Bonbons et gâteaux : mon enfant est accro !

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Les gâteaux et les bonbons, les enfants les adorent. Accro dès le plus jeune âge au sucre et au gras, votre bout'chou peut chipoter à l'heure des repas puisqu'il a mangé toute la journée... Nos conseils.

Pourquoi mon enfant grignote ?

Par facilité. L'enfant qui grignote mange toute la journée de petites quantités d'aliments, toujours prêts à consommer, donc gras et sucrés. Son quatrième repas, le goûter, s'étire alors jusqu'au repas du soir. Et une fois devant son assiette, il chipote.

Par habitude. L'enfant qui grignote perd vite l'habitude des repas en famille, des moments d'échanges, d'éducation et d'éveil très importants. Son organisme s'habitue aux « flashes » répétés de nourriture. Il ne sait pas reconnaître les signaux de la satiété.Peut-être a-t-il faim ? Certains grignoteurs ont tout simplement faim si les portions servies au cours du repas sont trop petites et les menus trop allégés. Un enfant en pleine croissance ne se satisfera pas d'une assiette de jambon-haricots verts.

Par ennui. Il est fréquent qu'un petit grignote faute d'activités attractives.Pour se remplir. Il peut aussi chercher à échapper à un stress, une inquiétude, en remplissant son estomac (tout comme il gave ses yeux d'images télévisées !)

 

En vidéo : Mon enfant est un peu trop rond

Un peu de sucre, mais pas trop

Il en a besoin.Des études l'ont démontré : le nouveau-né a une préférence innée pour les saveurs sucrées. Pas la peine de lutter contre elles, il faut donc vivre avec. Et puis la dimension « plaisir » de l'alimentation est indispensable à celle de l'équilibre nutritionnel. D'ailleurs pour l'enfant, les sucreries ne sont pas des aliments, mais des objets de gourmandise qu'il investit d'un poids symbolique et affectif très fort. Elles ont en tous cas le mérite de lui fournir rapidement de l'énergie. « Sucres rapides » faits de petites molécules vite assimilées, les glucides des denrées au goût sucré sont des carburants indispensables de l'organisme (pour le cerveau et pour les muscles).
A petite dose.Elles abîment les dents : la carie dentaire est le produit de la contamination de la bouche par des bactéries qui libèrent, en présence du sucre, de l'acide lactique très corrosif pour l'émail des dents. En second lieu elles apportent des calories peu intéressantes. Comme elles déclenchent des pics de sucre (ou hyperglycémie) et d'insuline dans le sang, elles « calent » très passagèrement et donnent immédiatement envie d'y revenir. Le sucre appelle le sucre. En excès et en grignotages répétés, elles risquent de provoquer, à la longue, des excès de poids. Exemples : 100 g de gélifiés apportent aux alentours de 330 kcal, un verre de soda contient l'équivalent de trois ou quatre morceaux de sucre! Enfin, elles peuvent vite gâter l'ambiance? en devenant facilement de redoutables instruments de chantage entre parents et enfants, et des mauvaises monnaies d'échange pour se faire aimer des copains ?

Astuces pour réduire le grignotage de son enfant

Plutôt à la fin des repas.Il faut dire à l'enfant que les sucreries font partie de son alimentation, plutôt que de les diaboliser. Mais mieux vaut leur donner une place à certaines occasions (anniversaires, fêtes de Noël...), mais pas en permanence dans les placards et le réfrigérateur. Vous pouvez aussi, de temps à autre, les intégrer aux repas, en les proposant au dessert ou dans le cadre du goûter. Ainsi absorbées, elles sont mélangées aux autres aliments et participent, au même titre qu'eux, à l'hyperglycémie normale qui suit le repas. Ne sautez pas le goûter !Si votre enfant a pris un petit déjeuner vraiment trop léger, donnez-lui un en-cas avant 10 heures du matin, à distance de son déjeuner. Quant au goûter, il doit, lui aussi, être pris un bon moment avant le dîner. Variez sa composition, et préférez le pain-carré de chocolat à une viennoiserie grasse. De vrais repas à heures fixes. Pour lutter contre cette façon de manger sans fin et sans faim, vous devez établir des repas à heures fixes, dans le calme, autour d'une table. Augmentez éventuellement sa ration de produits céréaliers ou de féculents, de fruits ou légumes. Et revoyez, si possible, les horaires des repas : un dîner à 20h30 lorsque le goûter a eu lieu à 16 heures, c'est une incitation au grignotage. C'est à cet âge-là que les rituels, bons ou mauvais, s'installent.

Vos questions

  • Puis-je donner à mon enfant des gâteaux et des bonbons contenant des édulcorants ?
  • Non, pour plusieurs raisons : parce que certains de ces édulcorants (comme l'aspartame), consommés en excès, peuvent provoquer des diarrhées ; d'autres, comme les xylitol, sorbitol, mannitol, maltitol, entrant dans la composition de nombreux bonbons et chewing-gums, qui épargnent l'émail des dents, contiennent autant de calories que le vrai sucre. Et tous habituent le petit gourmand aux saveurs très sucrées.
  • Faut-il préférer le miel et le sucre roux pour sucrer les laitages ?
  • C'est une affaire de goût, mais non d'équilibre alimentaire ! Miel, sucre roux ou blond, vergeoise ou sucre blanc ont les mêmes inconvénients pour les dents et l'équilibre alimentaire lorsqu'ils sont consommés en excès !
  • Il veut prendre son goûter devant la télévision : dois-je l'en empêcher ?
  • Oui, car c'est l'inactivité des mains de l'enfant devant l'écran, couplée à l'émotion, qui le fait saliver devant l'image et qui l'incitent à enfourner pop-corns, chips, bonbons, sans même se rendre compte de ce qu'il fait ! Ajoutez à cela que les émissions destinées aux tout-petits sont celles qui sont les plus entrecoupées de publicités pour ces produits bien denses, très sucrés et gras.

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