Maman-bébé : la première rencontre

Publié par Marilyne Clarac  |  Mis à jour le

Premier échange de regards, première vision qu'on a de ce petit être qu'on vient de mettre au monde. Pour beaucoup des mères, cette première rencontre est intense et vient tout chambouler.

Sylvie : « Une belle bouille »

C’était une césarienne programmée car mon bébé était en siège. Je suis arrivée à la maternité, impatiente (avec plus d’une heure d’avance). On m’a fait une écho, et ça y est, le bébé s’était retourné. Je pouvais donc annuler la césarienne et accoucher par voie basse. Mais, encore une fois trop impatiente, j’ai décidé de maintenir l’opération en prétextant que je n’avais pas suivi les cours de préparation à l’accouchement. J’ai donc passé une nuit blanche à me poser mille et une questions sur mon bébé. Comment il va être ? A quoi il va ressembler ?

Le lendemain, me voilà au bloc. Mon mari n’a pas eu le droit d’assister à l’accouchement. Après la pose de la péridurale nécessaire pour pratiquer la césarienne, j’ai fait un petit malaise. J’étais un peu faible. Je ne voyais rien mais j’entendais tout. L’obstétricienne a lancé « On voit la tête du bébé, ça y est, vous voulez voir ? » Hésitante, je n’arrivais pas à dire oui ou non. Je m’attendais à voir un bébé tout ensanglanté. Elle me pose la question une seconde fois à laquelle j’ai répondu un oui pas convaincu. Elle a donc baissé le drap de séparation et je ne voyais que la tête. Elle était brune aux yeux bleus grand ouverts. Elle était toute propre. En la voyant j’ai dit « elle a une super bouille », d’où son surnom encore aujourd’hui « Ma boubouille ». Je n’oublierai jamais son regard. Ensuite, j’ai pu la prendre contre moi et je me suis mise à pleurer.

Laure : « Un beau bébé très calme et détendu »

J’ai accouché par voie basse. Il s’est écoulé 5 heures entre la première contraction à la maison et l’expulsion. A la maternité j’ai attendu une demi-heure pour voir si je pouvais me passer de la péridurale, puis j’ai supplié qu’on fasse venir l’anesthésiste. Puis j’étais au paradis, le bonheur. On n’a pas arrêté de plaisanter avec mon mari. Moi j’ai l’impression que c’est allé très vite. J’entendais une femme assez loin dans le couloir qui poussait des râles. A part ça c’était très calme (il était minuit passé) et j’avais le sentiment d’être dans de la ouate. Lorsqu’il a fallu pousser, la sage-femme m’a dit : "Bon, alors, vous vous souvenez de vos cours de préparation...". J’ai répondu : "non, mon cours sur la poussée, c’est demain". Franchement, entre nous, il n’y a pas besoin de cours pour ça. J’ai poussé trois fois, la sage-femme m’a aidée à me redresser un peu et a mis un miroir entre mes jambes. J’ai vu la tête arriver. Une impression très étrange et la vague crainte que le passage soit trop étroit.

Adrien est arrivé. C’est moi qui l’ai tiré hors de mon ventre. Je l’ai pris sur moi. Je n’ai pas du tout le souvenir de ce fameux premier regard qui, paraît-il, foudroie les mères par son intensité. Il était très calme, les yeux bien ouverts. J’ai été saisie par son côté très "serein". C’est bête à dire mais c’est exactement ça. Il était calme, très détendu. Mon mari a dit : "Oh là là, tu as vu ses pognes !" Il avait de très grandes mains. J’ai été frappé de le trouver si propre. Je m’attendais à un bébé tout gris, avec des traînées sanglantes ou gluantes. Eh bien non, moi il m’a paru vraiment propre. Je l’ai gardé un peu contre moi. Je caressais ses doigts. Il me paraissait tout petit, sans défense (évidemment).

La sage-femme l’a pris pour le peser et lui faire les tests. Puis, avec mon mari, on a passé deux heures à s’extasier. Je l’ai mis au sein, il a tété tout de suite. Tout le personnel présent me félicitait pour me dire que j’avais fait ça comme une pro, ça fait toujours plaisir. J’ai répondu qu’en fait j’avais menti, c’était mon cinquième enfant.

Cathy : « Son papa, en miniature »

Moi je l’ai trouvé génial mon bébé. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il ressemblait à son père ! Je voulais absolument qu’il soit aussi beau que lui. Mon accouchement s’est très bien déroulé. En deux heures, il était là. C’est tout son caractère : déterminé, rapide, dynamique.

J’ai pris mon petit garçon tout contre moi. Il avait son petit poing serré, les épaules carrées. Bref, il était comme je l’avais rêvé ! Sans exagérer, c’était le plus fort du monde. Il était très calme. Dès la naissance, j’ai ressenti en lui beaucoup d’énergie, de pêche. C’était vraiment mon type d’homme. Ça se confirme aujourd’hui. Il est collégien et c’est tout à fait sur ce genre de garçon que j’aurais pu craquer !

Audrey : « Une belle surprise »

La première fois que j’ai vu Keïla, j’étais très émue, comblée de bonheur ! Et sa naissance a été tellement rapide, que de voir et sentir cette petite bouille contre moi, c’était merveilleux. C’était également une grande surprise vu que je m’attendais à avoir un garçon. On ne voulait pas connaître le sexe, et quand la sage-femme me l’a posé sur le ventre et que Math m’a dit que c’était une fille, j’étais très étonnée, surprise mais heureuse.

Je l’ai beaucoup observé et elle me faisait mal au cœur car elle avait du mal à reprendre son souffle, elle toussotait. Je la trouvais très belle et c’était marrant de voir tous ses petits cheveux bruns. Je l’ai comparé à sa sœur et de suite j’ai dit : "J’ai deux filles maintenant, mais complètement différentes." Pour résumé, j’étais aux anges quand je l’ai vu.

Anne : « J’avais l’impression de déjà la connaître »

Moi, j’ai vraiment eu le temps de me dire que j’allais avoir un bébé. Elle était en retard ! Elle est née 4 jours après le terme. J’ai eu des contractions pendant ces 4 mêmes jours. Je suis restée toute la dernière journée à l’hôpital. J’ai pu me reposer, me détendre et j’ai bien eu le temps d’être rassurée par l’équipe médicale et par le papa. Entre le moment où il faut pousser et le moment où ma petite fille est sortie, j’ai trouvé ça très long. J’avais à la fois hâte et beaucoup d’appréhension. Curieuse et inquiète.

Quand elle est sortie, l’équipe nous l’a montrée, puis l’a posée contre moi. Ça a été un grand moment de soulagement. Elle avait de grands yeux et regardait partout. Tout va bien, elle est très belle. Personne ne parlait dans la pièce, on savourait ce moment à trois. Le papa et moi, on la regardait, on la découvrait. Elle était toute sage. Ce qui était drôle, c’est qu’elle avait beaucoup de force dans les jambes et de mon ventre, elle est venue se nicher jusque dans mon cou. J’avais juste l’impression de déjà la connaître.

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