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Toutes les questions que l'on se pose sur la péridurale

Publié par La rédaction de PARENTS  |  Mis à jour le par Esther Buitekant

Plus de 80 % des femmes bénéficient aujourd’hui de la péridurale. Solution très efficace pour éviter de souffrir pendant l’accouchement, la péridurale est décrite comme « géniale » par certaines et « douloureuse » par d’autres. Voici les avantages et les inconvénients de cette technique.

Selon les chiffres de la dernière Enquête nationale périnatale (2021) réalisée par Santé Publique France et l’Inserm, 82,7 % des femmes ont eu une analgésie péridurale. L’anesthésie péridurale est une technique qui vise à soulager les douleurs liées à l’accouchement. Grâce à la péridurale, les douleurs des contractions, de la descente du bébé dans le bassin et de sa naissance proprement dites sont contrôlées. Lorsqu’elle est correctement dosée, la péridurale ne prive pas la femme de ses sensations et elle conserve notamment le réflexe de pousser.

Est-il mieux d’accoucher avec ou sans péridurale ?

Personne ne peut répondre à cette question à la place des mamans et il s’agit d’un choix qui appartient à chacune. Accoucher sous péridurale ou choisir d’accoucher sans péridurale présentent des avantages et des inconvénients. Certaines femmes accouchent sous péridurale pour leur premier enfant puis décident de ne pas la prendre pour le second, afin de vivre une autre expérience de la naissance, plus naturelle. Le rendez-vous d’anesthésie du 8e mois est l’occasion de poser toutes les questions qui vous trottent dans la tête pour faire un choix éclairé. En gardant toujours à l’esprit qu’une naissance est par nature imprévisible

Piqûre : est-ce que la pose de la péridurale est douloureuse ?

Pour poser une péridurale, l’anesthésiste-réanimateur va d’abord identifier l’espace péridural, juste à l’extérieur de la membrane qui entoure les nerfs rachidiens. Il réalise ensuite une anesthésie locale, qui ne provoque généralement qu’un léger picotement et une sensation de chaleur. Puis il insère l’aiguille jusqu’à l’espace péridural, et un cathéter très fin est vissé par l’aiguille dans cet espace. C’est par ce cathéter que le produit anesthésiant est injecté à intervalles réguliers au moyen d’une pompe. La procédure en elle-même n’est pas douloureuse, mais vous pourrez ressentir une légère pression et un inconfort lors de la pose.

Péridurale déambulatoire : de quoi s’agit-il ?

Alternative à la péridurale classique, la péridurale déambulatoire permet aux femmes de rester mobiles pendant leur accouchement. La transmission des sensations douloureuses est toujours bloquée mais la concentration d’anesthésiques locaux est moins importante. Les futures mamans peuvent donc se lever, marcher, et être plus mobiles mêmes lorsqu’elles sont allongées.

Péridurale : quels sont les avantages ?

Les arguments en faveur de la péridurale sont nombreux.

  • Moins fatiguée par la douleur, vous serez plus disponible pour l’arrivée de votre bébé
  • Vous pourrez conserver toute votre lucidité sans souffrir
  • Les dosages actuels de la péridurale permettent tout à fait de sentir le passage du bébé. Il est loin le temps où la moitié du corps était paralysée et où l’on assistait passivement à la naissance de son bébé.
  • Vous décidez vous-même du moment où vous souhaitez qu’on vous injecte la péridurale. Mais idéalement, il ne faut pas attendre la dernière minute car le produit anesthésiant risquerait de ne pas faire d’effet.
  • La péridurale n’augmente pas le risque de césarienne.
  • En cas de césarienne non programmée, la péridurale permet une anesthésie moins brutale que l’administration d’analgésiques par voie intraveineuse.
  • La péridurale, comme tout acte médical, peut entraîner des complications : les accidents restent toutefois très rares.

Quels sont les inconvénients de la péridurale ?

Près d’un quart des femmes qui ont souhaité et eu une péridurale ont été finalement déçues, rapporte l’enquête du Ciane. Parallèlement, 97 % des femmes qui ont décidé d’accoucher sans péridurale ont été satisfaites.

Voici ce qu’il faut savoir si vous choisissez d’accoucher avec une péridurale :

  • La durée de l’accouchement peut être allongée. La péridurale modifie quelque peu la durée du travail et peut ralentir la descente du bébé au moment de l’expulsion.
  • La péridurale supprime l’envie d’uriner et nécessite donc très souvent la pose d’une sonde urinaire.
  • Trop dosée, la péridurale peut supprimer les sensations. La maman ne sait alors pas quand, ni comment pousser. Le recours aux instruments (forceps, ventouse) pour faire sortir le bébé semble ainsi plus fréquent.
  • Après coup, certaines mamans sont déçues car elles ont l’impression de ne pas avoir senti leur bébé naître.
  • Il peut y avoir des contre-indications : la péridurale ne peut pas être pratiquée si vous avez une infection cutanée dans la zone où se fait la piqûre, si vous avez un anthrax ou un abcès, si votre température dépasse 38 °C, si vous présentez de forts troubles de la coagulation ou certaines hernies discales.

Péridurale : quels sont les risques et les effets secondaires ?

Comme n’importe quel acte médical, la péridurale comporte des risques et peut être l’origine d’effets secondaires après l’accouchement. Parmi les plus fréquents on peut citer les maux de tête, les douleurs lombaires, les nausées et vomissements.

Existe-t-il un risque de paralysie ?

La paralysie secondaire à une péridurale est la plus grande crainte des futures mamans. Mais si ce risque existe, il est rarissime. Dans les cas observés, la compression de la moelle épinière, en raison d’un hématome ou d’un abcès, était liée à des troubles de la coagulation non connus. Mais ces troubles sont aujourd’hui systématiquement dépistés et le risque de ce type de complication est quasiment nul.

Les alternatives à la péridurale :
La rachi-anesthésie : elle insensibilise la moitié inférieure du corps. Son effet est plus rapide que celui de la péridurale mais les risques d’accidents d’hypotension seraient plus importants. L’anesthésie locale consiste en une injection d’analgésique dans les muscles du périnée qui permet d’atténuer la douleur due à une épisiotomie ou à l’emploi des forceps, mais elle ne supprime pas les douleurs des contractions. Des pratiques moins « médicalisées » se développent également de plus en plus. L’acupuncture, la sophrologie, l’haptonomie ou les massages sont autant de méthodes de préparation à l’accouchement qui aident, en principe, à mieux tolérer la douleur.

 

Oui
il y a 19 jours
Le terme est choquant puisque de la société "protégez-vous des grossesses non désirées, expérimentez le sexe sans enfants autant que vous voulez, fait...
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Lire 6 arguments Oui
Photo de profil de Clemence T
37 points
Non
il y a 3 mois
Non cela ne me choque pas. Il faut arrêter de jouer les "précieuses ridicules"! C est une expression TRÈS maladroite mais qui exprime très bien son id...
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