Le point sur les allergies de printemps

Publié par Isabelle Blin  |  Mis à jour le par

Votre enfant a le nez qui coule, éternue, a les yeux rouges ? Et si c'était une allergie ? Avec l’arrivée du printemps, vient aussi le temps des allergies, traduites le plus classiquement par un rhume des foins. On fait le point sur les signes et les traitements.

Qu’est-ce qu’une allergie de printemps ?

Les allergies de printemps connaissent leur pic entre avril et juin. Elles peuvent même se prolonger jusqu’en septembre. Il s’agit d’une allergie aux pollens d'arbres, de graminées et aux moisissures. Elle apparaît le plus souvent à partir de 4-5 ans.

Comment reconnaître une allergie de printemps ?

Au départ, ce sont les mêmes symptômes qu’un bon rhume. Le nez qui coule en permanence, des éternuements fréquents, une sensation de démangeaison dans le nez, la gorge, et quelquefois une petite toux d'irritation. En plus, votre enfant n'arrête pas de se frotter les yeux. Plus rarement apparaît aussi une éruption cutanée sur le visage et les mains (urticaire). Et surtout, ce rhume survenu brusquement persiste. Aucun doute : le "rhume des foins" a encore frappé.

Quels conseils pour éviter le contact avec l'allergène ?

En période de pollinisation, évitez de tondre la pelouse quand l'enfant est dehors, ne le laissez pas se rouler dans l'herbe, mais étendez-le sur une couverture et veillez à ce qu'il y reste. Avant de partir en promenade, informez-vous aussi de l'activité des pollens dans votre région, sur le site du Réseau national de surveillance aérobiologique (). Certains jours, l'enfant allergique sera beaucoup mieux chez lui. Après plusieurs heures dehors, faites-lui prendre une douche en rentrant pour se débarrasser du pollen accumulé durant la journée.

“En période de pollinisation, évitez de tondre la pelouse quand l'enfant est dehors, ne le laissez pas se rouler dans l'herbe, mais étendez-le sur une couverture et veillez à ce qu'il y reste.”

Comment peut-on être sûr qu'un enfant est allergique ?

Si le médecin soupçonne une allergie, il peut confirmer son diagnostic par des prick-tests : il dépose une goutte de chaque allergène suspecté sur la peau de l'avant-bras ou du dos. 15 à 20 minutes plus tard, si une papule apparaît à l'endroit de l'injection, le test est positif.

Quels sont les traitements contre une allergie de printemps ?

Un antihistaminique. La première année, l'allergologue prescrit un traitement symptomatique pour soulager l'enfant : un antihistaminique (sirop ou suspension buvable), un collyre pour traiter la conjonctivite et un spray nasal anti-allergique ou à base de corticoïdes. L'enfant doit les prendre tous les jours pendant la période pollinique. Dans la majorité des cas, les symptômes s'atténuent.
En cas d'asthme. Si ces traitements ne suffisent pas, que l'enfant ne parvient pas à dormir, le médecin peut lui prescrire de la cortisone pendant quelques jours pour diminuer l'inflammation. Si le petit malade fait des crises d'asthme, des aérosols de bétamimétiques viendront dilater ses bronches et soulager sa gêne respiratoire rapidement. Entre les crises, il devra continuer de prendre un traitement de fond avec des anti-inflammatoires et, si nécessaire, un broncho-dilatateur.
Une désensibilisation. L'année suivante, si l'enfant a au moins 5 ans, l'allergologue lui proposera une désensibilisation : quelques gouttes ou une pulvérisation d'allergène chaque matin sous la langue, du mois de janvier jusqu'à la fin de la saison des pollens. Pour donner de bons résultats et espérer une disparition de l'allergie, cette désensibilisation doit être renouvelée pendant trois à cinq ans.

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