Mon enfant est somnambule, que faire ?

Publié par Candice Satara-Bartko  |  Mis à jour le par Barbara Benattasse

Vous avez surpris votre enfant en train de déambuler cette nuit dans la maison. Pas de panique, il y a fort à parier que votre bambin ait vécu un épisode de somnambulisme. Ce trouble du sommeil n’est pas rare chez les plus jeunes. Mais rassurez-vous, il est la plupart du temps anodin.

On estime qu’entre 15 et 40 % des enfants entre 6 et 12 ans ont fait au moins un accès de somnambulisme. En général, cela ne sera pas fréquent (seulement 1 à 6 % d’entre eux feront plusieurs épisodes par mois) et disparaîtra lorsque l'enfant grandira. 

À quel âge, fréquence... Les chiffres du somnambulisme chez l'enfant

« Cette nuit vers minuit, j’ai découvert mon fils en train de marcher dans le salon comme s’il cherchait quelque chose. Il avait les yeux ouverts mais semblait complètement ailleurs, avec un regard absent. Je n’ai pas su comment réagir », témoigne cette maman visiblement angoissée sur le forum Infobébés. Il est vrai que surprendre son tout-petit en train de faire les cent pas dans la maison au beau milieu de la nuit a de quoi inquiéter. Pourtant, le somnambulisme est un trouble du sommeil tout à fait bénin tant qu’il ne se répète pas trop souvent. Il est aussi relativement fréquent chez l’enfant, on pense d'ailleurs qu'il existe une corrélation avec le développement du cerveau. Le somnambulisme peut débuter tôt, dès l'âge de la marche, et la plupart du temps, ce trouble disparaît à l’âge adulte.

Comment reconnaître le somnambulisme chez un enfant ?

Le somnambulisme fait partie de la famille des parasomnies du sommeil profond avec les terreurs nocturnes et l’éveil confusionnel. Ces troubles ne se manifestent que que pendant la phase de sommeil lent profond, c’est à dire durant les premières heures qui suivent l’endormissement. Les cauchemars, au contraire, surviennent presque toujours en seconde partie de nuit pendant le sommeil paradoxal. Le somnambulisme correspond à un état où le cerveau de la personne est endormi mais quelques centres d’éveil se sont activés. L’enfant se lève et se met à déambuler lentement. Ses yeux sont ouverts mais son visage est inexpressif. Normal, il dort profondément et pourtant il est capable d’ouvrir une porte, de descendre des escaliers. Contrairement aux terreurs nocturnes où l’enfant endormi s’agite, hurle dans son lit, le somnambule est relativement calme et ne parle pas. Il est d’ailleurs difficile de rentrer en contact avec lui. Mais comme il dort, il peut se mettre dans des situations dangereuses, se blesser, sortir de la maison. C’est pourquoi, il est impératif de sécuriser l’espace en fermant les portes à clés, les fenêtres et en mettant les objets dangereux en hauteur… Les épisodes de somnambulisme durent habituellement moins de 10 minutes. L’enfant retourne se coucher naturellement. Certains adultes se souviennent de ce qu'ils ont fait durant leur épisode de somnambulisme, mais c’est plus rare chez les enfants.

Cause : qu'est-ce qui provoque les crises de somnambulisme ?

Plusieurs études ont montré l’importance du terrain génétique. Chez 86 % des enfants qui font des déambulations nocturnes, on retrouve des antécédents familiaux chez les parents. D’autres facteurs favorisent la survenue de ce trouble, en particulier tout ce qui va entraîner un déficit de sommeil. Un enfant qui ne dort pas assez ou qui se réveille fréquemment pendant la nuit aura plus de risque de connaître des épisodes de somnambulisme. La distension de la vessie fragmente le sommeil et peut également favoriser ce trouble. On limite donc les boissons le soir. De même, on évite les activités musculaires trop intenses en fin de journée qui peuvent, elles aussi, perturber le sommeil de l’enfant. Il faut surveiller un petit qui ronfle car ce dernier est susceptible de souffrir d’apnée du sommeil, syndrome qui entraîne une altération de la qualité de sommeil. Enfin, le stress, l’anxiété sont également des facteurs qui prédisposent aux accès de somnambulisme.

Somnambulisme chez l'enfant : que faire et comment réagir ?

Pas de réveil. C’est la première règle à appliquer lorsqu’on se retrouve face à un enfant qui déambule pendant la nuit. Le somnambule est plongé dans une phase de sommeil profond. En faisant irruption durant ce cycle de sommeil, on le désoriente totalement et on peut provoquer chez lui de l’agitation, bref un éveil très désagréable. Dans ce type de situation, il est préférable de guider l’enfant vers son lit le plus calmement possible. Mieux vaut ne pas le porter car cela risque de le réveiller. Le plus souvent, le somnambule est obéissant et accepte de retourner se coucher. Quand s’inquiéter ? Si les épisodes de somnambulisme se répètent trop souvent (plusieurs fois par semaine), et que par ailleurs l’enfant a une bonne hygiène de vie et un rythme de sommeil régulier, il est préférable de consulter un médecin.

Le témoignage de Laura, ancien somnambule

J’ai souffert de somnambulisme dès l’âge de 8 ans. Je n’avais pas du tout conscience de la situation, d’ailleurs les seules crises dont j’ai un vague souvenir sont celles dont m’ont parlées mes parents à l’époque. Ma mère me trouvait parfois debout dans le jardin à 1h du matin les yeux fermés ou en train de prendre ma douche endormie en plein milieu de la nuit. Les crises se sont estompées un peu avant la puberté, vers 9 -10 ans. Aujourd’hui adulte, je dors comme un bébé.

 

Oui
il y a 2 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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il y a 6 jours
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
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