Que faire lorsqu'une dent de lait est cassée ?

Mis à jour le par Marion Bellal

Entre 12 mois et 4 ans, les chutes sont inévitables. En cas de dent cassée, quels sont les bons réflexes ? Quels traitements sont possibles ? On répond à toutes vos questions.

Pour éviter les grosses larmes et une dent de lait cassée, la vigilance est de mise dans certaines pièces du foyer, comme dans une salle de bains carrelée (glissante), une chambre avec des lits superposés, les escaliers ou encore la cuisine... Attention aussi aux premières chutes de vélo où les dents peuvent facilement heurter le guidon et/ou le sol !

Pourquoi les dents de lait de notre enfant se cassent ?

Entre 12 et 18 mois, l'enfant apprend à marcher et n'a pas encore le réflexe de protéger son visage avec ses mains. Puis entre 3 et 4 ans, la période est propice au traumatisme dentaire car notre enfant devient un véritable petit explorateur ! Il y a également ceux qui ont les incisives supérieures en avant parce qu'ils sucent leur pouce, une tétine ou bien un doudou : leurs dents ne sont alors pas correctement protégées par leurs lèvres.

Quelles sont les conséquences d'un choc sur la dentition ?

Elles dépendent de l'intensité du choc et de l'âge de l'enfant au moment de l'accident. Plus l'enfant est jeune, plus les risques de traumatisme sont élevés. Le plus souvent, une incisive se déplace vers l'avant ou vers l'arrière, ce qui peut être particulièrement dangereux pour la dent définitive qui apparaîtra quelques années plus tard. Il arrive aussi que la dent tombe, si le choc est violent ou, à l'inverse, rentre dans la gencive jusqu'à ce qu'on ne la voie plus du tout. Plus rarement, la partie visible de la dent, qu'on appelle la couronne, peut être fêlée ou en partie cassée. Dans tous les cas, le principal danger à la suite d'un choc est que le germe de la dent définitive, présent dans la gencive dès la naissance, soit touché ou s'infecte quelques mois plus tard.

Comment faire quand bébé casse une dent de lait ou un bout de sa dent ?

Inutile d'essayer de remettre la dent en place, si elle est tombée. On ne ferait que favoriser le développement de potentielles infections. Le principal est de bien nettoyer la bouche de son enfant. On peut aussi passer sur ses dents une compresse imbibée d'un bain de bouche sans alcool (de type Paroex). Et surtout pas de brossage jusqu'à la consultation d'un ou une chirurgien-dentiste, dans les 24 à 48 heures après la chute. Il examinera notre enfant et lui prescrira si besoin une radio pour vérifier que le germe de la dent définitive n'est pas atteint. En visualisant l'intérieur de la gencive, il y découvrira peut-être même la dent que l'on croyait perdue.

Il peut être utile de faire aussi une déclaration d'accident pour notre assurance. Un traumatisme sur une dent temporaire peut avoir des conséquences qui ne seront visibles que six ou sept ans plus tard et si nous n'avons pas fait de déclaration au moment de l'accident, les soins ultérieurs risquent de ne pas être pris en charge !

Comment réparer une dent, potentiellement de devant, cassée ?

Si la racine est intacte et que notre enfant a plus de 2 ans et demi, notre chirurgien-dentiste pourra dévitaliser la dent (soit supprimer le nerf) sous anesthésie locale, afin de la maintenir en place et donc éviter un chevauchement. Si, en revanche, une infection s'est développée sur la dent traumatisée, elle doit être extraite, là encore sous anesthésie locale.

Si notre enfant a plus de 3 ans et demi, notre dentiste ou chirurgien-dentiste pourra proposer une prothèse pédiatrique destinée à maintenir l'espace entre les dents, jusqu'à ce que la dent manquante soit remplacée par la dent définitive, vers l'âge de 7 ans. Il s'agit d'une sorte d'arc qui repose sur les molaires et tient deux ou trois dents en place grâce à un fil.

Une résine dentaire contre une dent cassée

Enfin, si la couronne est en partie cassée ou fêlée, la partie visible de la dent peut être reconstituée avec un matériau composite, blanc comme l'émail.

Quel que soit le traitement proposé par notre dentiste, notre enfant devra revenir régulièrement en consultation, tous les mois au cours du premier trimestre, puis tous les trois mois et enfin tous les ans, jusqu'à l'arrivée de ses dents définitives.

Tous les traitements sont possibles à condition que l'enfant accepte les soins. Le but du traitement est d'éviter qu'une infection ne se développe et attaque le germe de la future dent, et de permettre à la dent définitive de pousser dans les meilleures conditions en lui réservant l'espace nécessaire.

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