Douleurs à la suite de l’accouchement, cicatrisation de la césarienne, détection d’une dépression post-partum, reprise d’une contraception, alimentation pendant l’allaitement, troubles urinaire et digestif… Entre la 6e et la 8e semaine suivant notre accouchement, la consultation postnatale, obligatoire, doit nous permettre de poser toutes nos questions à notre sage-femme ou notre gynécologue et aborder tous les sujets qui nous tracassent !
Qu’est-ce que l’entretien postnatal ? Quand faire cette consultation ?
Sage-femme ou gynécologue, à domicile ou à la maternité : le choix de notre suivi après l’accouchement
Le suivi de la grossesse et de l’accouchement comprend plusieurs examens, notamment une consultation postnatale obligatoire et remboursée à 100 % par l’Assurance maladie. Cet examen doit être effectué 6 à 8 semaines après notre accouchement. Malgré tout ce qu’on a dans notre tête et notre cœur après la naissance de notre bébé, il faut donc tout de même penser à prendre rendez-vous suffisamment tôt avec le ou la spécialiste de notre choix. Sage-femme, médecin traitant ou obstétricien, nous avons effectivement le choix !
Toutefois, si nous avons eu une complication durant notre grossesse ou à l’accouchement, c’est souvent notre médecin qui prend en charge notre entretien postnatal. C’est le cas, par exemple, si on a souffert d’hypertension, de diabète ou si notre bébé est né par césarienne.
Depuis 2022, un entretien postnatal précoce doit nous être systématiquement proposé. Son but est de revoir la nouvelle maman dès quatre semaines après l’accouchement, afin de mieux détecter les dépressions post-partum et d’évaluer quels peuvent être les besoins spécifiques des parents (soutien psychologique…).
Quelles sont les composantes des soins à la sortie de la maternité, après la naissance de notre bébé ?
C’est par un interrogatoire que débute la consultation postnatale. Le praticien ou la praticienne nous questionne sur les suites de notre accouchement, sur la façon dont se déroule l’allaitement, mais également sur notre fatigue, notre sommeil ou notre alimentation. Il s’assure aussi que notre bébé, et nous-même, nous portons bien. De notre côté, n’hésitons pas à faire part d’éventuels soucis, tant physiques que psychologiques, qui pourraient être apparus depuis notre sortie de la maternité.
C’est quoi le déroulement de l’examen médical en suivi postnatal ?
Comme durant la grossesse, la partie médicale de l’examen postnatal débute par un contrôle de notre poids. Pas de panique si nous n’avons pas retrouvé notre poids d’avant, c’est tout à fait normal après seulement quelques semaines. Plusieurs mois sont généralement nécessaires pour que certains de nos kilos de grossesse repartent. Puis notre médecin va prendre notre tension artérielle. C’est important qu’il ou elle s’assure, particulièrement chez les mamans ayant vécu une prééclampsie, que la pression artérielle est revenue à la normale.
Ensuite, il ou elle va effectuer un examen gynécologique avec un toucher vaginal, pour vérifier que l’utérus a repris sa taille préalable à l’accouchement, que le col est bien fermé et que nous n’avons pas de pertes anormales. L’examen du périnée est capital, car cette zone subit un étirement important durant la grossesse et l’accouchement, et peut être distendue ou encore douloureuse si nous avons eu une épisiotomie ou une déchirure.
Enfin, notre médecin ou notre sage-femme examine notre ventre (musculature, bonne cicatrisation en cas de césarienne…) et notre poitrine.
Le point sur la contraception de la femme après un accouchement
Généralement, le choix d’une méthode contraceptive après l’accouchement s’effectue avant notre départ de la maternité. Mais entre les visites, les soins au bébé, la fatigue de l’accouchement, le baby-blues, le retour rapide à la maison… Elle n’est pas toujours bien adaptée ou suivie. L’entretien postnatal peut donc être le temps adéquat pour l’évoquer. Les possibilités sont nombreuses – pilule, implant, patch, dispositif intra-utérin, méthode locale ou naturelle… – et dépendent de plusieurs facteurs, comme le fait d’allaiter ou pas, les contre-indications médicales, un désir de grossesse rapprochée ou au contraire notre souhait de ne pas faire un deuxième trop rapidement, notre vie sexuelle… Pas d’inquiétude, nous trouverons celle qui nous correspond le mieux !
Post-partum : combien de temps après l’accouchement entamer la rééducation du périnée ?
Si notre médecin ou notre sage-femme a décelé une baisse de tonus au niveau des muscles du périnée ou si nous rencontrons des difficultés à maîtriser notre envie d’uriner ou d’aller à la selle, une rééducation périnéale est nécessaire. Cela peut également concerner les mamans qui ont accouché par césarienne.
En général 10 séances, remboursées par la Sécurité sociale, sont prescrites au retour de couches. Nous pouvons les effectuer avec un ou une sage-femme ou avec un ou une kinésithérapeute. La méthode utilisée dépend du praticien, mais également des éventuels problèmes (fuites urinaires à l’effort, difficulté à retenir ses urines, pesanteur, rapports sexuels douloureux ou insatisfaisants…).
Généralement, les premières séances servent à prendre conscience de ce muscle particulier, puis le travail se poursuit manuellement ou à l’aide d’une petite sonde vaginale.
Ne soyons pas trop pressées, en revanche, pour remuscler nos abdominaux. Des exercices appropriés et une activité sportive adéquate ne nous seront conseillés qu’une fois la rééducation périnéale terminée.