Les verrues chez l'enfant

Publié par Hélène Bour  |  Mis à jour le par

Cette petite excroissance sous son pied, ce pourrait bien être une verrue... Environ 6 millions de personnes, des enfants surtout, abriteraient le virus à l'origine de ces papillomes. Elles sont gênantes et douloureuses, mais surtout contagieuses. Alors, on s'en occupe sans attendre qu'elles disparaissent toutes seules ! Petits et grands moyens anti-verrues.

Les différents types de verrues

Les verrues plantaires, sur les pieds

Elles se développent, comme leur nom l'indique, sur la plante du pied. Elles peuvent être uniques, circonscrites par un anneau de chair plus dure, douloureuses à l'appui ou multiples et plus superficielles, en forme de mosaïque ; elles sont alors indolores.

Les verrues planes, sur les mains, les doigts, le visage

De couleur chamois, leur surface est lisse. Elles sont à peine visibles sur les mains, les doigts ou le visage.

Les verrues vulgaires

Elles sont peu communes ; elles colonisent plus volontiers le dos des mains et des doigts, près des ongles. Ces excroissances grises jaunâtres sont hérissées de petites saillies qui les rendent rugueuses. Elles poussent isolées ou en bandes mais ce ne sont pas les plus contagieuses.

D'où viennent les verrues ?

Les verrues appartiennent à des virus issus de la famille des papillomavirus (dont on a identifié plus de 70 types !). Ils pénètrent dans l'épiderme à la faveur d'une brèche (produite, par exemple, par le revêtement râpeux d'une piscine qui retient par ailleurs les squames infectées d'autres baigneurs !). Autre circonstance favorisante : une déficience immunitaire transitoire qui peut être liée à une infection récente, un eczéma ou un stress.

Une fois dans la peau, le virus entraîne une prolifération des cellules, ce qui se traduit par ces petites excroissances de taille variable. Elles peuvent pousser au niveau des mains et des doigts (dans ce cas là, on les appelle des verrues vulgaires) ou sous la plante des pieds (ce sont les fameuses verrues plantaires que toutes les mamans de petits nageurs connaissent bien !).

Verrues chez l'enfant : comment les prévenir ?

Pour prévenir l'infection et donc la verrue, on évite de marcher pieds nus à la piscine (en salle de gym, etc.), on sèche soigneusement pieds et mains, on désinfecte régulièrement le sol de la salle de bains si l'un des enfants de la famille est contaminé. Et on traite la ou les verrues pour interrompre la chaîne de transmission.

Verrues chez le bébé ou l'enfant : quels traitements ?

Les verrucides

Ces solutions en application locale s'achètent en pharmacie pour les verrues superficielles. On les appose directement sur la verrue pendant au moins 6 semaines.

A base d'acides (acide salicylique, cousin de l'aspirine, et acide lactique notamment), elles décapent la couche cornée hypertrophiée (Coricide Le Diable, de Sodia ou Kérafilm, de Ducray), d'autant mieux qu'on l'y enferme sous pansement et que l'on lime au fur et à mesure du traitement le "chapeau" de la verrue.

On peut aussi tenter une application maison d'azote avec un dispositif (CryoVerrues, de Persee Médica, à venir). Non douloureux et très pratique, un embout permet de propulser du gaz froid et sec seulement sur la verrue. Il s'agit de cryothérapie, ou thérapie par le froid. Mais ces traitements sont plus ou moins douloureux et ne sont pas toujours supportés par les enfants.

L'azote chez le dermato

On y a recours si la verrue est manifestement imperméable aux produits ou profonde comme sur la plante du pied. Le dermatologue applique alors de l'azote qui brûle la verrue, parfois en plusieurs séances, selon son épaisseur. Un traitement ' pas très agréable ' qui doit être couplé à des applications de kératolytiques acides le soir, à la maison. Laser et bistouri électrique sont en revanche déconseillés chez l'enfant.

Homéopathie, remèdes naturels : les autre solutions

Moins conventionnelles, mais, semble-t-il, souvent efficaces, citons des médecines douces telles que l'homéopathie (des granules de Thuya et Antimonium crudum, notamment), l'aromathérapie, la phytothérapie (la chélidoine) ou l'hypnose (par suggestion directe, épatante chez l'enfant). Enfin, certains préconisent l'application d'un ruban adhésif en toile. Et peut-être plus farfelu, d'une gousse d'ail cru, en protégeant la peau saine avec de l'huile d'olive. Qui ne tente rien n'a rien, comme on dit.

Verrues : vos questions, nos réponses

  • Mon fils a gratté sa verrue, risque-t-il d'en avoir d'autres ?
    Oui, le virus à l'origine de cette prolifération de cellules est niché dans les petites squames qui se détachent au grattage et toutes les parties de peau alors en contact peuvent s'infecter.

  • Connaissez-vous une astuce pour appliquer le verrucide seulement sur la verrue et non sur la peau saine ?
    L'applicateur ou le pinceau devrait permettre de viser juste. Mais pour plus de sûreté, on peut poser, autour de la verrue, du vernis à ongle ou un pansement Elastoplast troué en son centre que l'on recouvre d'un autre Elastoplast fermé, pour plus d'efficacité.

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