Le vaccin ROR : contre la rougeole, les oreillons et la rubéole

Publié par Bérangère Barataud  |  Mis à jour le par Marion BellalAvec le professeur Daniel Floret, pédiatre spécialisé en maladies infectieuses et en vaccinologie

Depuis le 1er janvier 2018, le vaccin ROR fait partie des vaccins obligatoires. Il permet de protéger les enfants contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Contrairement aux idées reçues, ces trois maladies ne sont pas bénignes et peuvent entraîner de graves complications. On fait le point.

 

Avec le professeur Daniel Floret, pédiatre spécialisé en maladies infectieuses et en vaccinologie

Dans le calendrier vaccinal de votre enfant figure le ROR, un vaccin « 3-en-1 » qui le protège à la fois contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Le ROR fait partie des 11 vaccins obligatoires.

Vaccin ROR : combien d'injections sont nécessaires et quand le faire ?

Deux doses sont effectuées pour cette vaccination, une première effectuée à 12 mois, une seconde entre 16 et 18 mois. Néanmoins, en situation épidémique ou en cas de contact de votre nourrisson avec une personne infectée, il est tout à fait possible de vacciner avant l'âge d'un an. Une dose de vaccin doit alors être injectée dans les 72 heures qui suivent le contact. La vaccination est en revanche contre-indiquée chez les femmes enceintes, les patients immuno-déprimés et les nourrissons de moins de 6 mois.

De manière générale, le vaccin ROR est bien toléré et ne fragilise pas les enfants. Il est possible, malgré tout, que de la fièvre et des rougeurs sur la peau surviennent dans les jours suivant l’injection.

Depuis quand ce vaccin est-il obligatoire ?

Le vaccin ROR fait partie depuis le 1er janvier 2018 de la liste des 11 vaccins obligatoires pour nos nouveau-nés.

Quel est le nom du vaccin contre les oreilles, la rougeole et la rubéole ?

Rougeole, oreillons, rubéole… Ces trois maladies sont évacuées en une seule vaccination qu'on appelle donc le vaccin ROR. Encore trop souvent considérées comme " banales " chez l'enfant, on a tendance à oublier à quel point ces trois maladies peuvent être graves.

Aujourd'hui, la rougeole tue encore près de 250 000 nourrissons chaque année dans le monde. « En France et dans les pays occidentaux, le problème de la rougeole est d’abord sa gravité, car elle entraîne de sérieuses complications respiratoires, des pneumonies, otites et, dans un cas sur 100, des complications neurologiques du type encéphalite », précise le Pr Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations.

La rougeole est une maladie infectieuse très contagieuse, qui se caractérise par des plaques rouges, de la fièvre, une toux et une grande fatigue. Le virus se répand par l'intermédiaire de gouttelettes émises par le nez ou la bouche (air, postillons, mains, éternuements, toux, salive).

Quant à la rubéole, si elle est bénigne et de courte durée chez l’enfant, avec une éruption de boutons assez discrète, elle est particulièrement dangereuse chez la femme enceinte. La rubéole entraîne en effet de graves malformations du fœtus (atteinte du cerveau, des yeux, du cœur…). D’où l’importance de la vaccination chez les petits, qui contribue par la suite à protéger les futures mamans non-vaccinées.

De même, en prévenant les oreillons, la vaccination ROR permet d’éviter la survenue de méningites virales, d’encéphalites, et de cas de surdité acquise chez l'enfant dont les oreillons étaient la première cause avant la vaccination.

Chez les garçons, les atteintes des testicules, avec un risque de stérilité, sont beaucoup plus rares qu’on ne le pense, car elles ne surviennent qu'après la puberté. Maladie très contagieuse, les oreillons provoquent un gonflement douloureux des glandes salivaires, de la fièvre et des maux de tête.

La vaccination ROR : un intérêt individuel, mais aussi collectif

Bien sûr, lorsque l’on vaccine son enfant contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, c’est d’abord pour le protéger contre ces trois maladies et faire en sorte qu’il reste en bonne santé. Mais outre le bénéfice individuel, la vaccination a aussi un intérêt collectif ! Car en vaccinant votre enfant, vous protégez en même temps toutes les personnes de son entourage.

De même, dans les crèches par exemple, les enfants de moins de un an ne sont protégés que par la vaccination de l'entourage. « Chez les enfants âgés de 2 ans, le taux de couverture vaccinale pour la 1ère dose du vaccin ROR est de 90 %, mais celui pour la 2ème dose de 60 %. Heureusement, un rattrapage est possible, et on en voit d’ailleurs les bénéfices. Pour preuve, chez les jeunes de 15 ans, le taux de couverture vaccinale est de 95 % pour la première dose et de 75 % pour la seconde. D’où l’importance de continuer nos efforts pour améliorer le taux de vaccination chez les enfants », insiste le Pr Daniel Floret.

Prix : un vaccin remboursé à 100 % par la Sécurité sociale

Côté budget, le vaccin ROR est totalement remboursé par l’Assurance maladie pour tous les enfants, et ce, jusqu’à l’âge de 18 ans. Au-delà, il est pris en charge à hauteur de 65 %.

À savoir : où se faire vacciner ?

Pour se faire vacciner, renseignez-vous auprès de votre pédiatre, généraliste ou médecin de PMI (centre de Protection Maternelle et Infantile).

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