Nos conseils pour les mamans solo

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Être maman solo, c’est devoir tout gérer, notamment l'absence du papa. Comment faire comprendre cette situation à un enfant ? Comment faire exister l'autre,  poser des limites? Quelques conseils pour vous aider à y voir plus clair.

Admettez-le, vous ne savez pas trop comment agir. Votre enfant est si jeune... Vous avez peur qu'il ne comprenne pas la situation, vous culpabilisez et avez tendance à céder sur tout. Or, votre enfant a besoin de limites et de repères, d’explications, de tendresse et d’autorité. Le tout, sans que votre vie sociale ou votre temps libre ne passent à la trappe. Un sacré challenge, un travail d'équilibriste.

Ne renoncez pas à votre vie sociale

Rester toujours en tête à tête, c'est bon pour les amoureux. Mais pour vous deux, cela peut devenir étouffant. Pour aérer votre relation et rendre votre maison vivante, pratiquez la politique de la porte ouverte. Recevez, allez chez des amis, invitez aussi les siens. Habituez-le à voir du monde et à ne pas rester systématiquement seul avec vous. Il vous faut éviter de former avec votre enfant un couple fusionnel. Vous pouvez très tôt le confier à votre mère, puis l'habituer à dormir chez des gens en qui vous avez confiance (famille ou amis), et à partir en week-end sans vous. Prendre le large vous fait du bien à tous les deux. Profitez-en pour penser à vous. Vos réjouissances ne doivent pas se borner à Kirikou, Disneyland et compagnie. En vacances, partez avec une bande d'amis ou en hôtel-club, des formules qui vous permettent de passer de bons moments ensemble, mais aussi de faire des rencontres et de nouer des amitiés chacun de son côté. S'il reste scotché à vous, inscrivez-le au club enfants où il partagera des activités avec des enfants de son âge. Ca l'intéressera bien plus que d'écouter les conversations des adultes. De votre côté, en gardant le contact avec des gens de votre âge, qui parlent d'autre chose que des enfants, vous vous accordez le droit de vivre votre vie de femme. Attention cependant à ne pas faire de votre enfant un confident de ces moments vécus sans lui. Parler avec votre enfant, c'est très important, à condition que vous restiez à votre place de maman, et lui à sa place d'enfant. Interdisez-vous de lui confier vos états d'âme. C'est déstabilisant et angoissant pour lui. Gardez vos confidences pour votre meilleure copine.

Posez des limites, pour son bien

De la tendresse, vous en avez pour deux. Mais de l'autorité, vous en aurez aussi besoin. Le problème, c'est que vous vous sentez souvent coupable et, pour compenser, vous aimeriez lâcher du leste, le gâter. Ce n'est pas un service à lui rendre : il a plus que jamais besoin d'un cadre rassurant fait de règles claires et de limites à ne pas dépasser. Pouvoir se référer à votre autorité, c'est structurant pour lui. Même si vous êtes tentée de les assouplir, il faut que cela reste exceptionnel. Et lorsque vous dites « non », c'est « non ». Même si vous trouvez ça épuisant, c'est primordial pour lui. Un exemple: votre enfant l'a remarqué, il y a une place vacante dans votre grand lit et il aimerait bien s'y glisser. Peurs, maux de ventre, insomnies : tous les prétextes sont bons. Mais ce n'est pas sa place. Chacun doit avoir son territoire, son propre espace privé. Dormir ensemble instaure entre vous une trop grande intimité, une confusion des rôles qui freine sa prise d'autonomie et son désir de grandir. Et puis, même s'il ne s'agit pas de faire croire à votre enfant que vous recherchez un homme à tout prix, il faut lui faire comprendre que, dans l'ordre naturel des choses, la place dans le lit ne va pas toujours rester vacante. Cela lui évitera de vous accaparer et, si c'est un garçon, de se prendre pour l'homme de la maison. Enfin, le jour où vous aurez de nouveau envie de vivre en couple, la pilule sera moins dure à passer.

Laissez votre enfant cloisonner sa vie
Avoir une double vie, ce n'est pas si simple pour un enfant. Pour s'y retrouver, il l'organise en compartiments : d'un côté, sa vie avec vous, de l'autre, celle avec son père. Retenez-vous de le bombarder de questions quand il rentre d'un week-end chez lui. C'est un pan de sa vie qui lui appartient. Il doit se sentir libre de vivre sa relation avec son père sans que votre ombre plane sur eux. S'il veut vous raconter ce qu'il a fait, tant mieux. Mais c'est lui qui décide.

Faites entrer des hommes dans sa vie

S'il n'a pas connu son père, il a besoin de savoir qu'il existe. Evoquez votre histoire, montrez-lui une photo, racontez-lui des souvenirs et dites-lui quelles qualités il a hérité de lui. Avoir un père comme tout le monde, c'est important pour lui.Si vous venez de vous séparer, ne faites pas de son père un sujet tabou. Il s'habille ou se lave seul ? Dites-lui que son père sera fier de lui. Il doit entendre que même si vous ne vous entendez plus en tant que couple, vous continuez à communiquer en tant que parents. De même, ne reniez pas ouvertement l'amour qui l'a fait naître. Et prenez soin de maintenir une présence masculine dans son entourage. Prenez l'habitude d'inviter régulièrement un frère, un cousin ou un ancien copain, avec qui votre enfant pourra tisser des liens. Même si vous pouvez très bien l'élever seule, côtoyer des hommes est un plus pour lui. C'est important pour un garçon car cela lui offre des modèles d'identification masculins. C'est tout aussi important pour une fille : si elle ne grandit qu'entourée de femmes, elle risque de considérer les hommes comme des étrangers, inaccessibles, impressionnants et, plus tard, d'avoir du mal à communiquer avec eux. 

Demandez de l'aide à vos proches

Votre fille a une angine et on vous attend au bureau : vous avez besoin de savoir très vite sur qui vous pouvez compter. Pour ne pas toujours solliciter les mêmes, ayez plusieurs cordes à votre arc. Famille élargie, amies, voisines... Notez quelles sont leurs disponibilités et quels services ils peuvent vous rendre : une course urgente, une garde occasionnelle, un conseil pratique, une oreille en cas de coup dur, etc. Les copines sont aussi faites pour ça. Vos parents sont là pour vous épauler, c'est bien, mais votre enfant a également des grands-parents paternels qui seront peut-être ravis de vous dépanner. Même séparée de leur fils, vous pouvez conserver avec eux de bons rapports s'ils vous respectent. Leur confier votre enfant, c'est leur témoigner votre confiance et surtout, lui permettre de rester en lien avec une moitié de son arbre généalogique qui compte pour lui.