FIV ou insémination artificielle avec donneur (IAD) : les différentes étapes

Publié par Marion Bellal  |  Mis à jour le par Marion Bellal

Accessible depuis l'été 2021 aux couples hétérosexuels mais aussi aux couples de femmes et aux femmes célibataires, la FIV est l'une des méthodes de PMA. Retour sur les différentes étapes de cette procédure.

Dans le cadre d'une FIV, quelques heures après un prélèvement d'ovocytes de la femme engagée dans une procédure de PMA ou d'une donneuse, les médecins réalisent une fécondation in vitro avec le sperme d'un donneur ou du conjoint. Les deux jours suivants, ils surveillent attentivement la formation d’embryons. Comptez entre 50 et 70 % de réussite à ce stade.
Arrive ensuite le jour J. Les médecins déposent un ou deux embryons dans la cavité utérine de la receveuse à l’aide d’un cathéter (ceux qui restent sont congelés). Vous en avez fini avec le côté pratique, mais rien n’est complètement joué. Comme pour toutes les autres femmes, il faut prendre en compte un risque de fausse couche. Les chances de grossesse sont autour de 50 %.

A savoir : Les médecins prélèvent une quinzaine d’ovocytes à chaque ponction. Les couples en reçoivent environ cinq. Plusieurs receveuses peuvent donc bénéficier du même don !

L’insémination artificielle avec donneur (IAD) : comment ça marche ?

L’insémination artificielle avec donneur (IAD), comme son nom l’indique, consiste à déposer le sperme d’un anonyme dans l’utérus de la receveuse, à l’aide d’un cathéter. Bien sûr, il est nécessaire de réaliser cette intervention en période d’ovulation pour avoir une chance que les spermatozoïdes rencontrent l’ovule.
Le taux de réussite atteint les 20 % environ à chaque insémination. Tout comme la procréation dite « naturelle », l’IAD ne fonctionne pas à tous les coups ! Mieux vaut donc se préparer à plusieurs échecs consécutifs... Près de 800 enfants naissent chaque année d’une IAD.
Au bout de six tentatives d’IAD (le nombre maximum pris en charge par la sécurité sociale), les médecins peuvent changer de méthode et passer à la FIV avec sperme d'un donneur.

Recevoir un don, c'est très long !

Faute de donneurs de gamètes, les couples ou les femmes célibataires patientent longtemps : un an, deux ans, souvent davantage avant d’obtenir des spermatozoïdes et/ou des ovocytes... Régulièrement des campagnes d’information tentent d’inciter des donneurs potentiels. En 2010 par exemple, 1285 couples étaient en attente d’un don d’ovocytes. Il aurait fallu 700 dons supplémentaires pour répondre aux besoins. Et ces listes d'attente risquent de s'accroître avec l'élargissement de l'accès à la PMA et les modifications des règles d'anonymat des donneurs de gamètes.

"À 17 ans, j'ai appris que j'avais le syndrome de Turner et que j'étais stérile. Mais à cet âge-là, je ne savais pas ce qui m'attendait le jour où j’aurais envie de fonder ma famille…" Séverine a en effet attendu son mariage, il y a neuf ans, pour s’inscrire au Cecos comme demandeuse d’ovocytes. "À partir de là, nous avons pris conscience de l'ampleur des difficultés", raconte-t-elle. Mieux vaut en être informé avant de se lancer : l'attente est en moyenne d'un an pour obtenir un échantillon de sperme, entre trois et quatre ans pour des ovocytes !

"Pour que le délai soit moins long, on nous a proposé d'amener une donneuse qui fera un don pour une autre personne mais nous aiderait à remonter dans la liste d'attente. Ma belle-sœur a accepté de donner ses ovocytes, nous avons ainsi gagné une année", explique la jeune femme. La pratique n’étonne plus personne. Au Cecos de Cochin, à Paris, le Pr. Kunstmann relève que 80 % des donneurs sont effectivement recrutés par ce biais.

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