Parrainer un enfant

Publié par Frédérique Payen  |  Mis à jour le

Vous avez envie d'agir en faveur de l'enfance ? Aujourd'hui dans le monde, des millions d'enfants sont exclus. Accès à l'école, à un système de santé, à une formation professionnelle… Dans certains pays, tout manque !  Le parrainage est une belle action, concrète et solidaire, qui vous permet d'accompagner un enfant vers un meilleur avenir.

Parrainer un enfant : comment ça marche ?

Concrètement, le parrain verse chaque mois une somme fixe (souvent aux alentours de 30 euros) qui va permettre d’améliorer la vie d’un enfant – le filleul – et de son village, à travers l’action d’une organisation humanitaire présente sur place.
Progressivement, vous allez créer une vraie relation avec cet enfant : vous lui écrivez, lui envoyez des petits cadeaux. En retour, il vous envoie des photos, des lettres, des dessins pour raconter sa vie quotidienne, vous présenter sa famille… Bien sûr, les lettres passent par un traducteur de l’ONG si vous ne parlez pas la même langue.
L’organisme responsable du projet vous donne aussi des nouvelles de votre filleul, vous parle de ses progrès à l’école, de la vie du village… Certains organismes organisent même des voyages (à vos frais) pour aller rencontrer les filleuls et leurs familles.
A savoir : vous bénéficiez d’une déduction fiscale de 66 % sur la somme que vous versez. Un don de 25 euros par mois vous coûte donc réellement 8,50 euros.

A quoi sert le parrainage ?

L’argent que vous donnez n’est pas directement versé à votre filleul, mais au village tout entier. Sinon ce serait trop injuste : certains enfants seraient parrainés, donc aidés, et d’autres non. Souvent, ce sont des aides au développement très concrètes : achat de matériel agricole, mise en place d’un réseau d’eau potable. Ou encore construction d’une école, achat de matériel scolaire… Certains organismes sont plus « spécialisés » dans l’aide à l’éducation, d’autres dans la santé, l’appareillage d’enfants handicapés, d’autres encore dans l’amélioration de l’habitat. Cela concerne à peu près tous les domaines.
La plupart des organismes envoient une fois par an environ un bilan chiffré de leur action. Et sur leur site, vous pourrez assister à la construction de l’école, à la récolte du village… Vous pouvez ainsi voir concrètement à quoi sert l’argent que vous donnez.

Puis-je choisir l’enfant que je vais parrainer ?

Cela dépend des organismes. Certains vous le proposent, d’autres choisissent eux-mêmes, selon les priorités qu’elles ont définies. Souvent, vous pouvez, si vous avez une préférence, choisir le continent de votre filleul, ainsi que son sexe. Cela peut être une bonne idée pour vous aider à choisir : par exemple, si vous parlez bien l’espagnol, correspondre avec un enfant sud-américain sera plus facile.
Certains organismes privilégient ouvertement le parrainage de petites filles : dans de nombreuses régions du monde, ce sont elles que l’on envoie le moins souvent à l’école.

Combien de temps dure un parrainage ?

La plupart du temps, on vous incitera à parrainer un enfant pendant plusieurs années : pour être efficace, un projet doit s’inscrire dans la durée. Parfois, c’est très précis : par exemple, le temps de la scolarité primaire, de la construction d’un dispensaire. Vous pouvez cependant presque toujours interrompre votre parrainage quand vous le souhaitez. Renseignez-vous.

Le témoignage d’Emmanuèle, maman de Jeanne (8 ans), Adèle (2 ans et demi) et Lola (9 mois)

« Depuis la naissance de notre fille Jeanne, nous parrainons une petite Vietnamienne. Tran a aujourd’hui 10 ans. Nous avons régulièrement de ses nouvelles, et moi, de mon côté, je lui envoie des petits cadeaux : une poupée pour son anniversaire, des crayons de couleur, du matériel scolaire… Je sais que la somme que nous donnons chaque mois aide son village à faire des travaux qui sont utiles à tous, à entretenir l’école… C’est moins anonyme qu’un simple don, et on sait où va l’argent versé.
Ce qui est vraiment sympa, c’est que Jeanne et Tran ont noué une vraie relation : elles s’écrivent, s’envoient des dessins, des photos. Ça ouvre aussi à une autre culture, c’est super pour Jeanne. A la naissance d’Adèle, ma cadette, nous avons décidé de lancer un autre parrainage, pour qu’elle aussi ait une « copine du bout du monde » : c’est Aïssa, une petite Malienne. Avec Lola, nous n’avons pas encore commencé. Ce sera certainement une petite Sud-Américaine. Trois continents, trois cultures, et j’espère, trois fois plus de chances pour ces petites filles de se construire un meilleur avenir. »

Quelques associations de parrainage

>>  : intervient en Afrique, Asie, Amérique du Sud. Parrainages d’aide au développement (constructions pour le village, accès à l’eau potable, campagnes sanitaires…). 

>>  : plus axé sur l’aide à la scolarisation.

>>   : une association qui propose des parrainages de petites filles des minorités Miao et Dong du sud de la Chine. Leurs parents, trop pauvres, n’envoient que les garçons à l’école. Avec 50 euros par an, on peut leur assurer une année d’école primaire. 

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