Une insémination artificielle m'a donné ma petite fille

Publié par La rédaction  |  Mis à jour le par Najwa Chaddou

De jeunes couples racontent comment est née leur envie d'un enfant. Chrystèle a eu envie très tôt d'avoir des enfants et c'est en passant par une insémination artificielle qu'elle a eu sa petite fille. Récit.

Avoir un bébé, j'y ai pensé depuis mes premiers émois amoureux, comme quelque chose d'évident, de simple, de naturel... Mon mari et moi avons toujours eu le même désir d’être parents. Aussi avons-nous décidé d'arrêter la pilule très vite. Au bout d'un an de “tentatives” infructueuses, je suis allée voir un gynécologue. Il m'a demandé de faire une courbe de température pendant trois longs mois ! Cela paraît très long, quand le désir d'enfant vous obsède. Quand je suis revenue le voir, il n'avait pas l'air très "pressé" et mon inquiétude commençait à augmenter. Il faut dire que dans ma famille, les problèmes de stérilité sont connus depuis ma mère. Ma sœur aussi était en train d'essayer depuis plusieurs années.

Des examens très poussés

Je suis allée voir un autre médecin qui m'a dit d'oublier les courbes de température. Nous avons commencé à suivre mon ovulation grâce aux échographies endovaginales. Il a très vite pu voir que je n'ovulais pas. A partir de là, d’autres examens ont suivi : hystérosalpingographie pour moi, spermogramme pour mon mari, test de pénétration croisée, test de Hühner... Nous nous sommes retrouvés, en un mois, projetés dans un monde médical, avec rendez-vous et prise de sang à répétition. Au bout de deux mois, le diagnostic est tombé : je suis stérile. Pas d'ovulation, problèmes de glaire, problèmes d'hormones... J'ai pleuré pendant deux jours. Mais un drôle de sentiment est né en moi. Je le savais intérieurement depuis longtemps. Mon mari , lui, semblait serein. Le problème ne venait pas de lui ; je crois que cela l'a rassuré. Il n'a pas compris mon désespoir car il pensait qu'une fois les problèmes cernés, la solution allait arriver. Il avait raison.

Seule solution : l'insémination artificielle

Le médecin nous a conseillé de faire des inséminations artificielles (IAC). C’était la seule possibilité. Nous voilà plongés dans le monde de la PMA. Les injections d'hormones, les échographies, les prises de sangs se sont répétées pendant plusieurs mois. L'attente des règles, les déceptions, les larmes... Lundi 2 octobre : jour J pour mes règles. Rien. Il ne se passe rien de toute la journée… Je vais aux toilettes cinquante fois pour vérifier ! Mon mari rentre avec un test, nous le faisons ensemble. Deux longues minutes d'attente… Et la fenêtre vire au rose: je suis ENCEINTE!!!
Après neuf mois d'une grossesse assez facile, bien que très surveillée, je mets au monde notre petite fille, 3,4 kg de désir, de patience, et d'amour.

Aujourd'hui, tout est à recommencer

Je viens de faire ma quatrième IAC dans l'espoir de donner un petit frère ou une petite sœur à notre fille… Mais malheureusement quatrième échec. Je ne désespère pas car je sais qu'on peut y arriver, mais tous les examens sont de plus en plus difficiles à supporter. La prochaine étape risque d'être la FIV car je n'ai le droit de faire que six IAC. Je garde espoir car autour de moi , ma sœur "galère" depuis sept ans maintenant. Il ne faut pas baisser les bras, même quand on n’en peut plus. Ça vaut vraiment le coup !!!