Dyslexie, dysphasie, dysorthographie : les troubles de l'apprentissage

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Dyslexie, dysphasie, dysorthographie, des mots barbares que vous avez sûrement entendus dans la bouche d’autres mamans ou papas. Vous pensez peut être que ces problèmes de langage ont un rapport avec l’intelligence… Eh bien pas du tout ! Le point.

La famille des « dys »

Tous les troubles « dys » sont avant tout structurels : ils sont la conséquence d’un développement cérébral atypique. Mais soyez rassurés, les enfants touchés par ces problèmes ne présentent pas de retard mental, de troubles sensoriels (surdité, cécité, handicap moteur), de problèmes psychiatriques ou d’atteinte du désir de communication.

 Les 7 formes de troubles DYS :

  • Dyslexie : troubles d'apprentissage de la lecture
  • Dysphrasie : troubles d'apprentissage du langage
  • Dysgraphie : troubles d'apprentissage du dessin et de l'écriture
  • Dysorthographie : troubles d'apprentissage de l'orthographe
  • Dyscalculie : troubles d'apprentissage du calcul
  • Dyspraxie : difficultés d'exécution des gestes
  • Dyschronie : difficultés pour se repérer dans le temps

La dyspraxie, est l’un des troubles psychomoteurs les plus handicapants. Les  capacités de perception, de mémoire, d’attention et d’habileté à raisonner pour traiter les informations sont touchées. Dans la vie quotidienne, les gestes volontaires finalisés comme se coiffer ou s’habiller sont difficiles à accomplir : le dyspraxique n’arrive pas à automatiser la succession de gestes nécessaires pour arriver au but. A chaque fois, c’est comme si c’était la première fois.

En vidéo : Dyspraxie

A cinq ans, votre pitchoun s’exprime toujours mal, a  un vocabulaire pauvre, une mauvaise syntaxe et une prononciation déficiente.  Il garde pourtant l’envie de communiquer mais peine à se faire comprendre... Il s’agit probablement d’une dysphasie. Ce trouble de l’apprentissage apparaît  vers l’âge de deux, trois ans et touche surtout les garçons.

Troubles de l'apprentissage : les pros à votre écoute

Pas de panique, recourir à un psychologue ou à neuropsychologue n’est pas forcément mauvais signe, au contraire ! Il peut permettre de confirmer et d’affiner un diagnostic.

« En effet, pour poser véritablement un diagnostic d’une « dys », il faut qu’il y ait un écart de deux ans de niveau. C'est-à-dire que l’enfant, par exemple, en CE2 n’ait pas fait de progrès par rapport au CP et ce malgré une rééducation adaptée », affirme Christelle Achaintre, orthophoniste.
 

N’hésitez pas à vous rendre dans un centre hospitalier pluridisciplinaire.

« Grâce aux compétences spécialisées du personnel soignant, l’enfant est suivi par toute une équipe qui décide des thérapies et rééducations à engager », reconnaît l’orthophoniste.

Autre avantage : vous éviterez d’être « ballotté » d’un praticien à l’autre.
Des centres de référence des troubles du langage et/ou des apprentissages sont répartis dans toute la France.
Vous pouvez également vous adresser à des centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP) pour les petits jusqu’à 5 ans. A partir des 6 ans, vous devrez plutôt contacter un centre-médico-psycho-pédagogique (CMPP).

Troubles de l'apprentissage : des aides pour la famille et l’enfant

Allocation pour enfant handicapé : qu'est-ce que c'est ?

L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) est en fait une prestation familiale, versée par la sécurité sociale, destinée à compenser les frais d’éducation et de soins apportés à l’enfant handicapé.
En effet, les séances de psychomotricité ou d’ergothérapie ne sont pas remboursées dès lors qu’elles sont réalisées dans le cadre libéral, c’est à dire en dehors des centres de soins du secteur public. Une situation fréquente due au trop grand nombre de patients face au nombre restreint de praticiens exerçant dans ces centres.

« Hugo doit aussi être suivi par un ergothérapeute et un psychologue. Ces soins ne sont pas pris en charge et cela représente un budget de 100 € par semaine. Nous avons fait une demande d'AEEH. La réponse est tombée après 3 mois d'attente : l'handicap d'Hugo n'est pas assez important pour avoir le droit à une quelconque aide », regrette Maud.

En pratique, le montant de cette allocation de base est attribué au cas par cas et calculé en fonction de plusieurs critères (coût de l’handicap de l’enfant, de la cessation ou de la réduction de l’activité professionnelle de l’un des parents nécessitée par le handicap, de l’embauche d’une tierce personne).

Troubles de l'apprentissage : aides à l'école...

La présence d’un adulte au quotidien (AVS ou assistant d’éducation), fiancée par ce type d’aide, peut se révéler essentielle. Il aidera notamment le jeune handicapé à réaliser ce qu’il ne peut faire tout seul (rédiger, se déplacer, ranger ses affaires..).

Mais attention, les assistantes de vie scolaire ne reçoivent pas de formation spécifique pour s’occuper d’enfants qui ont d’importants problèmes de concentration, d’attention ou de communication.

Quant aux assistants d’éducation, leur statut a vu le jour grâce à un projet de loi définitivement adopté par le Sénat en 2003. Ils ont, entre autres, pour mission d’aider à l'accueil et à l'intégration scolaire des élèves handicapés et bénéficient d’une formation spécifique pour répondre aux besoins des élèves qui leur sont confiés.

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