Perte des eaux : comment savoir si on a perdu les eaux ?

Signe que la rencontre avec bébé approche, la perte des eaux est souvent moins spectaculaire qu’on ne l’imagine et ne peut être qu’un petit goutte-à-goutte. Toutefois, difficile de se méprendre puisque l’écoulement peut durer jusqu’à plusieurs heures ! À terme, la rupture de la poche indique que le travail devrait bientôt commencer. Si l’accouchement est déclenché, la poche peut être rompue artificiellement.

Comment se sent-on quand on perd les eaux ? Comment savoir si c’est bien le moment ?

Couleur, odeur, quantité, aspect…

À l’approche du terme, les futures mamans s’inquiètent parfois quant à la façon dont elles vont perdre les eaux… Et au lieu où cela arrivera ! Sur le canapé, en pleine nuit ou dans la rue, la rupture des membranes peut se produire à tout moment même si, en pratique, elle a lieu la plupart du temps à la maternité. Le volume du liquide amniotique représente entre 1 et 1,5 litre. Autant dire que si on perd cette quantité de liquide, on va rapidement s’en rendre compte ! Le liquide amniotique n’est pas difficile à reconnaître. Composé à 90 % d’eau, rempli d’hormones, de nutriments et d’anticorps, il est transparent et sans odeur.

A savoir : la couleur du liquide amniotique doit être neutre et transparente, comme de l’eau. Si on remarque que le liquide est teinté, cela peut être les premiers signes d’une souffrance fœtale. Rendez-vous en urgence à la maternité.

Il est parfois difficile de savoir si on perd vraiment les eaux, car en fin de grossesse, les sécrétions vaginales sont plus importantes. De plus, la poche peut parfois simplement se fissurer, ce qui entraîne un écoulement léger sur plusieurs heures. On parle alors plutôt de fissure des membranes. En tout cas, toute fuite de liquide à l’approche du terme, importante ou non, doit vous inciter à vous rendre à la maternité sans tarder.

Quant aux contractions, elles n’accompagnent pas forcément la perte des eaux, ou ne sont pas immédiates à sa suite. Elles peuvent très bien advenir 12 à 48 heures après.

Si vous êtes à terme, la perte des eaux signifie en principe que l’accouchement va bientôt commencer. Aussi surprenant que cela puisse paraître, on ne sait toujours pas à ce jour quel est le mécanisme qui provoque la rupture des membranes, en l’absence de travail. Toujours est-il que, le plus souvent, la poche des eaux se rompt spontanément sous l’effet des contractions, quand le col est dilaté entre 2 et 5 cm.

Dans tous les cas, il faut sans tarder se rendre à la maternité, car le bébé n’est plus protégé contre les infections. Le fœtus ne peut rester ainsi, sans liquide amniotique. Attention, de ce fait, à ne pas prendre de bain, pour soulager les contractions, car bébé n’est plus à l’abri des germes extérieurs.

De plus, il arrive, dans des situations très rares, que le cordon ombilical glisse dans le vagin, devant la tête du bébé. Le risque, c’est alors que celui-ci soit comprimé et prive l’enfant de son apport en oxygène. On appelle cela la procidence du cordon.

La poche des eaux favorise la dilatation du col de l’utérus. Mais si le travail stagne, la sage-femme peut décider de provoquer son écoulement en la perçant à l’aide d’une pince très fine. Pas d’inquiétude, cette action est totalement indolore pour nous et pour notre bébé. Une fois la poche des eaux rompue, les contractions deviennent généralement plus intenses. La tête du bébé, qui n’est plus protégée par le liquide amniotique, descend et appuie à son tour sur le col de l’utérus.

La rupture artificielle de la poche des eaux libère également des prostaglandines qui contribuent à accélérer la dilatation. Néanmoins, si le travail évolue de manière favorable, il n’est pas forcément nécessaire de percer la poche des eaux. Celle-ci éclatera spontanément au moment de l’expulsion et facilitera alors la sortie du bébé. Il arrive parfois que l’enfant naisse recouvert d’une partie de sa membrane amniotique. On dit que le bébé est « coiffé ». Interprété comme un signe de chance, ce phénomène impressionnant reste extrêmement rare. À noter que dans le cas d’une césarienne, la poche des eaux est rompue artificiellement et le liquide aussitôt aspiré avant d’extraire le bébé.

« Pour mon premier bébé, j’ai perdu les eaux chez moi, sur mon lit. J’étais occupée à écrire quand j’ai ressenti un petit déchirement dans le bas de mon ventre. J’ai tout de suite senti qu’il se passait quelque chose. L’écoulement était brusque comme si je me faisais pipi dessus. Je suis allée aux toilettes (au cas où !) et finalement et j’ai pu observer que le liquide amniotique coulait allègrement le long de mes jambes ! Je me suis donc rendue à la maternité, et le travail s’est lancé spontanément quelques heures plus tard. » Aeneas

« Lors de mon deuxième accouchement, en arrivant à la maternité, la sage-femme me demande d’écarter les jambes pour m’examiner, et là… La poche des eaux lui explose à la figure ! Je me suis confondue en excuses, mais elle m’a dit que ça arrivait souvent. Moi, je ne pensais pas que cela pouvait arriver. Bébé est arrivé comme une flèche, dans un fou rire général !!! » Angèle

« Ma première fille est arrivée après le terme. J’ai perdu les eaux dans un grand magasin de sport parisien. C’est arrivé sans prévenir alors que je déambulais dans les rayons. J’ai eu très honte sur le moment. On est partis illico à la clinique. Heureusement, depuis plusieurs semaines déjà, ma valise pour la maternité attendait sagement dans le coffre de la voiture. Ce début d’accouchement rocambolesque ne m’a pas empêchée de finir en césarienne d’urgence au bout de 10 heures de travail. » Karine