La fécondation in vitro, comment ça marche ?

Publié par Caroline Feufeu  |  Mis à jour le par Marion Bellal

La fécondation in vitro (FIV) permet à des femmes seules, des couples de femmes ou des couples hétérosexuels connaissant des troubles de la fertilité d’avoir un enfant. Comment fonctionne la FIV ? On vous dit tout ce que vous devez savoir.

La stimulation folliculaire

Au préalable, la future maman doit suivre un traitement hormonal administré par injection. Le but de celui-ci : obtenir le développement de multiples follicules permettant le recueil de plusieurs ovocytes. Plus il y en a, plus il y a de chances de grossesse. La stimulation fait l’objet d’un suivi rigoureux (le monitorage) par des échographies et des dosages hormonaux. Lorsque les follicules arrivent à maturité, l'ovulation est déclenchée par une injection d'hormones à activité LH : l'hCG.

La ponction des ovocytes

Entre 36 et 40 heures après avoir déclenché l'ovulation, les follicules ovariens sont ponctionnés par voie transvaginale. Plus précisément, c’est le liquide contenu dans chaque follicule contenant les ovocytes matures qui est aspiré à l’aide d’une aiguille. La ponction est réalisée sous contrôle échographique et se déroule sous anesthésie locale ou, plus souvent, sous anesthésie générale.

La préparation des ovocytes

Le liquide folliculaire est par la suite examiné en laboratoire afin de repérer les ovocytes et les isoler. Il faut savoir que tous les follicules ne contiennent pas forcément un ovocyte et que tous les ovocytes ne sont pas fécondables.

La préparation des spermatozoïdes

Le recueil du sperme et sa préparation (il est lavé) se fait généralement le jour de la FIV au laboratoire. Les spermatozoïdes les plus mobiles vont être sélectionnés. Pour diverses raisons, il peut arriver que les spermatozoïdes soient prélevés bien avant ; ils seront donc congelés. Dans le cas de stérilité masculine majeure, on pourra être amené à ponctionner conjointement les ovocytes et les spermatozoïdes (ponctions épididymaire ou testiculaire).

L’insémination

C’est dans une boîte de culture contenant un liquide nutritif que se déroule la mise en contact des spermatozoïdes et des ovocytes. Celle-ci est placée à l’intérieur d’un incubateur à 37°C. Ces derniers doivent alors fragiliser la coque de l'ovocyte pour que l’un d’entre eux puisse le féconder.

La fécondation et la croissance embryonnaire

Dès le lendemain, on peut voir si des ovocytes ont été fécondés. Pour savoir exactement le nombre d’embryons obtenus, il faut attendre 24 heures de plus. Si la fécondation a eu lieu, on peut observer des embryons à 2, 4, 6 ou 8 cellules (le nombre de cellules dépend de la date où ils ont été observés). Les embryons les plus réguliers sont soit transférés 2 ou 3 jours après la ponction, soit congelés.
On peut aussi les faire évoluer un peu plus longtemps en milieu de culture prolongé pour atteindre le stade « blastocyste », stade ultime du développement avant l’éclosion.

Le transfert des embryons

Ce geste indolore et rapide se réalise au laboratoire de FIV. A l’aide d’un fin cathéter, le ou les embryons sont déposés à l’intérieur de l’utérus. En général, on ne transfère qu’un ou deux embryons et les autres sont congelés si leur qualité le permet. Après cet acte, on soutient la phase lutéale par un apport quotidien de progestérone.

La surveillance de la grossesse

La grossesse est constatée par un dosage hormonal systématique vers le treizième jour après le transfert embryonnaire (dans le cadre des FIV, il peut y avoir des saignements sans signification qui masqueraient le début de la grossesse).

Et dans le cas d’une FIV avec ICSI ?

Lors d’une FIV avec ICSI (injection intracytoplasmique de spermatozoïde), particulièrement destinée aux infertilités masculines, la méthode est un peu différente. Un seul spermatozoïde est choisi. Il est ensuite injecté à l’intérieur d’un ovocyte et à un endroit bien précis. Au bout de 19-20 heures, on vérifie la présence de deux noyaux.