presser certains points précis des mains, des pieds, à prodiguer des massages, à accompagner la respiration de la future maman afin de soulager la douleur. L’idée est de lui permettre de se concentrer pleinement sur l’arrivée de son bébé et de percevoir chaque contraction comme un nouveau pas vers la naissance.

Chaque séance est remboursée à 100 % par la Sécurité sociale, à partir du sixième mois de grossesse, à condition qu’elles soient dispensées par un médecin ou une sage-femme.

La sophrologie, pour prendre confiance en soi et positiver

Méthode très appréciée par de nombreuses mamans, la sophrologie permet d’aborder avec sérénité son accouchement. Comment ? En le visualisant à l’avance et de la manière la plus positive possible. L’idée est de se préparer psychologiquement, de se reconnecter à ses émotions, ses sensations, apprendre à se relaxer, à respirer profondément pour que le jour de l’accouchement, nous ayons l’impression d’avoir déjà vécu ce moment. L’opportunité peut être d’être moins anxieuse en dédramatisant l’évènement.

La pratique régulière des exercices de sophrologie nous donnera ensuite confiance pour le grand jour. Nous serons ainsi capables de surmonter nos peurs et les douleurs des contractions. Savoir se relaxer dans un tel moment nous permettra aussi de mieux récupérer entre chaque contraction.

En groupe, seule voire en suivant des cours en ligne, il est tout à fait possible de commencer les séances dès le cinquième mois de grossesse. Le plus souvent dispensées par une sage-femme sophrologue, ces séances commencent souvent par un échange et un partage de ses peurs avant d’entamer des exercices adaptés.

Le yoga prénatal ou comment faire pour préparer son corps à l’accouchement

Facile d’accès pour toutes les femmes enceintes, le yoga prénatal permet d’allier activité physique et préparation à l’accouchement. On y apprend comment se relaxer mentalement et physiquement, mais aussi comment faire travailler ses muscles tout en douceur.

Grâce à des exercices physiques faciles, on pourra étirer et assouplir notre dos et notre bassin sans pour autant effectuer un effort physique important. Les postures ne sont en aucun cas compliquées et la respiration est bien entendu essentielle. On apprendra ainsi à s’allonger, se relever, se retourner sans effort ni douleur.

Les nombreux exercices de respiration enseignés durant les cours de yoga prénatal seront d’ailleurs précieux pour correctement se relaxer, mieux supporter les contractions, reconnaître et sentir le périnée, bien placer son bassin… Sans devenir une yogi professionnelle, cette méthode nous permettra en tout cas d’appréhender notre accouchement de façon plus sereine.

C’est une technique qui peut être pratiquée dès les premiers mois de grossesse et avec son partenaire. Lorsqu’elles sont réalisées à partir du sixième mois, et par une sage-femme, elles sont aussi remboursées dans la limite de huit séances. Idéal pour rester active pendant toute sa grossesse !

En piscine, ou comment se vider la tête avant l’accouchement

Flotter et oublier le poids de son bidou quelques instants, c’est possible grâce à la préparation à l’accouchement en piscine. Idéale pour toutes les futures mamans qui adorent l’eau et qui souhaitent poursuivre une activité physique pendant leur grossesse, la préparation en piscine provoque un effet de bien-être et de légèreté plus qu’agréable.

Le corps se détend instantanément au contact de l’eau. Plongée dans une piscine chauffée, délestée des contraintes physiques liées à la grossesse (ventre bien rond, jambe lourde, mal de dos), c’est l’occasion de se détendre, de découvrir de nouvelles sensations voire de se connecter à bébé.

Une sage-femme ou un maître-nageur spécialement formés nous montrera des exercices en douceur et en souplesse pour travailler notamment le souffle et la respiration, la position du bassin, atténuer les douleurs dorsales et lombaires, développer la sangle abdominale et renforcer son périnée. Pour celles dont la circulation sanguine n’est pas très bonne ou qui ont les jambes lourdes, la pression de l’eau exercée sur le corps vous soulagera.

Et bonne nouvelle, c’est possible même pour les futures mamans qui ne savent pas nager ! Un certificat médical est toutefois demandé.

Le chant prénatal, pour donner de la voix dans la salle d'accouchement

Le chant prénatal est une méthode de préparation à la naissance qui permet à la future maman d’entrer en contact avec son futur bébé grâce au chant. Joyeux et relaxant, le chant prénatal est bénéfique pour bébé qui ressent les vibrations des sonorités.

Les vocalises effectuées permettent en fait de travailler et détendre les muscles sollicités lors de l’accouchement (ceinture abdominale, diaphragme, périnée…). Certaines sont également efficaces pour contrôler le souffle. Les sons graves, notamment, permettent au bassin et au périnée de se détendre, facilitant ainsi la dilatation du col. Chaque son émis résonne ainsi dans une partie bien précise du corps. Même votre bébé participera car il est très sensible aux bruits et à la musique extérieurs. Le chant vous permettra également de vous détendre dans la joie et la bonne humeur tout en travaillant votre respiration et votre souffle.

Et même si vous chantez faux, aucune importance, c’est justement l’occasion de se lancer ! A noter que le chant n’étant pas conventionné, il est souvent choisi comme complément d’une préparation à l’accouchement.

L’haptonomie, pour impliquer le papa avant la naissance

De plus en plus répandue, l’haptonomie, c’est l’occasion de créer un lien avec son futur bébé. Cette science de l’affectivité est un excellent moyen pour entrer en communication avec son enfant, établir une relation tactile avant sa naissance et lui donner, déjà, un sentiment de profonde sécurité. Via de légères stimulations, l’imposition des mains à certains endroits du ventre, une relation affective s’établit progressivement entre la mère, le père et le bébé in utero.

Les cours d’haptonomie débutent souvent à partir du cinquième mois de grossesse, lorsque la future maman ressent bien les mouvements du bébé. Au-delà d’une première rencontre avec l’enfant, l’haptonomie aide les femmes enceintes à mieux gérer leur futur accouchement grâce à la visualisation de ses organes et du placement du bébé. Pour certains, la maman serait aussi capable, lors de l’accouchement, de guider son bébé grâce au contact instauré pendant la grossesse.

L’hypnose prénatale ou l’hypnonaissance pour ne plus craindre d’accoucher

Impressionnante à première vue, cette technique peut être utilisée pour lutter contre la peur de l’accouchement et les douleurs des contractions. Souvent conseillée pour les futures mamans qui souhaitent accoucher sans péridurale, l’hypnose prénatal ou hypnonaissance est une technique d’auto-hypnose. Développée dans les années 1980 par l’hypnothérapeute Marie Mongan, elle a pour but d’aider les femmes à vivre leur grossesse et leur accouchement avec sérénité.

Et si elle demande pas mal d’entraînement, elle a déjà fait ses preuves ! Grâce à des exercices de respiration et de visualisation, il est possible pour l’hypnotiseur de transformer ses inquiétudes par des sensations positives. Idem pour la gestion de la douleur, qui est nettement plus facile à contrôler quand on parvient à la déplacer dans son subconscient.

Si au début, il est nécessaire d’être guidé par un professionnel (possible chez une sage-femme formée), ensuite, des entraînements sont à effectuer assidûment à la maison pour une parfaite maîtrise le jour de l’accouchement.

La méthode du ballon de mobilisation (ou Swiss ball) 

Tout au long d’une grossesse, la méthode du ballon peut aider la future maman à travailler son équilibre, assouplir son périnée et renforcer sa musculature. De nombreux exercices existent pour nous apprendre à s’étirer, se relaxer et se muscler. Ces activités facilitent également la circulation sanguine (notamment si on a les jambes lourdes) et atténuent les douleurs dorsales et lombaires.

Le jour de l’accouchement, cette méthode pourra aussi être très utile, notamment en cas d’accouchement physiologique, puisqu’elle est connue pour soulager les contractions et faciliter la descente de bébé.

Préparation à l’accouchement : quelle meilleure préparation choisir ? Quand commencer ces exercices ?

Si ces nombreuses techniques ont fait leurs preuves, difficile de choisir celles qui nous conviendront le mieux. D’autant qu’il est difficile de savoir comment se déroulera chacune des séances. L’essentiel est encore de s’écouter et de tester ce qui nous fait le plus envie. L’intérêt est de prendre pleinement possession de notre grossesse, du début à la fin, pour la vivre au mieux tout en profitant de chaque instant.

A savoir : même si c'est variable selon le déroulement de la grossesse et selon les méthodes, la plupart des cours de préparation à la naissance commencent autour du cinquième mois.

En parallèle et indépendamment des cours, de nombreuses méthodes naturelles existent pour se préparer à l’accouchement. On dit par exemple que les dattes auraient de multiples bienfaits lorsqu’on est enceinte ou que certaines tisanes seraient capables d’ouvrir le col de l’utérus ou d’éviter les déchirures.