L'automédication pour son bébé ?

Publié par La rédaction  |  Mis à jour le par

Le nez qui coule, une poussée de fièvre, une toux qui commence... Après un petit tour à la pharmacie et quelques jours de traitement, Bébé sera rétabli. L’automédication, oui mais sur les conseils du pharmacien…

L'automédication, sans danger ?

Le nez qui coule, une poussée de fièvre, une toux qui commence... Après un petit tour à la pharmacie et quelques jours de traitement, Bébé sera rétabli. L’automédication, oui mais sur les conseils du pharmacien…

Qu'est-ce que l'automédication ?

En France, la moitié des médicaments commercialisés peut être obtenue sans ordonnance en pharmacie. On parle alors de « médicaments à prescription facultative » car ils peuvent aussi être délivrés par un médecin et, dans ce cas, sont le plus souvent remboursés par la sécurité sociale. Cette pratique est plus connue par le grand public sous le terme « médication familiale ».
Les professionnels de la santé, utilisent plutôt l’appellation « OTC », traduction de l’expression anglaise « Over the Counter- sur le comptoir » qui évoque la vente libre de ces produits.

Des médicaments sans danger ?

Soyez rassurés, côté législation, tous les médicaments vendus en pharmacie, disposent d’une autorisation de mise sur le marché, délivrée par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS). Elle garantie l’efficacité, la sécurité et l’innocuité des produits administrés dans les conditions d’utilisation indiquées. Quant aux substances employées, elles sont connues depuis longtemps et n’ont pas entraîné d’effets secondaires fréquents ou graves.

En résumé, les médicaments d’automédication sont prévus et conçus pour être utilisés sans l’intervention d’un médecin pour le traitement ponctuel de maladies bénignes (fièvre, toux…).

Quel médicament choisir ?

Vous hésitez entre le sirop ou le sachet soluble ? En pratique, il est préférable d’opter pour un sirop, plus facile à doser selon le poids de votre petit que les comprimés. Notez toutefois que les sachets et les suppositoires se conserveront dans l’armoire à pharmacie (ou au frigo) plus longtemps.

Quel que soit sa forme, l’essentiel est de choisir un médicament adapté à l’âge de vos enfants.
« Les médicaments pour adultes sont à éviter. Certains d’entre eux pouvant avoir des effets secondaires sur les enfants », rappelle François Angoulvant, docteur au sein du service de pédiatrie général de l’hôpital Debré.

D’autres précautions sont bien sûr à prendre comme le nettoyage des dosettes en cas d’utilisations sur plusieurs enfants. « Il faut également bien lire la notice, vérifier la date de péremption et ne pas hésiter à téléphoner à son médecin pour un avis », ajoute le docteur Angoulvant.

« Il n’y a pas de risques dans des conditions normales d’utilisation », assure Magali Flachaire, déléguée générale de l’AFIPA, avant d’ajouter « qu’il est déconseillé d’utiliser des médicaments achetés dans le cadre d’une prescription pour un autre petit malade ».

Et attention à ne pas croire que l’on a réglé le problème alors que l’on a seulement traité les symptômes. De plus, si le traitement donné n’est pas adapté, l’état de santé de votre enfant risque de se dégrader. Au moindre doute, n’hésitez pas à consulter un médecin.

L'automédication a ses limites

« Il ne faut pas se substituer au médecin. L’automédication doit être utilisée de façon exceptionnelle et avec prudence », prévient François Angoulvant.

La vigilance est particulièrement de mise en cas d’allaitement. Aucun médicament ne doit être pris sans avis du médecin ou du pharmacien.

L’automédication doit être exclue pour les nouveaux-nés et nourrissons jusqu’à trois mois. Pour les bébés de moins de deux ans, il faut également être très prudent et se procurer un médicament en vente libre essentiellement en cas de fièvre.

Pas question de jouer les apprentis docteurs avec les plus jeunes…

Dans tous les cas,  parlez de l’automédication avec votre médecin traitant. Il sera le plus qualifié pour vous orienter vers des produits adaptés.

Et le rôle du pharmacien dans tout ça ?
La médication familiale n’est pas une pratique marginale, associée de façon péjorative à la « bobologie » (traitement des bobos). En effet, le conseil en pharmacie est un enseignement, à part entière pour les étudiants.
Pour Guy Hauvespre, pharmacien depuis 25 ans et propriétaire d’une officine à Paris, sa ligne de conduite concernant les produits en vente libre est claire : « il ne faut pas vendre à tout prix. Il faut particulièrement se méfier pour les petits. Je mets les parents en garde en les invitant à consulter un médecin pour les symptômes persistants ».Au quotidien, son avis est aussi fiable que celui des médecins pour les symptômes bénins. Mais le pharmacien reconnaît qu’ « une grande part des parents qui vienne le voir lui demande des conseils dermatologiques, qui plus est, quand il s’agit de leur premier enfant. » La dermocosmétique fait elle aussi partie d’un enseignement spécifique dans le cursus universitaire.
Même si n’importe quel pharmacien est compétent pour conseiller sur le choix d’un traitement, il est préférable de s’adresser au professionnel qui connaît son enfant.
Et le cas échéant, n’oubliez pas de signaler au pharmacien les allergies de votre progéniture.

Et le rôle du pharmacien dans tout ça ?
La médication familiale n’est pas une pratique marginale, associée de façon péjorative à la « bobologie » (traitement des bobos). En effet, le conseil en pharmacie est un enseignement, à part entière pour les étudiants.
Pour Guy Hauvespre, pharmacien depuis 25 ans et propriétaire d’une officine à Paris, sa ligne de conduite concernant les produits en vente libre est claire : « il ne faut pas vendre à tout prix. Il faut particulièrement se méfier pour les petits. Je mets les parents en garde en les invitant à consulter un médecin pour les symptômes persistants ».Au quotidien, son avis est aussi fiable que celui des médecins pour les symptômes bénins. Mais le pharmacien reconnaît qu’ « une grande part des parents qui vienne le voir lui demande des conseils dermatologiques, qui plus est, quand il s’agit de leur premier enfant. » La dermocosmétique fait elle aussi partie d’un enseignement spécifique dans le cursus universitaire.
Même si n’importe quel pharmacien est compétent pour conseiller sur le choix d’un traitement, il est préférable de s’adresser au professionnel qui connaît son enfant.
Et le cas échéant, n’oubliez pas de signaler au pharmacien les allergies de votre progéniture.

L'homéopathie : sous quelle forme pour Bébé ?

Toutes les pharmacies disposent de produits homéopathiques. Certains remèdes se délivrent même sans ordonnance et coûtent moins cher que certains médicaments ! Si vous ne venez pas de chez le médecin, décrivez les symptômes de votre tout-petit au pharmacien, il saura vous conseiller. Le petit frère ou la grande sœur a les mêmes symptômes ? Pas question de lui donner le même traitement pour autant, rappelez-vous que l’homéopathie est la  médecine de l’individu. Ce qui marche pour l’un ne va pas forcément marcher pour l’autre.

Comment donner de l'homéopathie à Bébé ?

Si vous allaitez Bébé
Le moyen le plus futé est de prendre vous-même les remèdes prescrits, à moins que vous ne soyez déjà traitée par homéopathie pour une autre raison. Bébé profitera pleinement de tous les bienfaits de ce que vous avalerez.

Dans les autres cas :

 

  • La dilution. Les doses se dissolvent très bien dans de l’eau. Les granules, en revanche, fondent plus difficilement. Plongez-les dans l’eau quelques heures avant la prise. Si votre tout-petit va chez une nounou, préparez à l’avance un biberon d’eau minérale contenant le nombre de granules prévus pour la journée. Cette méthode simplifie la vie des nourrices qui n’auront qu’à donner quelques gorgées de la mixture aux heures habituelles du traitement. Sachez que de nombreuses crèches refusent en revanche de donner des traitements homéopathiques. Le médecin peut aussi prescrire à votre enfant des ampoules buvables. Faciles à utiliser, elles restent toutefois plus coûteuses. Elles sont préférées pour des traitements de fond ou pour une urgence !
  • La trituration. C’est le moyen le plus courant ! Certains laboratoires commercialisent les remèdes homéopathiques sous forme de poudre. A l’aide d’une cuillère mesure, glissez-la directement sous la petite langue de Bébé. Si le médecin vous a prescrit des granules ou des doses, écrasez-les vous-même avec le dos d’une cuillère.
  • La succion. L’idéal, avec les granules, est de pouvoir les glisser entre la joue et la gencive de votre progéniture. Ces petites sphères de 1 mm fondent doucement, il est donc important de garder Bébé dans les bras ou de surveiller qu’il reste bien dans la position assise pendant plusieurs minutes. Même s’ils sont minuscules, ces granules peuvent s’avaler de travers ! Attendez au moins l’âge de sept mois pour tenter la méthode.

Homéopathie, les bons réflexes selon le Dr Thierry Joly

Il faut bien sûr bien respecter les dates auxquelles votre enfant doit prendre le traitement. Evitez de donner les granules au moment des repas, avec une boisson ou d’autres médicaments mais plutôt 5 minutes avant. Attention aussi à ne pas toucher les granules avec les doigts. Notez tous les changements de comportement de votre petit, ainsi que le nom et la dilution du remède qui est à l’origine de ce changement. Ces renseignements seront d’une grande utilité au médecin lors de la consultation suivante. En cas de doute, adressez-vous systématiquement à votre médecin.

L'homéopathie, une science vieille de 200 ans
C’est Samuel Hahnemann, jeune médecin toxicologue, qui a posé les bases de l’homéopathie en 1796. Il a réalisé ses expériences sur lui-même et en a tiré des constatations. Le principe de la similitude était né. A ce jour, les études scientifiques menée sur l'homéopathie se contredisent. Pour les spécialistes, l’utilité thérapeutique de l’homéopathie repose sur des preuves d’expériences, c'est-à-dire sur les résultats obtenus quotidiennement sur les patients.

A lire :
Soigner ses enfants avec l'homéopathie, Albert-Claude Quemoun, éditions Quotidien malin
Soigner son enfant avec l'homéopathie, Dr Pierre Popowski, éditions du Rocher

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