Don d’ovocytes : elles ont sauté le pas !

Publié par La rédaction de PARENTS  |  Mis à jour le

Le don d’ovocytes : un acte d’amour et de solidarité pour Sophie

Enceinte de son deuxième enfant, Sophie réalise la chance qu’elle a de pouvoir donner la vie. Le don d’ovocytes s’impose alors à elle, comme une évidence…

« Comment j’ai eu le déclic… »

« C’est lorsque j’ai eu la chance d’être enceinte de mon deuxième enfant, au moment même où nous l’avions décidé, que je me suis vraiment rendue compte de notre chance. Et c’est à partir de ce moment là que je me suis dis : si je peux aider les couples qui ont des difficultés pour concevoir un enfant, de quelque manière que ce soit, alors je dois le faire.
Ce que nous vivons avec notre fils, qui nous émeut chaque jour, et avec ce bébé dans mon ventre qui grandit, il faut que tous les couples qui le souhaitent puissent le vivre, que tout le monde puisse y accéder.
L’idée a fait son chemin. Un jour quand nous aurons composé toute notre famille, j’aiderai un couple en donnant mes ovocytes. »

« Un don d’ovocytes permet d’aider environ deux couples. »

« Et puis finalement, l’opportunité s’est présentée plus vite que prévue. Mes fils avaient 1 et 3 ans. Sur le forum internet où je suis inscrite depuis des années, une jeune femme expliquait au fil des jours, des mois, des années, son long parcours de combattant pour qu’elle et son compagnon deviennent parents. Leur dernier rendez-vous médical était sans retour, ils devaient passer par le don d’ovocytes pour avoir un bébé. Naturellement, sans réfléchir plus longuement, je lui ai proposé mon aide…..
En France, les listes d’attente pour recourir aux dons d’ovocytes sont longues, les donneuses rares et les receveuses nombreuses. Aussi, pour avancer plus rapidement, les médecins proposent aux receveuses de trouver des donneuses potentielles, qui les feraient s’inscrire sur des listes privilégiées. Le don est anonyme et gratuit. Un don d’ovocytes permet d’aider environ deux couples. »

« Ce don d’ovocytes nous a rapprochés un peu plus encore »

« Nous avons donc pris un rendez-vous dans le centre d'AMP. Nous, mon mari et moi ! C’est une démarche de couple, nous savions que ce don allait entraîner quelques changements dans notre vie quotidienne. Nous avons pu poser nos questions, nous avons toujours été accueillis les bras ouverts par l’équipe médicale, la psychologue, la sage-femme, le généticien, le gynécologue. Ce don nous a rapprochés un peu plus encore.
J’ai dû passer plusieurs prises de sang à différents moments de mon cycle menstruel. Puis,  une fois tous les résultats obtenus et l’administratif réglé, j’ai pris le premier comprimé pour stimuler mes ovaires, afin d’avoir une meilleure ovulation. Tout au long de notre parcours, j’ai expliqué notre démarche à notre entourage. J’ai tenté de faire une publicité objective du don d’ovocytes. Les avis sont partagés, les réserves nombreuses…. »

« Le don de gamètes : un acte d’amour et de solidarité »

« Pourquoi l’ai-je fait ? Pourquoi toute l’équipe médicale me remercie autant ? Je l’ai fait pour partager notre bonheur d’être parents, pour faire quelque chose de bien, quelque chose dont je puisse être fière sans a priori, sans arrière-pensée. Ce don ne m’apporte rien ? Bien au contraire tout au long des rendez-vous, des différentes étapes, j’ai pu observer ce par quoi devait passer tous ces couples, raconter leurs vies intimes, leurs habitudes alimentaires, sportives,…. Leur courage de continuer à se battre contre les réflexions de l’entourage « t’inquiète ca viendra, arrête d’y penser » ou « vous ne savez pas vous y prendre… »
J’ai été très sensible au fait de donner de l’espoir à des couples en souffrance, de leur faire comprendre qu’ils ne sont pas seuls, que ce n’est pas parce que nous avons nos enfants quand nous le souhaitons que nous les oublions et qu’au contraire c’est par eux, que nous nous rendons encore plus compte de la chance que nous avons. Dans toute la documentation, j’ai pu lire qu’un don était un acte généreux. Oui sûrement, c’est surtout un acte d’amour et de solidarité. »