A 3 ans : l’âge des pourquoi

Publié par Marion Thuillier  |  Mis à jour le

La découverte du monde

Au début de sa vie, un enfant n’a pas vraiment conscience du monde qui l’entoure. On lui donne à boire quand il a soif, on l’habille quand il a froid, sans qu’il ait besoin de comprendre la relation de cause à effet. Puis il prend conscience du monde extérieur petit à petit, son cerveau commence à fonctionner de manière de plus en plus rationnelle. L’enfant part à la découverte du monde, il se tourne vers les autres et cherche de plus en plus à interagir avec son environnement. C’est également à cet âge que son langage arrive à maturation. D’où une avalanche de questions pour essayer de comprendre ce qui l’entoure.

Être patient avec son enfant

Si l’enfant pose toutes ces questions, c’est qu’il a besoin de réponses. Il faut donc faire preuve de patience et essayer de répondre à chacune d’entre elles selon son âge. Certaines explications trop approfondies ou dites trop tôt pourraient en effet le choquer. Le plus important est de ne jamais mettre l’enfant en difficulté. Si vous atteignez le trop-plein, proposez-lui de reprendre ces questionnements plus tard ou orientez-le vers une autre personne. Il retiendra ainsi que vous accordez de l’importance à ses questions. En revanche, ne cherchez pas à tout lui expliquer non plus. Il vaut mieux attendre qu’il vous questionne spontanément. Cela signifiera souvent qu’il est assez mûr pour entendre la réponse.

Établir une relation de confiance avec son enfant dès l'âge de 3 ans

Les sujets abordés par les enfants sont souvent imprévisibles et leurs questions peuvent vous désarçonner, comme celles concernant la sexualité par exemple. Si elles vous mettent mal à l’aise, dites-le à votre enfant, et faites appel à des moyens détournés comme les livres. Privilégiez ceux avec des schémas plutôt que des photos, plus susceptibles de le choquer. Le mieux est toujours d’essayer de donner une réponse la plus exacte possible. Sachez aussi qu’avec ses questions, votre enfant vous teste aussi. Ne culpabilisez donc pas si vous ne savez pas quoi répondre, c’est l’occasion de lui montrer que vous n’êtes pas tout-puissant et infaillible. En étant sincère dans vos réponses, vous établirez ainsi un lien de confiance avec votre enfant.

Dire la vérité à son enfant

C’est l’une des idées majeures de Françoise Dolto : l’importance de la parole vraie. L’enfant comprend intuitivement ce que nous disons, et il est capable même tout petit de déceler l’accent de vérité dans nos paroles. Evitez donc de répondre aux questions importantes, concernant par exemple la sexualité ou les maladies graves, de manière trop évasive ou même pire, de leur mentir. Cela peut créer chez lui des angoisses terribles. Lui apporter des réponses les plus exactes possibles est la meilleure façon de donner du sens à la réalité et donc de le rassurer.

Sujets associés