Quelles sont les trois étapes d'un accouchement par voie basse ?

Publié par La rédaction  |  Mis à jour le par Mélanie Juhel-Goossens

Après neuf mois d'attente, vous voilà entrée en phase de travail. Direction la maternité : votre bébé s'apprête enfin à naître !

Contractions, expulsion, délivrance : décryptage des trois grands stades de l'accouchement par voie basse. 

Accouchement normal : à partir de combien de semaines peut-on accoucher ?

Vous l’avez tant attendue : la rencontre avec votre bébé est imminente ! En effet, sans complication, ni pathologie particulière, l’accouchement se produit une fois la grossesse terminée, à savoir entre la 37e et la 42e semaine d'aménorrhée (SA).

Vous pouvez d'ailleurs calculer votre DPA (Date Présumée d'Accouchement) pour connaître le jour présumé de la naissance de votre enfant. Mais comment celle-ci se déroule et quels sont les différents stades de l’accouchement. Tout commence par le début du travail…

Début du travail : le temps des contractions et de l'ouverture du col

Quelles sont les différentes phases du travail ?

La première étape d’un accouchement eutocique, c’est-à-dire normal, est aussi la plus longue. C’est le travail. Celui-ci est caractérisé par la survenue de contractions, pendant lesquelles le col de l'utérus se raccourcit et s'ouvre : c'est la dilatation du col de l'utérus. Le travail comporte 3 phases bien identifiées :

  • La phase de latence : l’intensité des contractions lors de cette phase dépend des femmes. Elles peuvent être de faible intensité ou provoquer des douleurs proches de celles des règles, que l’on peut ressentir dans le bas-ventre ou même dans le dos. D’abord irrégulières, les contractions se stabilisent et deviennent de plus en plus régulières. Au cours de cette phase, le col de l’utérus peut s’ouvrir jusqu’à 4 cm.
  • La phase active : les contractions se rapprochent, deviennent plus longues et plus douloureuses. Lors de cette phase du travail, le col de l’utérus se dilate jusqu’à 8 cm. C’est également pendant la phase active que la poche des eaux peut se rompre. La plupart du temps, c’est au cours de cette phase que l’on se rend à la maternité.
  • La phase de transition : à ce stade, le col de l’utérus atteint sa dilatation complète et le bébé va entamer sa descente. Si c’est la phase la plus rapide, c’est aussi la plus compliquée à gérer. Les contractions sont si rapprochées que l’on peut avoir l’impression de ne pas avoir de pause entre elles. Courage, le plus dur est presque derrière vous !

Pour atteindre la dilatation totale, à savoir 10 cm (l'espace nécessaire pour laisser passer la tête du bébé), il faut compter en moyenne une dizaine d’heures, car on compte environ 1 cm par heure.

Bon à savoir : les premiers centimètres de l'ouverture du col sont souvent les plus lents à atteindre et le rythme s’accélère sur les derniers. C’est pourquoi l’équipe de la maternité conseille souvent de ne venir que lorsque les contractions sont déjà bien régulières et rapprochées, pour que la dilatation soit au moins à 3 cm.

Attention : pousser pendant la phase de travail est totalement contre-productif ! C'est généralement lorsque la position de la tête du bébé arrive contre le périnée qu'une envie forte de pousser survient... et qu'il faut la suivre !

Déroulement de l'accouchement : gestion de la douleur lors de la dilatation du col de l'utérus

Les contractions sont souvent douloureuses car il s’agit d’un travail musculaire inhabituel. Chaque future maman réagit différemment à cette sensation. Il est certain que la durée du travail joue de façon importante : plus c’est long, plus ce sera difficile à supporter si la parturiente souffre.

Celles qui le souhaitent peuvent alors demander une anesthésie de type péridurale, c'est-à-dire une analgésie locale qui endort la douleur.

Bon à savoir : à partir du deuxième bébé, le col se raccourcit et s’efface simultanément. C’est pour cette raison que le travail est plus rapide pour une maman ayant déjà accouché, par rapport à une primipare.

Pourquoi le travail ralentit ?

Dans certains cas, le travail ne se passe pas comme prévu. Certains signes peuvent être révélateurs du fait que le travail ralentit :

  • si le col s'ouvre de moins 0,5 cm par heure pendant 4 heures consécutives ;
  • si la dilatation se met en pause plus de 2 heures d'affilée lors de la phase active du travail, etc.

A noter : le ralentissement du travail peut être lié à plusieurs facteurs. Le bébé peut être mal positionné, il peut avoir le cordon ombilical autour du cou, ou encore le bassin de la maman peut être trop petit par rapport à la taille du bébé, etc. Au besoin, et notamment si le rythme cardiaque du bébé devient irrégulier, l'équipe médicale peut avoir recours à une césarienne d'urgence.

La phase de l'expulsion au cours d'un accouchement par voie basse

Après la phase des contractions, combien de temps dure l'expulsion ?

Une fois que le col de l'utérus est ouvert à 10 cm, la tête du bébé va pouvoir s’engager dans la filière vaginale. Il lui reste un petit tunnel d’environ 7 à 9 centimètres à parcourir avant de voir le jour. Quand la tête du bébé commence à sortir du vagin, votre périnée va se gonfler et s’étirer. Cet étirement provoque une sensation de brûlure intense : c'est le fameux « cercle de feu ».

Chaque accouchement par voie basse se fait à son propre rythme :

  • Pour certaines mamans, la phase de l'expulsion est très rapide : en à peine 10 minutes, le bébé sort, après seulement quelques poussées. 
  • Pour d’autres, l'expulsion peut durer jusqu'à trois-quarts d’heure. Cela n’a rien d’inquiétant, même si cela peut être décourageant.

A noter : si votre bébé est en siège (4 % des cas), il se présente par les pieds ou les fesses et ce n’est donc pas la tête qui descend la première, mais le bas du corps. Cette position rend l'expulsion légèrement plus délicate et, généralement, cette naissance exige la présence de médecins ou sages-femmes expérimentés, car certaines manœuvres obstétricales sont parfois nécessaires.

L’étirement du périnée pendant l’expulsion

C’est au cours de l’expulsion du bébé que le périnée, le muscle entourant le vagin, est étiré au maximum. Deux options sont alors possibles si la pression est trop importante :

  • le périnée risque de se déchirer naturellement ;
  • ou le médecin ou la sage-femme peut décider de pratiquer une épisiotomie.

Si vous avez une préférence pour la déchirure du périnée naturelle ou pour l'épisiotomie, vous pouvez l'exprimer dans votre projet de naissance

Bon à savoir : sachez qu’il est possible d’éviter la déchirure périnéale. Tout au long de votre grossesse, vous pouvez préparer votre périnée en faisant des exercices d’assouplissement et d’étirement, et en le massant. Le jour de l’accouchement, attendez bien que votre col soit à dilatation complète avant de pousser et, dans la mesure du possible, essayez de ne pas rester allongée pendant la poussée, mais préférez une position alternative : accroupie, à quatre pattes, etc. Dans tous les cas, rassurez-vous, en France, le taux d’épisiotomie est en décroissance depuis de nombreuses années déjà : il est passé de 20 % en 2016 à 8 % en 2021 (Source : Enquête nationale périnatale (ENP) de 2021).

L'étape de la délivrance : l'accouchée sous étroite surveillance

C'est la dernière étape d'un accouchement par voie basse : la phase de la délivrance, celle de l'expulsion du placenta.

Environ 15 à 20 minutes après la naissance du bébé, les contractions utérines recommencent. Il reste à évacuer le placenta, cette “galette” recouverte de vaisseaux sanguins qui a permis les échanges d’oxygène et de nutriments entre la mère et le bébé pendant la grossesse. Il faudra alors effectuer une toute dernière poussée.

L'équipe médicale sera extrêmement vigilante à ce que le placenta soit expulsé dans son intégralité : en effet, s'il reste des débris placentaires dans l'utérus de la maman, le risque d'hémorragie est important.

Bon à savoir : les saignements après l’accouchement sont tout à fait normaux puisque les vaisseaux sanguins auxquels était attaché le placenta ne sont pas encore refermés. Très vite, ils se contractent et les pertes de sang diminueront. On considère qu’il y a hémorragie si le volume de sang perdu atteint au moins 500 ml.

Post-partum : la période de rétablissement, un stade à ne pas négliger

On parle parfois de 4e stade de l'accouchement pour désigner le temps de récupération par la jeune maman et les soins opérés. 

Le post-partum désigne ainsi la période entre l’accouchement et le retour de couches, c’est-à-dire le retour des règles. Ce temps de transition, qui dure entre 6 et 8 semaines, est souvent source de bouleversements : chute brutale d’hormones, montée de lait, contractions de l’utérus qui reprend peu à peu sa forme, etc. Une période également riche en émotions, durant laquelle il ne faut pas hésiter à consulter un professionnel de santé (médecin traitant, psychologue…), dès que l’on en ressent le besoin.

Oui
il y a 10 jours
En soit c'est pas la phrase qui me gêne malgré qu'on doit partir en guerre à chaque fois. Non ça me gêne car c'est un homme qui parle mais depuis qua...
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Lire 2 arguments Oui
Photo de profil de Clemence T
36 points
Non
il y a 29 jours
Non cela ne me choque pas. Il faut arrêter de jouer les "précieuses ridicules"! C est une expression TRÈS maladroite mais qui exprime très bien son id...
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