Il joue à la poupée, et alors ?

Publié par La rédaction  |  Mis à jour le par

Votre petit garçon joue à la poupée et délaisse ses voitures miniatures… Et alors ? La  poupée est un jouet classique et primordial dans le développement sensoriel, affectif et social de l'enfant. Explications.

Faut-il lui acheter une vraie poupée ?

Si votre petit garçon se contente de son doudou, inutile de lui acheter un baigneur dernier cri. Ne devancez pas sa demande... En revanche, s'il nous réclame une poupée pour faire "comme en vrai", pourquoi ne pas accepter ?

A savoir : Il existe aussi des poupons "sexués" qui permettent aux petits garçons de s'identifier à ces poupées "qui ont un zizi comme eux". 

Le poupon idéal

De taille modérée (de la longueur de votre avant-bras, c'est bien), il sera léger et lavable pour des raisons d'hygiène. Votre enfant appréciera d'avoir également à sa disposition quelques accessoires pour l'habiller, le coiffer, le soigner, le changer...

- Pour le couffin, une boîte en carton habillée d'un tissu fera l'affaire ;

- Pour les habits, quelques Babygros des premiers jours de votre loupiot seront sans doute à la taille du baigneur ;

- Pour jouer à la dînette, Bébé pourra se servir de l'un de ses anciens biberons en plastique ;

- Plus tous les accessoires que votre imagination pourra inventer…

Une poupée pour imiter papa et maman...

Cyril, 3 ans et demi, « a commencé à jouer à la poupée à la naissance de sa petite sœur », raconte Anne-Marie, sa maman. De même, la maman de Théo, 6 ans, explique que son garçon « a donné un prénom à son poupon, l’habille, le déshabille et joue avec en me regardant faire avec sa petite sœur… »

Les parents sautent le pas à reculons !
Christelle avait quelques réticences. Mais son fils de 3 ans, entouré d’une grande sœur de 7 ans et d’une petite sœur de 1 an « n’en démordait pas. Il voulait même qu’on lui achète des Barbie. » Elle a fini par le laisser jouer avec les Barbie de l’aînée, mais en se demandant ce qui était le mieux pour lui : « Lui prêter une poupée en lui expliquant que c’est juste un prêt, ou bien en acheter une pour lui tout seul et le laisser agir comme il veut ». Pour expliquer ses hésitations, Christelle précise qu’« au même moment, son fils demandait aussi à mettre des chouchous et des colliers ». Elle avoue : « Je ne peux nier aussi le fait que depuis que j’étais enceinte, je l’imaginais déjà jouer avec des avions, des camions… Bref, les jeux que l'on prête aux garçons ! Donc, quand après 2 ans, il m’a demandé une poupée, je me suis demandé où j’avais commis une erreur… »

Il joue à la poupée : l'avis de parents

Valérie fait partie des mamans totalement convaincues. Son fils Lucas, 4 ans et demi, « voue une véritable passion pour les poupées Barbie ». Elle confie : « Moi, j’aime bien mon petit garçon avec ce côté féminin. Un peu de sensibilité ne nous fait pas de mal dans ce monde où les hommes ne pensent qu’à la guerre !!! »

Certains parents disent oui tout de suite à la poupée ou au poupon pour leur petit garçon, pour des raisons d’éducation. Emmanuelle raconte : « Ce jeu est pour moi un moyen de voir comment lui me voit. Il facilite également le dialogue entre nous. Théo a toujours des questions sur tout. Cela nous permet de lui répondre tout en jouant ».
Quant à Estelle, elle constate que sa relation avec Amaury est moins conflictuelle depuis qu’il peut gronder sa poupée. La poupée permet une identification qui permet à l'enfant de s'exprimer. On constate souvent que ce sont souvent les papas qui sont le plus réticents à voir leur fils jouer avec une poupée… Mais il existe plein de contre-exemples ! Franck, papa de Yanis, estime qu’il faut « le laisser jouer avec ce qu’il veut », en se réjouissant toutefois que la véritable passion de son fils, ce soit les voitures… La plupart des parents acceptent la poupée, ou le poupon, comme un jouet parmi tant d'autres. 

Enfin, au-delà de la structure familiale, certains reprochent à la collectivité "d'imposer" parfois des jeux "masculins" aux garçons. « Dès la crèche, il a appris à jouer avec un pistolet, explique Cédric à propos de son fils Gabriel. Il joue aux petits soldats, mais ce n'est pas moi qui lui ai appris. Nous attendons un deuxième enfant et je préfèrerais que Gabriel soit attentionné et affectueux avec son petit frère ou sa petite sœur, plutôt que guerrier. »

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