La rubéole et la roséole chez l'enfant

Publié par Antoine Blanchet  |  Mis à jour le par Antoine Blanchet

La rubéole et la roséole sont deux maladies virales très contagieuses. La rubéole peut être très grave chez la femme enceinte, car elle peut entraîner de graves malformations du fœtus. Chez l'enfant, le vaccin est obligatoire depuis le 1er janvier 2018. Symptômes, traitement, vaccins : on fait le point

Quels sont les symptômes de la rubéole ?

Pour la rubéole, tout commence par deux ou trois jours de fièvre (38-39 °C environ), accompagnée de maux de gorge, d'une toux légère, de courbatures et quelquefois d'une conjonctivite. Ensuite, de petites taches rosées (appelées macules) apparaissent sur le visage dans un premier temps. En moins de 24 heures, l'éruption s'étend au buste, puis au ventre et aux jambes avant de disparaître deux ou trois jours plus tard.

Quelle est la différence entre la rubéole et la rougeole ?

Le rubéole peut ressemble en beaucoup de points à la rougeole. Cependant, la rubéole a ce symptôme qui est celui de l'apparition de nombreux ganglions lymphatiques qui se forment derrière le cou, ainsi qu'à l'aine et sous les aisselles. Ils peuvent persister pendant plusieurs semaines. Bénigne chez l'enfant, la rubéole est très dangereuse chez la femme enceinte, car elle peut entraîner de graves malformations du fœtus.

Fièvre, boutons... Quels sont les symptômes de la roséole ?

De petites taches rose pâle ou rouges, quelquefois à peine visibles, font irruption sur le ventre ou le tronc, après trois jours de fièvre à 39-40 °C. Cette éruption, que certains médecins appellent aussi exanthème subit, ou 6e maladie, touche notamment les enfants entre 6 mois et 2 ans.

Contagion : comment un bébé attrape la roséole et la rubéole ?

Toutes deux sont des maladies virales. Le rubivirus, responsable de la rubéole, comme le virus herpès humain 6, en cause dans la roséole, sont vraisemblablement transmis par les éternuements, la toux, la salive et les postillons, ce qui explique qu'ils se répandent très vite. Et la contagion est d'autant plus rapide qu'un enfant qui a la rubéole est contagieux au moins une semaine avant l'éruption, c'est-à-dire avant même que l'on sache qu'il est malade. Il le reste d'ailleurs tant que les boutons persistent, soit pendant environ encore 7 jours.

Le seul moyen de se protéger contre la rubéole, c'est le vaccin : le ROR, pour Rougeole-Oreillons-Rubéole. Il est obligatoire depuis le 1er janvier 2018.

Comment faire partir la roséole ?

Il n'existe aucun traitement spécifique. Les médecins conseillent seulement de garder l'enfant au calme et de lui donner du paracétamol ou de l'ibuprofène pour atténuer la fièvre et ainsi prévenir le risque de convulsions fébriles. Quant aux taches, elles s'estomperont d'elles-mêmes.

Rubéole : un vaccin contre cette maladie infantile

Le seul moyen de se prémunir contre la rubéole, c'est le vaccin : le ROR, pour Rougeole-Oreillons-Rubéole. Il est obligatoire depuis le 1er janvier 2018.

Ces maladies peuvent-elles entraîner des complications ?

Jamais en ce qui concerne la roséole, et rarement pour la rubéole chez l'enfant. En revanche, la rubéole peut avoir de graves conséquences sur le fœtus lorsque la future maman contracte l'infection pendant sa grossesse. Le risque d'une infection de l'embryon est en effet de 90 % durant les huit à dix premières semaines de grossesse avec à la clé des séquelles irréversibles (fausses couches ou malformations importantes). Le danger potentiel décroît ensuite, et atteint 25 % vers la 23e semaine, mais personne ne peut affirmer que le bébé n'en gardera aucune séquelle.

Comment s'en protéger ?

La roséole est si bénigne qu'aucun traitement préventif n'est utile. La rubéole, en revanche, justifie la vaccination ROR. Cette vaccination est désormais obligatoire, dans le cadre du nouveau calendrier vaccinal mis en place le 1er janvier 2018. Ce vaccin protège les enfants à la fois contre la rubéole, la rougeole et les oreillons.

La première injection se fait à 12 mois, avec une seconde injection entre 16 et 18 mois. Ce vaccin, obligatoire, est pris en charge à 100 % par l'Assurance maladie

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