6 bonnes raisons de ne pas craindre la péridurale

Publié par Hélène Bour  |  Mis à jour le

Parce qu’elle est souvent redoutée et qu’elle est parfois choisie au dernier moment pour diminuer une douleur trop intense, on vous donne 6 raisons de ne plus avoir peur de la péridurale.

Top 6 des raisons de ne plus avoir peur de la péridurale

Quoi qu’on en dise, la péridurale demeure une avancée majeure en termes de diminution de la douleur lors de l’accouchement. Et si 26 % des femmes ne veulent pas en bénéficier, 54 % d’entre elles y ont finalement recours au moment d’accoucher, selon une récente étude de l’Inserm. Et selon une  du Collectif interassociatif autour de la naissance (Ciane), 78% des femmes qui voulaient et ont eu une péridurale sont plutôt satisfaites de cette anesthésie. Parce qu’elle est malgré tout souvent redoutée, on vous dévoile 6 raisons de ne plus craindre la péridurale.

La péridurale ne date pas d’hier

En premier lieu, il est bon de rappeler que l’anesthésie péridurale a été mise au point au tout début du XXe siècle. Et cette pratique s’est démocratisée en France dans les années 1970-80. Cela fait donc plusieurs décennies que ce type d’anesthésie est utilisé dans nos maternités. A priori, cette méthode antidouleur n’aurait pas été conservée si elle avait trop d’inconvénients ou de risque pour la santé.

La péridurale ne fait pas souffrir

L’anesthésie péridurale ne s’effectue pas de but en blanc sans aucune précaution. Un anesthésiste vient au préalable vous ausculter afin de déterminer si, lors de l’accouchement, vous ne présentez aucune contre-indication. Ensuite, il effectue une anesthésie locale de la zone où il va implanter le cathéter. A priori donc, on ne ressent pas de douleur lors de la pose de la péridurale. Tout au plus peut-on sentir l’aiguille et avoir quelques fourmillements dans les jambes. Mais dès la première dose d’anesthésiant administré par la péridurale, la douleur des contractions s’atténue ou disparaît selon le dosage.

Les effets indésirables de la péridurale sont mineurs

Les principaux effets indésirables de la péridurale sont les suivants : migraines, maux de tête, douleurs lombaires… Ces symptômes disparaissent généralement d’eux-mêmes au bout de quelques heures à un jour. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à aller consulter rapidement.

Les complications de la péridurale sont rares

L’anesthésie péridurale, comme son nom l’indique, est effectuée dans l’espace péridural, situé le long de la moelle épinière. Plus précisément, l’espace péridural est celui qui entoure la dure-mère, l’enveloppe qui protège la moelle épinière. En aucun cas, la moelle épinière n’est touchée lors d’une anesthésie péridurale. Le risque de paralysie est donc absent, puisque le produit n’est injecté que dans les racines nerveuses. Si l’on peut avoir une sensation d’engourdissement des jambes, celles-ci ne sont pas pour autant paralysées, et on retrouvera leur usage dès que l’anesthésie péridurale ne fera plus effet.
Il arrive cependant qu’un risque de paralysie apparaisse si un hématome se crée et comprime la moelle épinière. Il devra alors être drainé en urgence pour éviter toute séquelle.

A découvrir en vidéo : accoucher sans peridurale la technique

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La péridurale n’empêche pas de ressentir les contractions

Bien dosée, la péridurale ne diminue que la douleur des contractions. Ces dernières ne disparaissent pas, ce qui permet à la maman de rester active et de continuer à pousser. De nombreuses maternités proposent désormais la pose d’une « poire », qui permet à la future maman de doser elle-même son anesthésiant quand elle en ressent le besoin. De quoi éviter une trop grande dose de produit ou au contraire une dose trop insuffisante pour diminuer les douleurs.

A découvrir en vidéo : Faut-il avoir peur de la péridurale ?

En vidéo : Faut-il avoir peur de la péridurale ?

La péridurale est prise en charge par la sécurité sociale

Enfin, si c’est le côté financier de cet acte médical qui vous inquiète, sachez qu’en France, la caisse d’assurance maladie prend en charge l’anesthésie péridurale à 100 %, sur la base du tarif de la sécurité sociale. Attention tout de même aux mauvaises surprises : pour être remboursé à 100 %, il faut que l’anesthésiste qui effectue cet acte soit conventionné en secteur 1. Certaines complémentaires santé prennent cependant en charge les dépassements d’honoraires des médecins de secteur 2.

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