Ses premiers cahiers de vacances

Publié par La rédaction  |  Mis à jour le par

Les cahiers de vacances présentent de nombreux atouts. Qu'en pensent les enfants, les parents ou encore les profs ? On fait le point et on vous aide à en choisir un !

Les enfants les réclament. Ils sont très souvent demandeurs lorsqu'ils voient ces cahiers. Leurs couleurs gaies, leur graphisme punchy, tout leur plaît. Et pour peu que le grand frère ou la grande soeur ait le sien, il y a fort à parier qu'ils vous en réclament un...

Les cahiers de vacances ont de nombreux atouts

Côté parents, ils rassurent. D'abord, on se dit que deux mois sans école, c'est peut-être un peu long. Et pour les parents un peu débordés dans l'année, c'est l'occasion de passer des moments calmes et agréables avec les enfants autour de l'apprentissage. Ces cahiers, conçus par des enseignants de la classe concernée, sont toujours conformes aux programmes et font appel à des compétences déjà acquises au cours de l'année. Une 'révision par le jeu, donc.

Les enseignants leur trouvent des qualités. En permettant de revoir certaines notions de manière plus ludique et détendue, les cahiers de vacances consolident les acquis. Et permettent, au coeur de la longue trêve estivale, de garder un contact avec l'écrit et la « consigne ». Frédéric Vigne, instituteur, résume : « Le cahier de vacances est un support pertinent s'il est bien utilisé : il doit valoriser l'enfant, ne jamais le mettre en difficulté. C'est une activité parmi d'autres pendant les vacances, un moment d'échange. De toute façon, à cet âge, les apprentissages passent uniquement par le jeu. »

Nos conseils pour ses cahiers de vacances

Choisissez toujours un cahier adapté à son âge. Il ne fera pas plus de progrès avec un cahier de la classe supérieure. Au contraire, il se lassera et l'abandonnera rapidement.

Soyez toujours à ses côtés pour le guider.

S'il le souhaite, laissez votre enfant le faire dans le désordre. Après tout, c'est SON cahier.

Optez pour un cahier vraiment ludique avec des gommettes, des espaces de dessin, qui laisse une grande place à l'imaginaire.

La période idéale : la 2e quinzaine du mois d'août, pour se remettre en route avant la rentrée. Jamais au début des vacances, quand l'enfant a besoin de décompresser.

S'il n'aime pas, n'insistez pas. Il y a bien d'autres choses à faire ensemble pendant les vacances !

Bien choisir son cahier de vacances

Pour motiver votre enfant, rien de tel qu’une approche en douceur. Avant de vous précipiter sur le premier ouvrage de votre librairie, abordez le sujet avec lui. « Inutile de présenter les devoirs de vacances comme une punition », conseille Mélanie, institutrice en CE2 à Salon-de-Provence. Le mieux est encore de choisir ensemble le fameux livre, sans faire l’impasse sur la qualité.

Les critères de sélection

- Le niveau
Le premier point à prendre en compte est celui de la classe. Achetez un ouvrage adapté au niveau de votre grand et non à celui de la classe dans laquelle il ira à la rentrée. «  Empiéter sur le programme de l’année suivante, c’est néfaste », confirme Anne-Lise, institutrice en CE2.
- Le contenu
Vérifiez le sérieux de l’ouvrage. Le mieux est de choisir un éditeur spécialiste en la matière. Mieux vaut éviter les achats d’occasion, que votre enfant soit au primaire ou au collège (les éditions des années précédentes risquent de ne plus être à jour). Contrôlez également la variété des exercices et leur intérêt.
Enfin, jetez aussi un œil aux corrections destinées aux parents (détachables ou non) et aux explications données (grosseur des caractères, clarté).
- Une ou plusieurs matières ?
Tout dépend de votre enfant, de son âge, ses besoins et ses envies. Généralement, c’est plutôt à partir du collège que les matières sont séparées. Au primaire, votre bambin aura droit à un échantillon des principales matières : français, mathématiques, histoire-géographie, sciences, anglais. « Préférez un ouvrage qui couvre les fondamentaux, plutôt que celui qui se veut ultra complet et du coup, ultra décourageant », conseille Mélanie, institutrice.
- La présentation
Elle doit bien évidemment être ludique, proche de l’univers de votre progéniture. Vous avez l’embarras du choix, entre « Les copains de la forêt », « Adibou », « C’est pas sorcier » ou encore « l’OM » !  Sachez qu’il existe d’autres formules à côté du traditionnel cahier. Hachette propose des blocs questions-réponses à spirales avec un mini-format, parfaits pour les voyages. Cette année, Hatier s’est aussi lancé dans un nouveau concept : l’effaçable. Des pages fabriquées dans la même matière que les ardoises blanches. Pensez aussi à regarder s’il y a des autocollants, souvent plébiscités par les plus jeunes…
De son côté, Nathan vacances a  pensé aux plus récalcitrants. Dans une ambiance « policière », la collection « Enigme des vacances », propose des ouvrages mêlant lecture, suspense et révisions…
Dernier point : la couleur ! Un ouvrage bien illustré est toujours plus attrayant qu’un livre en noir et blanc

Cahier de vacances : quand ?

« Plutôt le matin », conseille Elise Machut, éducatrice de jeunes enfants. Question durée, privilégiez les séquences courtes. Les devoirs de vacances ne doivent pas être le moment redouté de la journée !L’idéal est de travailler régulièrement au quotidien. Comptez 20 à 30 minutes pour un écolier et une heure pour un collégien. Au-delà, l’attention et la concentration faiblissent… et le plaisir pris vire au cauchemar. « Mieux vaut deux plages de 20 minutes qu’une de 40. Mais attention, une fois le créneau fixé, il faut s’y tenir », prévient Mélanie, institutrice avant d’ajouter « ces moments de travail doivent se dérouler dans le calme, pas entre la télé et le paquet de biscuits ». Une astuce : pourquoi ne passer une sorte de contrat avec son enfant et fixer un emploi du temps régulier et assez léger, pour que l’activité ne lui pèse pas. Condition essentielle pour qu’il en tire profit.Comment ?

Tous les spécialistes sont unanimes : la présence des parents est indispensable pour guider l’enfant et lui expliquer ses erreurs. Anne-Lise, institutrice en CE2, en est convaincue : « Rien ne remplace les parents pendant les vacances pour expliquer d’une autre manière que la  maîtresse ».
Mélanie, confirme : « il ne s’agit pas de contraindre un enfant à rester assis trois heures par jour devant une page de cahier ».

Plus que des devoirs, ces temps de révisions sont avant tout un moment d’accompagnement. Expliquez bien à votre progéniture qu’il s’agit d’autre chose que l’école. La rigueur est de mise, mais dans un cadre heureux et confiant !

Il ne faut pas oublier qu’à ce moment là, le jeune n’a pas à ses côtés la présence rassurante d’un maître ou d’une maîtresse pour le guider, reformule et expliquer. Raison de plus pour rester auprès de son enfant. Mais attention à ne pas recréer une ambiance « salle de classe », surtout pour les élèves en difficulté. Le rôle principal de l’été, pour ces enfants, est de leur redonner confiance et envie : les deux clefs du progrès.
Pour terminer, il est bien évidemment préférable de faire le cahier dans l’ordre. Arrivé à la fin, votre enfant sera d’autant plus satisfait et fier de lui.

Cahiers de vacances : stimuler n'est pas forcer

L’intérêt des cahiers de vacances est bien sûr de progresser de façon ludique. « La présentation, plus agréable que dans les manuels scolaires, incite les enfants à les utiliser. », reconnaît Anne-Lise, institutrice. Ne vous attendez pas pour autant à des miracles, surtout si votre bambin rencontre de grosses difficultés. Mais bien accompagné et détendu, l’élève en retire forcément des bénéfices et, dans le meilleur des cas, il se réconcilie avec des apprentissages un peu laborieux. 
Les autres élèves, moyens ou bons, consolideront leurs acquis fragiles.

Stimuler, ce n’est pas forcer !

Quand les révisions tournent au cauchemar…

Là encore, tous les pros sont d’accord : il ne faut pas forcer son bambin à faire des exercices, au risque de provoquer l’effet inverse. « Il a aussi droit à ses vacances. Le sur-stimuler est une erreur, car cela dégoûte le plus souvent l’enfant de l’école », prévient Bruno Dal-Palu, psychologue. En effet, l’obliger à travailler n’est pas sans conséquence sur ses futurs apprentissages. Il n’y aurait rien de tel pour bloquer un enfant. Un vrai dilemme pour les parents confrontés aux difficultés scolaires de leur enfant, tiraillés entre leurs ambitions de réussite et le désir profond de l’aider. Et si la solution était d’aborder les révisons par le biais du jeu ?Travailler sans cahier...

Pour réviser de manière utile et agréable, des petits jeux sont tout à fait conseillés. Le mieux est encore de mêler le quotidien des vacances aux notions abordées dans les programmes. Pour la lecture et la compréhension, lisez ensemble des recettes de cuisine, un article de presse, allez à la bibliothèque ou visitez une expo. Au supermarché, saisissez l’occasion pour le faire compter. En voyage, chez ses grands-parents, ou en voiture, proposez des thématiques (géographie, vocabulaire) et déclinez-les avec les éléments qui vous entourent. En un mot : soyez créatifs !

Notre sélection de cahiers de vacances

Hatier Vacances, Petite section vers la moyenne section.
Classique, bien illustré.
Le plus : des idées d'activités manuelles sympas (cuisine, bricolage, herbier...). Des autocollants et des comptines. Pour les moyenne et grande sections, des jeux en anglais.
Le moins : un peu scolaire.

Cahier Soleil, de la moyenne à la grande section, Nathan.
Un parti pris très créatif : des idées de bricolage simples, des gommettes... Un univers clairement rattaché à la réalité des vacances (la plage, le voyage en train...).
Le plus : pour l'adulte, sur chaque page, des conseils pour guider l'enfant.
Le moins : le plus cher !

Cahier de vacances, 'J'entre en grande section de maternelle', Magnard.
Une invitation au voyage en Amérique, en Chine... qui sert de support aux apprentissages et aux jeux.
Le plus : très axé sur l'observation et la découverte du monde.
Le moins : l'enfant peut ne pas 'accrocher' à ce parti pris de voyage, un peu répétitif.Passeport, De la Grande section au CP, Hachette, 5,95 euros.Très aéré, il mêle illustrations, photos et autocollants. Une valeur sûre. Le plus : pour l'adulte, un cahier central détachable avec corrigés et conseils.Le moins : rien à dire, un cahier complet.

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