Cycle menstruel : les règles chez la femme

Publié par Hélène Bour  |  Mis à jour le par Najwa Chaddou

Les menstruations, plus communément appelées les règles, apparaissent à la puberté pour ne plus s'arrêter pendant 40 ans. Douleur, durée, irrégularité… on vous dit tout sur les règles, pour tordre le cou aux nombreuses idées fausses.

 

Que signifie avoir ses règles ?

A chaque cycle menstruel, plusieurs phénomènes physiologiques se répètent. L'apparition des règles, également appelées menstruations, est la dernier étape s'il n'y pas eu fécondation.

Les règles surviennent chez les jeunes filles entre 10 et 14 ans. En France, l’âge moyen est 12 ans et demi, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2015. Il a diminué depuis deux siècles. Les menstruations marquent le début de la fécondabilité de la femme, en clair elles signifient que l’on peut désormais avoir des enfants. Dès lors, chaque mois, un nouveau cycle menstruel va se mettre en place s’achever par des règles en l’absence de grossesse.

À savoir

Un cycle menstruel normal dure entre 21 et 35 jours, en moyenne 28 jours.

Quelle est la cause des règles ? D'où vient le sang qui s'écoule ?

Quand on a ses règles, cela signifie généralement que deux semaines avant, il y a eu ovulation. Pour en arriver là, quatre phases se succèdent. La première est la phase folliculaire, où un follicule d'un ovaire se développe pour faire "mûrir" l'ovule. Ensuite, l’ovulation se produit : l'ovocyte est expulsé par l'ovaire dans la trompe de Fallope. Suit la phase progestative ou lutéale, où la muqueuse utérine, ou endomètre, s'épaissit dans l'éventualité d'accueillir un ovule fécondé par un spermatozoïde (on parle d'œuf). Enfin, en l'absence de nidation, la phase menstruelle survient : ce sont les règles, ou menstruations. L'endomètre épaissi se désagrège, en d'autres termes, le nid s'auto-détruit en l'absence d'embryon à accueillir.

Règles : ce qui se passe au niveau hormonal

Durant la première période du cycle menstruel, les œstrogènes provoquent l’épaississement de la muqueuse utérine et une augmentation du nombre de ses vaisseaux sanguins. Puis vient l’ovulation, période où l’ovule est expulsé d’un ovaire pour progresser vers l’utérus. La phase suivante permet le développement d’un corps jaune qui secrète une autre hormone, la progestérone. Celle-ci prépare l’utérus, alors gorgé de sang et de tissus, à l’implantation de l’œuf fécondé. Mais en l’absence de fécondation, le taux de progestérone diminue, l’ovule se dissout et la couche superficielle de la paroi utérine, l'endomètre, se détache et s’écoule vers l’extérieur. C’est le retour des règles, dont le premier jour marque le début d’un nouveau cycle. Il peut arriver de façon ponctuelle que les règles ne soient pas un signe d’ovulation, mais une conséquence des fluctuations hormonales. Notamment après un accouchement ou à l’arrêt de la pilule.

Quelle est la durée moyenne des règles chez la femme ?

Selon les femmes et les mois, les règles durent entre 3 et 7 jours. Durant les deux premiers jours, le flux est assez abondant et le sang souvent rouge vif. Les jours suivants, il s’écoule en plus faible quantité, et comme il a séjourné plus longtemps dans la cavité utérine, il devient brun, voire noir. Même si on a parfois l’impression d’en perdre beaucoup, la quantité de sang écoulé varie généralement de 5 à 25 ml, soit l’équivalent d’un verre à moutarde.

Les menstruations peuvent augmenter le risque de mycoses

Du fait de la dépendance hormonale du vagin, son pH, autour de 4 habituellement, change. Il devient plus élevé au moment des règles, et cette acidité déséquilibre la flore vaginale, rendant le milieu plus favorable aux mycoses les jours qui précèdent et ceux qui suivent les règles. Pas de panique, les infections vaginales sont très fréquentes et soignent facilement.

Règles douloureuses, irrégulières, abondantes : consultez !

Il ne faut pas tarder à consulter un médecin si on a de vives douleurs durant les règles, car ces douleurs peuvent notamment être le signe d'une endométriose ou d'un fibrome utérin. S'il est normal d'avoir quelques ressentis douloureux du fait de la contraction du muscle utérin (myomètre) qui expulse l'endomètre, des douleurs durant les règles qui empêchent une femme de mener à bien ses activités doivent l'amener à consulter.

Même chose en cas de règles très abondantes ou irrégulières : mieux vaut consulter un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme. Car, outre les retentissements sur la vie quotidienne, ce type de menstruation peut être lié à une pathologie gynécologique ou autre (syndrome des ovaires polykystiques, problèmes de coagulation...).

Quel médicament pendant les règles ?

En cas de douleurs menstruelles, le Spasfon (phloroglucinol), qui est un antispasmodique, et le paracétamol, un antalgique, sont les médicaments les plus recommandés. respectez la posologie habituelle écrite sur la boîte. Si les anti-inflammatoires (AINS) peuvent être utilisés, évitez en revanche l'aspirine, car elle fluidifie le sang et risque d'occasionner des règles hémorragiques.

Règles : tampons, serviettes, cup ou culotte menstruelle, comment choisir ?

Il existe aujourd'hui toute une variété de protections périodiques pour absorber ou recueillir le sang des règles. On peut opter pour des serviettes hygiéniques jetables ou lavables, pour des tampons (gare alors au syndrome du choc toxique), pour une coupe menstruelle (à stériliser selon le mode d'emploi) ou même pour des culottes menstruelles. A chaque femme de trouver le type de protection périodique qui lui convient selon son mode de vie, son confort, son budget, son rapport avec son intimité et sa sensibilité à l'environnement. Les tampons ou la cup sont pratiques pour les activités aquatiques (piscine, plage) tandis que les serviettes évitent au sang de stagner dans la cavité utérine. Bref, chacune de ces protections ont des avantages et des inconvénients. N'hésitez pas à en tester plusieurs types et plusieurs marques pour trouver ce qui vous correspond le mieux.

En vidéo : La coupe menstruelle ou cup menstruelle

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